• Musique

     

     

     

     

     

     

    PUCCINI.

    (1858-1924)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Photo de Puccini.

     

    Après son premier succès avec le villi, la carrière lyrique de Puccini est lancée, il a 25 ans.

    Il revient dans sa ville natale de Lucques, auréolé de sa jeune gloire. Elvira Geminiani, sera sa première élève de piano, mais des leçons de piano, on passe vite à la musique de chambre ! Scandale ! Surtout quand le jeune Puccini, convainc la belle Elvira d’abandonner son mari pour partir avec lui. Lucques lui étant désormais interdit, il achète une petite villa dans le village de pêcheurs de Torre del Lago.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0006Puccini, sa femme Elvira et leur fils, dans leur maison de Torre del Lago.

    (Ce petit village Toscan, abrite depuis 1930, le festival Puccini)

     

    C’est là qu’Elvira accouche de Tonio, le fils qui scelle l’union des amants. C’est là qu’il va entamer la composition d’un nouvel opéra, Manon Lescaut. L’opéra est un succès, et l’on voit en Puccini, l’hériter de Verdi.

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0008Photo d’Elvira Puccini.

     

    C’est alors que son attention est attirée par un roman français d’Henri Murger : Scène de la vie de Bohème. Puccini séduit par l’esprit burlesque et plein de fantaisie, qui s’attache à l’évocation de ce Paris de 1830, voit tout le parti qu’il peut tirer du contraste entre cette vie insouciante du Quartier Latin et l’élément lyrique et douloureux que cristallise le personnage de Mimi. Finalement la Bohème de Puccini est créé le 1 er février 1896 à Turin sous la direction d’un certain chef d’orchestre : Arturo Toscanini. Puccini est acclamé, il offre à Elvira un manteau de fourrure et s’achète une énorme voiture.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0007Une Isota Fraschini, achetée en 1909.

     

    Il va continuer sur cette lancée applaudit dans le monde entier. Il va enchaîner les chefs-d’œuvre : de Madame Butterfly à Gianni Schicchi, et refuse d’écrire la musique d’un film, prétextant qu’il écrit pour de vrais artistes et non pour des ombres.

    Puccini aime les femmes, la sienne bien sûr, mais aussi les autres, beaucoup d’autres, plusieurs de ses interprètes par exemple. Mais aussi des jeunes femmes sans rapport avec l’opéra… Il sait être discret, mais Elvira le soupçonne d’infidélités, la jalousie la ronge. C’est pourquoi elle ne voit pas du meilleur œil, l’arrivée de la nouvelle bonne, la jeune Doria Manfredi, qui entre à leur service en 1903. Elvira va poursuivre de sa vindicte la jeune fille de 17 ans.

    Doria est à bout, et le 23 janvier 1909, vide d’un trait un grand verre de poison qu’elle s’est procuré. Puccini est bouleversé, Elvira est montré du doigt par la famille Manfredi, et bientôt officiellement accusée. L’autopsie de Doria révèle qu’elle est morte vierge. Elvira est condamnée à 5 mois de prison, mais Puccini, verse 12 000 lires à la famille Manfredi, l’affaire est étouffée. Le ménage continue de vivre cahin-caha, dans une atmosphère devenue irrespirable.

    Dix ans plus tard, quand Puccini compose Turandot, c’est aux deux femmes du drame qu’il a vécu  aux qu’elles il pense. Puccini se lance passionnément dans la composition de son opéra. Mais en mars 1924, les douleurs épouvantables de sa gorge sont diagnostiquées : c’est un cancer.

     Il subit plusieurs opérations et se remet à travailler à sa Turandot. Le 28 novembre, il s’effondre sur sa chaise et succombe le lendemain matin. Sur son lit, la dernière page terminée et orchestrée, est la mort de Liu, la jeune servante de Turandot.

    A la création de l’opéra, à la Scala, le 25 avril 1926, Toscanini qui dirige pose sa baguette après la mort de Liu et se retournant vers le public, dit simplement : « ici, s’achève l’opéra du Maestro. Il en était là quand il est mort ».

    Un grand silence se fait dans la salle, tandis qu’on baisse le rideau. ET tout à coup quelqu’un crie « Viva Puccini », Les applaudissements éclatent alors.

    Extrait de Figaro Magasine.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :