• Le campêche...

     

     

     

    Le campêche...

    Campêche en fleurs…

     

    De ces jolies fleurs en grappe,

    Protégées par de longues épines acérées,

    Chauffées tout le jour

    Par un soleil en fusion, se dégagent,

    Des  effluves de miel.

    Les guêpes en robes rayées, les abeilles butineuses,

    Et les von-von* en frac de velours noir,

    Enivrés de nectar,

    Tourbillonnent  inlassablement

    Dans ces vagues d’or.

    Gros bourdons*

     

     

     

    Le campêche...

    Feuilles, fleurs et fruits de campêche…

     

    Le Campêche ou « bois de Campêche », (Haematoxylum campechianum) est un petit arbre tropical appartenant à la famille des fabaceae il peut atteindre 15 mètres de haut.

    Il doit son nom au port mexicain de Campeche d’où l’on embarquait, au XVIIie siècle, les bois de teinture pour l’exportation. L’espèce est commune en Amérique centrale et aux Antilles.

    Le campêche se distingue par son bois très dur et très lourd de couleur sombre (Haematoxylum, signifie « Bois de sang »), et sa sève de teinte rouge foncé…

    Aux Antilles, c’est un arbuste qui peut aller jusqu’à 8 mètres de haut, avec un tronc anfractueux, une écorce grise et des rameaux épineux.

     

     

     

    Le campêche...

    Feuilles et gousse de campêche…

     

    Les feuilles caduques de couleur vert-clair sont « paripennées », à 2-4 paires de folioles obovales, échancrées à l’aspex, luisantes. Ces folioles en forme de cœurs se rabattent l’une vers l’autre la nuit.

     

     

     

    Le campêche...

    Les feuilles se préparent pour la nuit…

     

    Les fleurs jaunes et très odorantes sont densément regroupées en racèmes axillaires ou terminaux. Elles sont composées d’un calice, de cinq pétales jaune  clair à filet tomenteux à la base.

    La gousse de 2 à 5 cm de long est membraneuse et contient 3 à 5 graines.

    Les Aztèques l’appelaient « quamochitl », ils sont les premiers à avoir découvert les vertus colorantes de l’hémateïne au premier millénaire.

    Après l’occupation de l’Amérique centrale par l’Espagne, l’Europe a utilisé ce colorant en quantité très importante, replaçant les colorants végétaux domestiques : guède et indigo.

    Deux siècles plus tard, en 1950, la consommation mondiale de Campêche était encore d’environ 70 000 tonnes malgré la forte concurrence des colorants synthétiques. […]

    Texte et images wikipédia.

     

    Lorsque j’étais enfant, nous allions tous les ans passer les  « grandes vacances » à l’Anse Bertrand, chez mon grand-père, quand nous nous rendions à la crique appelée « Le trou à man* Louis » (c’était une de mes aïeules), le chemin qui y conduit encore aujourd’hui, est  bordé de campêches odorants aux fleurs d’or, au milieu desquels, vrombissaient les insectes cités au début.

     Nous nous sommes fait parfois piquer par des guêpes en furies, qui ne voulaient pas être dérangées durant leurs agapes…

    Et savez-vous ce que préconisait notre nounou ?

    De faire pipi tout simplement et de frotter énergiquement ladite piqûre, avec le liquide encore chaud!

    Oui mais, si vous aviez été piqué et que l’envie ne se faisait pas sentir elle demandait à un autre de faire pipi,  avec lequel elle voulait vous soulager !

    Imaginez, quand la piqûre se trouvait sur le visage ?

    Il s’ensuivait bien sûr de rugissantes insurrections qu’elle n’arrivait jamais à régler…

    Nous n’avons pas su si cette prescription était efficace, car nous n’avons jamais voulu la tester !

    Quand nous arrivions à la maison, nous étions encore outragés et plein de colère, (on dirait aujourd’hui : sous le choc !) maman, calmait les « rouspéteurs » et badigeonnait la piqûre, avec je ne sais plus quel onguent qui était sensé calmer la blessure corporelle, mais surtout  psychologique…

    Ma fratrie et moi, gardons de ces vacances des souvenirs impérissables, que je raconte encore aujourd’hui à mes enfants.

    Liviaaugustae

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Juillet 2014 à 04:24

    un arbre que je ne connais pas.....la fleur me parait très jolie....passe un doux mardi

    2
    Mardi 8 Juillet 2014 à 07:57

    qu'ils sont bons les souvenirs d'enfance!

    3
    Mardi 8 Juillet 2014 à 10:52

    Bonjour moqueplet,

    Il n'y en a pas en Europe, mais comme tu as voyagé peut-être l'as-tu vu ?...passe une belle journé

    4
    Mardi 8 Juillet 2014 à 10:54

    Bonjour gazou,

    Bonbons du souvenir que je ne ma lasse pas de déguster... et avec mes frères et soeurs nous nous les remémorons chaque fois que nous nous revoyons

    5
    Pascal
    Mardi 8 Juillet 2014 à 22:01

    Bonsoir Livia,

    J'ai lu attentivement votre article que j'ai trouvé passionnant car c'est toujours un plaisir pour moi de découvrir des merveilles que je ne soupçonnais pas. Cette odeur de miel doit être enivrante, je ne connais pas d'arbre ayant des exhalaisons pareilles. 

    Puis, j'ai éclaté de rire en imaginant la scène avec votre nounou cherchant à vous convaincre ainsi que vos frères, que sa recette était efficace. Voilà des souvenirs impérissables.

    Les albizias  font la même chose avec leurs feuilles, elles se referment le soir.

    Bonne nuit Livia

    6
    Mercredi 9 Juillet 2014 à 00:21

    Bonsoir Pascal,

    Les campêches sont des arbustes que j'aime énormément, ils ont vraiment un parfum de miel, en fin d'après-midi, quand le soleil les a chauffé toute la journée.

    Et je ne saurai vous dire si le "médicament" prescrit par notre nounou était efficace, nous n'avons jamais voulu l'expérimenter.

    Il y a aussi là-bas des herbes qui courent sur le sol,(c'est la terreur des jardins), je n'en connais pas le nom savant, nous, nous les appelons "les Marie-Jeanne", pourquoi, je n'en sais rien! Dès qu'on les effleure, elle se ferment complètement, repliées sur elles-mêmes. Comme je n'étais pas très obéissante, je courrais pied-nus, chose défendue, et j'ai hérité de pas mal d'épines de ces Marie-Jeanne, et fut grondée en plus, pour faire bonne mesure!

    Cela m'a fait très plaisir de parler de ces souvenirs merveilleux, et je suis ravie qu'ils aient plu.

    Je ne vois pas du tout comment sont les albizias, j'irai rechercher sur  internet.

    Bonne nuit Pascal

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