• Littérature Antique

     
     
     
     
     
    LA DECADENCE ROMAINE VUE PAR JUVENAL.
     
     
     
     
     
    numérisation0001Les romains de la décadence (détail) peint par Marcel Thomas
     
    (Musée d’Orsay)
     
     
     
    Pourquoi la fantaisie m’a pris de caracoler sur la piste où l’illustre rejeton d’Aurunca (Lucilius) fit donner sa cavalerie, si vous avez le temps d’écouter gentiment mes raisons, les voici : quand on voit un castra mener tendrement une épouse aux autels.
     
    Quand on voit une Mevia (une patricienne) descendre dans l’arène, tétons nus et pique au poing, estoquer un sanglier de Toscane.
     
    Quand voit un ex-barbier dont le coupe-chou fit crisser mon gros poil de jeune homme s’être amassé à lui seul assez de richesse pour ridiculiser tous les patriciens réunis.
     
    Quand une raclure de la plèbe nilassière, sorti d’une niche à esclave de Canope, un Crispinus, incapable de porter un diamant trop lourd, évente à ses doigts suants une chevalière d’or estivale en dégageant ses épaules d’un mantelet de pourpre…
     
    … Des satires, le difficile serait de n’en pas écrire.
     
    Qui pourrait être assez blindé, blasé sur Rome et la justice pour retenir un haut le cœur…
     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Ruines de Rome sur le Palatin.

     

    (Si Juvénal revenait de nos jours… Il aurait plus qu'un haut le coeur!)

    Extrait de : Satires de Juvénal

     

     

     

     

     

     

     

     


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