A LA
RECHERCHE DU FRANÇAIS PERDU…
Une double page de la Bible de
Saint Louis Roi de France.
« Le
passé c’est ce qui empêche l’avenir d’être n’importe quoi. »
(Jean
d’Ormesson)
Est-ce
le philosophe Alain qui enseigne qu’il faut « persévérer dans son être» ? Cette heureuse expression signifie que l’homme doit être fidèle à l’âme qu’il a, à ses aspirations, ses
préférences, son instinct, son caractère, et non pas forcer, sous l’emprise d’un entraînement éphémère ou d’une mode, à être autre chose que ce qu’il est intrinsèquement. Le monde actuel, avec
son goût pour les grands ensembles humains animés d’idées simplistes et gouvernés par la télévision, est peu propice à cette persévérance. On répugne à voir là un complot ; cependant c’en
est bien un, dont les nations sont les victimes, sans qu’on sache quels sont les organisateurs. Il s’agit de rendre les hommes identiques d’un continent à l’autre. Travail de longue haleine,
qui commence par imposer un patois commun, le reste découlant de cette première violence. Mais est-ce une violence seulement ? Les pays sont consentants. Rien ne leur semble plus élégant
que de se transformer en colonie et de parler… (censuré) !
(Si
j’ai censuré ce dernier mot, c’est qu’il est banni de notre vocabulaire ! Jean Dutour, pouvait encore le dire encore en 1999… Il ne le pourrait plus aujourd’hui !)
Jean
DUTOUR :
Extrait
de « A la recherche du français perdu »