• Les geais...

     

     

     

     

    Fable

    Illustré par Grandville.

     

    LE GEAI PARE DES PLUMES DU PAON.

     

    Un Paon muait : un Geai prit son plumage ;

    Puis après se l’accomoda :

    Puis, parmi d’autres Paons tout fier se parada,

    Croyant être un beau personnage.

    Quelqu’un le reconnut : il se vit bafoué,

    Berné, sifflé, moqué, joué ;

    Et par Messieurs les Paons plumé d’étrange sorte :

    Même par ses pareils s’étant réfugié,

    Il fut par eux mis à la porte.

    Il est assez de Geais à deux pieds comme lui,

    Qui se parent souvent des dépouilles d‘autrui,

    Et que l’on nomme Plagiaires.

    Je me tais, et ne veux leur causer nul ennui :

    Ce ne sont pas là mes affaires.

    Jean de La Fontaine.

     

     

    GEAIS D’AUJOURD’HUI

    Il y a de nos jours beaucoup de Geais,

    Ils s’accommodent de Plumes qui ne leur sieds guère.

    Têtus, ils gardent ces Plumes là,

    Se cachent en des châteaux,

    Ne sortent en belles calèches

    Qu’entourés de gardes

    Aux épées acérées.

    Le quolibet, le sifflet,

    Peu leur chaut,

    Ne sont-ils pas les maîtres du moment ?

    Un jour, pourtant,

    On leur demandera raison,

    Il faudra qu’ils rendre ces habits-là,

    Si peu fait pour des Geais bedonnants,

    Liviaaugustae


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