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Le poète fou...
Frédéric Chopin par Maria Wodzinska (1835)
(image wikpédia)
Chopin
Fais, au blanc frisson de tes doigts,
Gémir encore, ô ma maîtresse !
Cette marche dont la caresse
Jadis extasia les rois.
Sous les lustres aux prismes froids,
Donne à ce cœur sa morne ivresse,
Aux soirs de funèbre paresse
Coulés dans ton boudoir hongrois.
Que ton piano vibre et pleure,
Et que j’oublie avec toi l’heure
Dans un Eden, on ne sait où…
Oh ! fais un peu que je comprenne
Cette âme aux sons noirs qui m’entraîne
Et m’a rendu malade et fou !
Emile Nelligan
(Poème dédié à Chopin)
Je viens de découvrir ce poète, au cours d’une lecture, je n’avais jamais entendu parler de lui auparavant.
C’était un beau jeune homme, mais qui a eu une vie bien triste.
Ses poèmes son sombres et désenchantés, la folie est là, tapie dans son cerveau.
J’ai choisi le poème consacré à Chopin que j’adore, je vous offre ma découverte. Avec en prime la sublime valse OP 64, N° 2 de Chopin…
Clic sur le lien ci-dessous :
http://www.youtube.com/watch?v=hOcryGEw1NY
Liviaaugustae
Portrait du poète…
Emile Nelligan
Il naît le 24 décembre 1879 à Montréal, d’un père anglophone irlandais et d’une mère francophone québécoise.
Il passe une enfance aisée, entre la maison de Montréal et la résidence d’été des Nelligan à Cacouna au Québec.
En septembre 1893, Nelligan commence son cours classique au Collège de Montréal, mais il échoue ses éléments latins qu’il reprend l’année suivante, il échoue aussi en syntaxe. Son père, inspecteur des postes, l’emmène avec lui durant une année pour le reprendre en main, il va continuer ses études au printemps 1896, au Collège Sainte-Marie de Montréal.
Comme Arthur Rimbaud, qu’il admire, il est doué en poésie, et envoie dès cette époque ses poèmes au journal « Le Samedi », lequel publie son premier poème qu’il signe d’un pseudonyme Emile Kovar. Il s’agit de Rêve fantastique, il n’a alors que 16 ans.
Ses parents qui n’apprécient guère sa vie de bohème, décident de lui apprendre un métier et l’envoient en Angleterre en 1898. Cependant le retour précipité d’Emile oblige le père à lui trouver un emploi local. Il sera comptable auprès du juge Gonzalve Desauniers, membre de l’Ecole littéraire de Montréal. Nelligan est réadmis dans ce cénacle littéraire.
Mais il est diagnostiqué souffrant de graves psychoses dont il ne se remettra jamais, et à la demande des parents, Nelligan est interné en août 1899 à la Retraite Saint-Benoît, un asile tenu par les frères de la Charité dans l’est de l’île de Montréal, puis en 1925, il transféré à l’asile de Saint-Jean-de-Dieu, où il vit jusqu’à sa mort en 1941.
Texte et image de wikipédia.
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Commentaires
Très joli poème sur Chopin, vraiment magnifique! Moi non plus, je ne connaissais pas. Le pauvre il n'a pas eu une vie joyeuse. Ca me fait penser à Camille Claudel... Vivre tant d'années dans un asile, ça devait être horrible...!!!
Merci de la découverte! Bisous, Livia et bonne journée.
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Lundi 19 Octobre 2015 à 10:29
Bonjour Rebecca,
J'ai été heureuse de découvrir ce grand poète malheureusement tombé dans l'oubli, après avoir vécu l'enfer sur la terre, un peu comme Camille Claudel qui devint folle d'amour, après avoir été "remisée" si je peux me permettre par Rodin.
Bonne journée à toi
Bisous
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Je ne connaissais pas Nelligan. Son poème est sombre mais magnifique et les mots ciselés d'une très grande force.
Je te souhaite une bonne semaine.
Mes amitiés
Alain
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Lundi 19 Octobre 2015 à 10:32
Bonjour Alain,
Est-il encore connu dans son pays ? Je ne sais !
Je ne crois pas que beaucoup de monde le connaissent, j'ai été ravie de le découvrir et de partager ma découverte ...
