•  

     

    31 Mars Samedi Saint

     

    Les marches du Calvaire...

     

     

     

    Le bouquet oublié...

    (image internet)

     



     

    Le bouquet sous la croix

     


    D'où vient-il ce bouquet oublié sur la pierre ?
    Dans l'ombre, humide encor de rosée, ou de pleurs,
    Ce soir, est-il tombé des mains de la prière ?
    Un enfant du village a-t-il perdu ces fleurs ?

    Ce soir, fut-il laissé par quelque âme pensive
    Sous la croix où s'arrête un pauvre voyageur ?
    Est-ce d'un fils errant la mémoire naïve
    Qui d'une pâle rose y cacha la blancheur ?

    De nos mères partout nous suit l'ombre légère ;
    Partout l'amitié prie et rêve à l'amitié ;
    Le pèlerin souffrant sur la route étrangère
    Offre à Dieu ce symbole, et croit en sa pitié !

    Solitaire bouquet, ta tristesse charmante
    Semble avec tes parfums exhaler un regret.
    Peut-être es-tu promis au songe d'une amante :
    Souvent dans une fleur l'amour a son secret !

    Et moi j'ai rafraîchi les pieds de la Madone
    De lilas blancs, si chers à mon destin rêveur ;
    Et la Vierge sait bien pour qui je les lui donne :
    Elle entend la pensée au fond de notre cœur !

    Marceline Desbordes-Valmore

     

     


    24 commentaires
  •  

     

    Vendredi 30 Mars 2018

     

    Aujourd'hui c'est un vendredi pas comme les autres... il est Saint !

     

     

     

    «Jésus sera en agonie jusqu'à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là ! »

     

    Blaise Pascal

     

     

     

    Vendredi Saint...

    Crucifixion

     

     

     

    Le crucifix

     

     

     

    […] La flagellation du Christ n'est pas finie.

     

    Tout ce qu'il a souffert dans sa lente agonie,

     

    Au mont des Oliviers et dans les carrefours,

     

    Sous la croix, sur la croix, il le souffre toujours.

     

    Après le Golgotha, Jésus, ouvrant son aile,

     

    A beau s'être envolé dans l'aurore éternelle,

     

    Il a beau resplendir, superbe et gracieux,

     

    Dans la tranquillité sidérale des cieux,

     

    Dans la gloire, parmi les archanges solaires,

     

    Au-dessus des douleurs, au-dessus des colères,

     

    Au-dessus du nuage âpre et confus des jours ;

     

    Chaque fois que sur terre et dans nos temples sourds

     

    Et dans nos vils palais, des docteurs et des scribes

     

    Versent sur l'innocent leurs lâches diatribes,

     

    Chaque fois que celui qui doit enseigner, ment,

     

    Chaque fois que d'un traître il jaillit un serment,

     

    Chaque fois que le juge, après une prière,

     

    Jette ce mot : Justice ! Et, par derrière,

     

    Tend une main hideuse à l'or mystérieux,

     

    Torquemada*, j'entends le bruit de ta cognée ;

     

    Tes bras sont nus, ta face est de sueur baignée ;

     

    A quoi travailles-tu seul dans ton noir sentier ?

     

    Torquemada répond : « Je suis charpentier

     

    Et j'ai la hache au poing dans ce monde où nous sommes.

     

    « Qu'est-ce que tu fais ? Un bûcher pour les hommes.

     

    Avec quel bois ? « Avec la croix de Jésus Christ. […]

     

    Victor Hugo

     

     

     

    *Torquemada : Grand inquisiteur lors de l'inquisition espagnol.

     


    22 commentaires
  •  

     

     

     

    Un corps en 3D réalisé d'après le Saint Suaire de Turin

     

     

     

    Le Saint Suaire toujours sur la sellette des historiens, savants et chercheurs, qui essaient depuis fort longtemps de « démolir » son image mais...en vain !

     

     

     

    Pour lire l'article : http://petrus.angel.over-blog.com

     


    27 commentaires
  •  

     

    29 mars 2018

     

    Jeudi Saint

     

    C'est le départ des cloches !

     

     

     

     

     

     

     

    Le Jeudi Saint, au terme de la liturgie eucharistique, le célébrant porte au « reposoir » les pains consacrés qui seront donnés aux fidèles lors de la « messe des pré-sanctifiés » (pré-consacrés) le Vendredi Saint. L'autel où vient d'être célébré la Cène du Seigneur est vide et dépouillé ? Devant ce reposoir eucharistique, ce sont les heures de Gethsémani que nous devons revivre. Les cloches sont condamnées au silence pendant trois jours en signe de deuil.

     

     

     

    Gethsémani...

    Cette nuit-là les cloches s'envolent...

     

    (image internet)

     

     

     

     

     

    Pour expliquer l'absence de sonneries pendant cette période, on a longtemps raconté aux enfants, que les cloches partaient pour Rome et que le Pape les bénissait avant leur retour.

     

    On a dit aussi aux enfants qu'elles revenaient chargées de friandises qu'elles déversaient dans les jardins et les prés et sur les balcons des appartements à leur retour.

     

    Ce n'est que dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques qu'elles carillonnent pour annoncer la joie de la Résurrection du Christ.

     

    Durant la Semaine Sainte, on faisait sonner les crécelles dans les rues pour annoncer les offices. Les crécelles remplaçaient les cloches, à l'autel pour les cérémonies et messes, c'est aussi la crécelle qui était employée.

     

    Les enfants de chœur passaient plusieurs fois dans la journées et criaient : 

     

    • la première fois « Réveillez-vous ».

    • La deuxième fois :  « Préparez-vous ».

    • La troisième : « Dépêchez-vous ».

      (Portail de l'église catholique )

     

     

     

    Durant ces trois jours, dans le silence des cloches :

     

    • Réveillons-nous

    • Préparons-nous

    • Dépêchons-nous

      Car on peut craindre qu'un jour, nous soyons complètement privés de Dieu !

     

    Livia

     

     

     

     


    12 commentaires
  •  

     

     

     

     

    (image internet)



    Le Pont


    J'avais devant les yeux les ténèbres. L'abîme,
    Qui n'a pas de rivage et qui n'a pas de cime,
    Etait là, morne, immense ; et rien n'y remuait.
    Je me sentais perdu dans l'infini muet.
    Au fond, à travers l'ombre, impénétrable voile,
    On apercevait Dieu comme une sombre étoile.
    Je m'écriais : - Mon âme, ô mon âme ! il faudrait,
    Pour traverser ce gouffre où nul bord n'apparaît,
    Et pour qu'en cette nuit jusqu'à ton Dieu tu marches,
    Bâtir un pont géant sur des milliers d'arches.
    Qui le pourra jamais ? Personne ! O deuil ! effroi !
    Pleure ! - Un fantôme blanc se dressa devant moi
    Pendant que je jetai sur l'ombre un œil d'alarme,
    Et ce fantôme avait la forme d'une larme ;
    C'était un front de vierge avec des mains d'enfant ;
    Il ressemblait au lys que la blancheur défend ;
    Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
    Il me montra l'abîme où va toute poussière,
    Si profond que jamais un écho n'y répond,
    Et me dit : - Si tu veux, je bâtirai le pont. -
    Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière.
    - Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : - La prière.

    Victor Hugo
    Les Contemplations


    45 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires