• Une nuit à Ischia

     

     

     

     

     

    Pour accompagner cette belle nuit, cliquer sur le lien ci-dessous :

    http://www.youtube.com/watch?v=Ce8p0VcTbuA

     

     

     

    Une nuit à Ischia

    Ischia : château Aragonnais…

    (Image wikipédia)

     

    Ischia

    Le soleil va porter le jour à d’autres mondes :

    Dans l’horizon désert Phébé monte sans bruit,

    Et jette, en pénétrant les ténèbres profondes,

    Un voile transparent sur le front de la nuit.

     

    Voyez du haut des monts ses clartés ondoyantes

    Comme un fleuve de flamme inonder les coteaux,

    Dormir dans les vallons, ou glisser sur les pentes,

    Ou rejaillir au loin du sein brillant des eaux.

     

    La douteuse lueur, dans l’ombre répandue,

    Teint d’un jour azuré la pâle obscurité,

    Et fait nager au loin dans la vague étendue.

    Les horizons baignés par sa mobile clarté !

     

    L’Océan amoureux de ces rives tranquilles

    Calme, en baisant leurs pieds, ses orageux transports,

    Et pressants dans ses bras ces golfes et ces îles,

    De son humide haleine en rafraîchit les bords.

     

    Du flot qui tour à tour s’avance et se retire

    L’œil aime à suivre au loin le flexible contour

    On dirait un amant qui presse en son délire

    La vierge qui résiste, et cède tour à tour !

     

    Doux comme le soupir de l’enfant qui sommeille,

    Un son vague et plaintif se répand dans les airs

    Est-ce un écho du ciel qui charme notre oreille ?

    Est-ce un soupir d’amour de la terre à la mer ?

     

    Il s’élève, il retombe, il renaît, il expire,

    Comme un cœur oppressé d’un poids de volupté,

    Il semble qu’en ces nuits la nature respire,

    Et se plaint comme nous de sa félicité !

     

    Mortel, ouvre ton âme à ces torrents de vie !

    Reçois par tous les sens les charmes de la nuit,

    A t’enivrer d’amour son ombre te convie ;

    Son astre dans le ciel se lève, et te conduit. […}

     

    Sous ce ciel où la vie, ou le bonheur abonde,

    Sur ces rives que l’œil  se plaît à parcourir,

    Nous avons respiré cet air d’un autre monde,

    Elysée !... et cependant on dit qu’il faut mourir !

    A. De Lamartine

     

     

    C’est un poème merveilleux, empli d’amour dans cette nuit d’Ischia, pleine du murmure de l’océan et du vent de la nuit.

    Malheureusement j’ai du couper, la mort dans l’âme, (c’est presque un crime), mais il était si long, si long, comme savaient écrire les poètes en ces temps-là : Hugo, Baudelaire, Gauthier  et bien sûr Lamartine.

    Liviaaugustae

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 25 Avril 2014 à 07:08

    ils ne pouvaient pas trouver meilleur emplacement, mais ceux qui l'ont construit on dû avoir beaucoup de mal pour hisser les matériaux....douce journée

    2
    Vendredi 25 Avril 2014 à 15:12

    beau château et beau poème

    3
    Vendredi 25 Avril 2014 à 20:07

    Bonsoir moqueplet,


    Sans doute, mais à cette époque les gens étaient moins fainéants qu'aujourd'hui et n'hésitaient pas à construire du beau du grand pour durer!...bonne soirée

    4
    Vendredi 25 Avril 2014 à 20:08

    Bonsoir gazou,


    Les deux se complètent...

    5
    Pascal
    Vendredi 25 Avril 2014 à 21:20

    Bonsoir Livia,


    La ballade de Chopin accompagne très bien ce poème qui, comme vous le dites est merveilleux.


    C'est du grand art de nous narrer d'aussi belle façon l'amour entre la mer et cette étonnante île. Et puis j'aime beaucoup cette invite qu'il fait aux humains de prendre exemple sur la nature et de s'aimer aussi sensuellement pour connaître un sain bonheur.


    Bonne nuit Livia et merci pour cette belle découverte.


     

    6
    Samedi 26 Avril 2014 à 00:00

    Bonsoir Pascal,


    Tout le monde (enfin presque), connait "le Lac", c'est un très beau poème, mais trop souvent répété...


    Celui-ci je viens de le découvrir, et j'ai eu le coup de foudre, ces incantations de la mer à l'île, devenue presque femme aimée, c'est de toute beauté.


    Et j'ai trouvé que la ballade Chopin allait très bien avec les mouvements ondoyants de l'eau...


    Bonne nuit Pascal

    7
    Mardi 29 Avril 2014 à 21:27

    C'est un beau poème de Lamartine que tu nous fais découvrir. Bisous

    8
    Mercredi 30 Avril 2014 à 00:17

    Bonsoir écureuil bleu,

    Je ne le connaissais pas non plus, on connaît surtout "le Lac"! Bisous

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