Je te souhaite une bonne semaine
Mes amitiés
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Bonjour beau poème je ne connais pas non plus ce poète merci bonne journée
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Lundi 19 Octobre 2015 à 10:34
Bonjour Cigalette,
En effet, un magnifique poème, j'ai choisi celui-ci, il était moins torturé que les autres que j'ai lu.
Bonne journée Cigalette
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Bouleversant poème, on y ressent fortement le mal de vivre d'Emile Nelligan, que, comme toi je ne connaissais pas.
Merci pour la valse de Chopin, j'adore !
bisous bisous et bon lundi, très gris et humide ici
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Lundi 19 Octobre 2015 à 10:37
Bonjour lili,
Bouleversant, en effet c'est le mot qui lui convient.
Pauvre jeune homme et pauvres parents aussi, cela a du être bien triste pour eux de voir sombrer leur fils!
Bonne journée, et toujours ensoleillée ici, chouette! Pourvu que cela dure encore longtemps!
Bisous bisous
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je vois que tu aimes beaucoup tout ce qui touche à l'histoire
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Lundi 19 Octobre 2015 à 18:03
Bonsoir flipperine,
J'aime en effet, beaucoup l'histoire, mais j'aime aussi la poésie, la peinture, la musique et beaucoup d'autres choses encore...
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EN ECOUTANT CHOPIN
Mais qu’a-t-il ce piano
A égrainer ses notes comme coulent les larmes
Une à une puis pressées comme monte l’onde
Et pourquoi cette rage qui enfle et gronde
Pour finir comme on rend les armes
Quand la colère s’effiloche
Laissant quelques fils trainer où s’accrochent
Les notes cristallines en rangs amers
Qu’a-t-il ce piano à s’excuser pour cette rage passagère
En reprenant sa douceur mélancolique
Par une caresse rapide et pudique
Nous effleurant
Nous enveloppant
Dans un voile de notes tressées
Puis ce silence pour nous abandonner
Paul Obraska
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Lundi 19 Octobre 2015 à 22:21
Bonsoir Dr WO
Merci de m'avoir offert ce merveilleux poème, j'avais l'impression en le lisant d'entendre couler comme des larmes, la musique égrenée par le piano...
Un joli cadeau!
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C'est bien une belle page
Bon je passe vite car en pleine crise de toux
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Lundi 19 Octobre 2015 à 22:22
Bonsoir Christian,
Soignes-toi bien, c'est la saison des mauvaises grippes!
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Un très joli billet qui me fait connaitre ce poète , son poème est triste mais très beau.
J' aime beaucoup l'accompagnement musical .
Douce soirée, bises Livia
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Lundi 19 Octobre 2015 à 22:59
Bonsoir erato,
Si jeune et si malade! Que c'est triste et pour les parents aussi qui durent le mettre dans un asile.
J'adore cette valse de Chopin, je ne me lasse pas de l'écouter, je suis très contente de t'avoir fait plaisir.
Douce soirée, bises erato
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10gazouMardi 20 Octobre 2015 à 18:31Merci de nous faire connaître ce poète !
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Mardi 20 Octobre 2015 à 18:36
Bonjour gazou,
Je pense que tu connais Maurice Carême, mais que tu l'as oublié, car , autrefoisà l'école on a appris moult poèmes écrit par lui... Bien sûr pas celui-ci trop léger et "farfelue" pour l'époque...
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Pas de saison pour moi mais une crise plus forte et une bombe atomique de médicament qui me fera beaucoup de mal. Mais bon chez moi c'est rare d'avoir des effets pareils, pile la première ligne du papier
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Mardi 20 Octobre 2015 à 21:33
Bonsoir Christian,
Soignes-toi bien et meilleure santé
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Je ne connaissais pas ce poète à la vie bien tiste...
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Jeudi 22 Octobre 2015 à 10:16
Bonjour Brigitte,
Je ne le connaissais pas non plus et l'ai découvert il n'y a pas longtemps, c'est dommage, ses poèmes sont si beaux!
Bisous
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un drôle de bonhomme ce poète...je ne le connaissais pas....passe une bien douce journée
Bonjour moqueplet,
Un drôle de bonhomme, pour la raison qu'il était déjà touchée par la folie, mais son poème Dédié à Chopin est d'une grande beauté....passe une belle journée