• Un péché Capital...

     

     

     

     

     

    Billet

    Satan vue par Gustave Doré

    C’est lui, c’est Monsieur Dédé !

     

    « L’arrogance précède la ruine et l’orgueil précède la chute. »

    (Livre des Proverbes 16, 18.)

     

    Un péché capital…

     

    C’est un homme de l’ombre (des ténèbres, devrait-on dire), discret et influent, qui aime le pouvoir. Sous des airs à peu près civilisés se cache un caïd d’une brutalité et d’une arrogance rares.

    Dédé l’Orgueil – dites « Monsieur Dédé » -, suffisant, méprisant, arrogant, plein de lui-même, c’est le commanditaire de multiples méfaits et le chef d’une bande redoutable : « la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours »*. Des gros bras et des petites frappes, que des gens qu’on ne présenterait pas à sa grand-mère.

    Dans la garde rapprochée de Dédé, on trouve la plupart des notables du crime organisé :

    -      P’tit Louis l’égoïste, qui ne pense qu’à lui, se sert généreusement, donne parcimonieusement, voit le monde à partir de ses intérêts.

    -      Mado, la reine du fard. Il faut qu’on la voie, qu’on l’entende, qu’on l’admire, qu’elle soit sur le devant de la scène, tant pis s’il faut piétiner les autres.

    -      Bébert l’indépendant, « j’me suis fait tout seul », assène-t-il tout fiérot Un cas d’auto-génération, comme c’est intéressant ! Il ne veut dépendre de personne et se prend pour sa propre source, jamais un merci. Sans le savoir, il reproduit exactement le péché qui conduisit Satan au « terminus des prétentieux »* et Adam et Eve hors du Paradis terrestre.

    -       Monsieur Fernand, le vaniteux, a tout vu, tout fait, tout compris. S’il a le temps et que vous êtes bien sages, il va tout vous expliquer. Les prétentieux, « çà ose tout, c’est même à çà qu’on les reconnaît ».*

    -      Mauricette la perfectionniste se veut irréprochable : c’est la reine du crime parfait.

    -      Georgette la vertueuse : une montagne d’orgueil cachée sous un semblant de modestie. Tous les airs de la vertu et une propension à se trouver au-dessus du lot absolument hors du commun, elle nage dans le mépris et la suffisance.

    Les tontons flingueurs de la vie spirituelle sont l’orgueil et la suffisance. Ils ont oublié qu’on leur a appris au catéchisme, que « le commencement de tout péché, c’est l’orgueil » (Si 10, 13). L’orgueil, c’est le péché de Satan et le péché des origines, le péché capital par excellence, celui qui a provoqué la cascade de tous les autres péchés. Pour notre bonne santé spirituelle, il est important de clarifier les liens que nous entretenons avec Dédé et sa bande.

    Oh, bien sûr, on est bien un peu orgueilleux par-ci par-là, mais on n’est pas du genre à préférer l’enfer au paradis. Le Curé d’Ars, pourtant prétendait que, l’orgueil, c’est comme le sel, on en met un peu partout (pas étonnant, du coup, qu’on fasse de la rétention d’ego). […]

    […] Si Dédé et ses sbires ont la puissance de feu d’un croiseur, nous, nous avons celle de l’Esprit Saint ; çà devrait suffire. Notre meilleure arme, c’est Lui. Mettons-nous sous son aile, et demandons-Lui de nous éclairer sur nos points d’orgueil et de nous donner sa force pour les combattre.

    « Pas de pitié pour la racaille, sinon on sera dans la béchamel ».*

    Juliette LEVIVIER

     

    Les phrases en italiques, sont des citations du film de Georges Lautner : Les tontons flingueurs. Nous devons les savoureux dialogues à Michel Audiard.

    Liviaaugustae


  • Commentaires

    1
    Vendredi 14 Mars 2014 à 07:15

    il y a encore beaucoup de monde qui désire le pouvoir.....sarcastic.....passe une bien agréable journée

    2
    Vendredi 14 Mars 2014 à 22:46

    Bonsoir maqueplet,

    La course est loin d'être terminée...passe une très agréable nuit

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