• Moteur de notre vie...

     

     

     

     

     

    Billet

    Etendons notre âme, comme l’ange étend ses ailes…

     

     

    Le Désir, un moteur essentiel…

     

    Tuer le désir pour ne pas éprouver de manque : tel est, selon Bouddha, le chemin de la paix.

    « C’est une perle rare en ce monde que d’avoir un cœur sans désir », dit-il : tout désir éteint, l’homme ne ressent ni manque, ni déception, ni souffrance, ni attentes, il vit dans la sérénité. Et un vide intersidéral !

    Car le désir est un moteur essentiel, le ressort de notre activité. Il nous pousse à agir, à grandir, à progresser, à changer le monde. Quand on ne désire plus, on n’avance plus. L’absence de désir n’est-ce pas ce qui caractérise la dépression ? Pas envie de se lever le matin, pas envie de travailler, pas envie de vivre…

    Bien sûr que le désir crée le manque, et le manque, la souffrance ! Bien sûr que nos désirs ne seront pas tous comblés ! Bien sûr que nous serons toujours un peu en manque ici-bas parce que, fondamentalement, nous sommes faits pour une plénitude que Dieu seul peut nous donner. Ni le pouvoir, ni le savoir, l’avoir, l’argent, la gloire, l’amour humain ne nous comblerons jamais complètement. Aussi nous faut-il, selon Saint Augustin, « hisser nos désirs à la hauteur de ce Dieu qui nous a faits et pour lequel nous sommes faits ».

    Hisser nos désirs à la hauteur de Dieu ? Pour un défi, c’est un défit !

    Profitons de l’Avent pour relever le pari : Dieu s’abaisse et se met à notre hauteur, c’est le moment ou jamais… D’autant plus que l’Avent est un temps d’attente joyeuse et d’espérances : l’Eglise attend l’avènement du Christ, elle creuse son désir de Dieu. On fait la crèche avec de la mousse et des pommes de pin, mais sans Jésus. Grande frustration pour les petits, ils voudraient tellement mettre Jésus tout de suite ! C’est si looong, l’Avent… Quelle impatience !

    Prenons donc exemple, nous qui ne nous impatientons que pour des détails mineurs alors que nous faisons preuve d’une patience à toute épreuve – voire d’une franche léthargie – quand il s’agit de Dieu. Le doux ronron de notre vie spirituelle coule des jours heureux sans désirs excessifs, nous attendons le Ciel, mais bon, « on a bien le temps »… Avons-nous un vrai désir de Dieu ? C’est peut-être la seule grande question quand on commence à faire un audit interne !

    Mais il y a les désirs plus quotidiens qui reflètent ce que portent notre cœur et notre âme. Certains sont passagers, d’autres plus profonds, certains sont bons, d’autres mauvais, le pire cohabite avec le meilleur ! Désir de reconnaissance, de gloire, de vie tranquille, de richesses, de pouvoir, de grandeur ? Désir de changer de vie, de femme, de voiture ? Désir d’aimer, de se donner, de se rendre utile ? Désir de voir la paix émerger, la vie respectée ? Désir d’unité, de sainteté, désir du Ciel ?

    Faisons le ménage, soyons sans pitié pour les vains désirs, au ras des pâquerettes, ambigus ou franchement tordus. Purifions les autres, vérifions qu’ils sont conformes à la raison, à la prudence, à la tempérance, à la force, à la justice. Tous nos désirs, même s’ils ont justes, ne vont pas se réaliser. C’est bientôt Noël, mais quand même… Certains vont se purifier en passant par la Croix, il nous faudra consentir au manque, à des réalisations partielles, à des passages difficiles.

    Profitons de l’Avent pour « hisser nos désirs » à la hauteur de la crèche : n’ayons donc pas peur de donner de l’ampleur, de la profondeur, de la hauteur à nos désirs ! Visons haut et voyons juste ! L’Avent est un temps d’attente, un temps pour creuser notre soif de Dieu.

    « Dieu, en faisant attendre, étend le désir ; en faisant désirer, Il étend l’âme ; en étendant l’âme, Il la rend capable de recevoir. Désirons donc mes frères, parce que nous devons être comblés » (Saint Augustin)

    L’attente de l’Avent nous prépare à la plénitude, elle agrandit notre cœur et lui donne des dimensions ad hoc. C’est le moment d’étendre notre âme, de creuser notre capacité à aimer et à recevoir les grâces dont le Sauveur vient nous inonder.

    « Fais-toi capacité, Je me ferai torrent » promettait-il à Saint Catherine de Sienne.

    Juliette LEVIVIER (Famille Chrétienne)


  • Commentaires

    1
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 06:27

    c'est pourtant agréable de pouvoir satisfaire ces désirs.........passe une bien agréable journée

    2
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 10:56

    Si l'on pouvait tous les satisfaire...cela se saurait!...passe une agréable journée

    3
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 19:14

    Bonjour Livia, très beau ce texte et cette réflexion à propos du désir. AH le désir... parfois un peu nous fait rêver et avancer mais trop il peut nous détruire la vie et nous rendre malheureux. Une question d'équilibre aussi entre l'envie et le désir... bisous

    4
    Vendredi 20 Décembre 2013 à 21:38

    Bonsoir Mireille,

    C'est toujours çà le problème! Le dosage! Mais nous ne savons pas toujours faire... Bisous

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