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    numérisation0001Le duc de Lauzun, 1710, de : Alexis-Simon Belle

    (Château de Saumur)

     

    L’ALGARADE ENTRE LOUIS XIV ET LAUZUN…

     

     

    Pendant tout son règne, nous verrons Louis XIV exercer sur lui-même une domination implacable.

    L’anecdote est célèbre, de son algarade très vive avec Lauzun. Le terrible gnome séducteur s’était vu promettre les fonctions de grand maître de l’artillerie à condition de n’en parler à quiconque avant que la chose fut officielle. Trop heureux, il en parla. Louvois rapporta la chose au roi qui n’admettant pas qu’on lui désobéit ainsi donna la charge à un autre.

    Dès que Lauzun le sut, il se précipita à la cour et devant les courtisans stupéfaits, brisa son épée avec son pied et s’écria : «Vous m’avez manqué de parole ! Jamais de ma vie, je ne servirai un prince qui trahit si vilainement ses promesses. »

    Un silence terrible se fit. Le visage du roi se crispa. Il leva sa canne, puis se ravisant, ouvrit une fenêtre et la jeta dehors.

    « Je serais trop fâché, dit-il, d’avoir frappé un gentilhomme ».

    Le lendemain, Lauzun se retrouva embastillé, mais la punition fut de brève durée. Quelques jours après, il était libre et pourvu de la charge de capitaine des gardes. La punition avait été aussi mesurée que la colère. Il semble que le roi ait tiré de ce sang-froid, de se toujours raison garder à grand orgueil. Dans la colère, il offensait l’idée qu’il se faisait de lui-même et de son rôle.

    Michel DEON

    Extrait de : Louis XIV par lui-même

     

     

     

     

     

     

     

     

     



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