• Charles Monselet...

     

     

     

     

    Bien qu'il va être mangé, ce cochon a pourtant l'air de rire...

     

    (image internet)

     



     

    LE COCHON
    (Le plaisir et l'amour)

     

    Car tout est bon en toi: chair, graisse, muscle, tripe !
    On t'aime galantine, on t'adore boudin
    Ton pied, dont une sainte a consacré le type,
    Empruntant son arôme au sol périgourdin,

     

    Eût réconcilié Socrate avec Xanthippe.
    Ton filet, qu'embellit le cornichon badin,
    Forme le déjeuner de l'humble citadin;
    Et tu passes avant l'oie au frère Philippe.

     

    Mérites précieux et de tous reconnus !
    Morceaux marqués d'avance, innombrables charnus!
    Philosophe indolent qui mange ce que l'on mange !
    Comme, dans notre orgueil, nous sommes bien venus
    A vouloir, n'est-ce pas, te reprocher ta fange ?
    Adorable cochon ! animal roi- Cher ange !

     

    Charles Monselet

     



     

    Un mot sur le poète.

     

     

    Estampe à la pointe sèche

    Marcellin Desboutin



    Charles Monselet, né à Nantes le 30 avril 1825 et mort à Paris le 19 mai 1888, est un écrivain, journaliste, romancier, poète et auteur dramatique français.

    Surnommé « le roi des gastronomes » par ses contemporains, il est, avec Grimod de la Reynière, le baron Brisse et Joseph Favre , l'un des premiers journalistes gastronomiques français.



    J''habite à deux pas de la rue Monselet à Nantes, mais je ne connaissais pas les poèmes gastronomiques de ce nantais gourmand... je ne l'ai découvert que récemment au cours d'une lecture.

    Livia

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 14 Novembre 2022 à 07:04
    Cigalette 106

    Pauvre cochon dans le temps c'était la grande fête lorsque l'on tuais le cochon je m'en souvient au village, aujourd'hui c'est à la chaine!! Bonne journée

      • Lundi 14 Novembre 2022 à 12:37

        Bonjour Francine,

        En Guadeloupe on continue à tuer le cochon le samedi mais sans faire la fête.
        Bonne journée

    2
    Lundi 14 Novembre 2022 à 09:09
    erato:

    Pauvre cochon que l'on aime quand il est cuit !!

    Je découvre ce poète et sa poésie.

    Belle semaine , bises Livia

      • Lundi 14 Novembre 2022 à 12:40

        Bonjour Andrée,

        J'ai assister en cachette à la mort d'un cochon, pendu par les pattes avec la gorge ouverte, il criait toujours, c'était affreux, je m'en souviendrais toujours, je n'en ai pas mangé pendant longtemps, mais... j'ai finalement recommencé à le déguster.

        Bises et belle journée

    3
    Lundi 14 Novembre 2022 à 09:54

    Ah la tripaille ! C'est vrai que dans le cochon tout est bon. Ce poème est une belle découverte Livia.

    Bises et bon début de semaine - Zaza

      • Lundi 14 Novembre 2022 à 12:42

        Bonjour Zaza,

        Je dois avouer que je ne mange pas tout dans le cochon, j'évite surtout la tripaille (à part le boudin créole), mais museaux, pattes, oreilles et le reste, pouah !

        Bises et belle journée

    4
    Lundi 14 Novembre 2022 à 13:54

    Eh ben moi j'aime bien le cochon dans mon assiette, mais je mettrais pas son portrait dans mon salon, même s'il est aussi parfait que celui-ci ! 

    Et j'avoue que le côté romantique et poétique de la chose m'échappe un peu... happy

    Bisous et bon après-midi

      • Lundi 14 Novembre 2022 à 15:06

        Bonjour Lucky,

        Je ne mettrais pas non plus cette nature morte chez moi, même pas dans ma cuisine,, je n'aime que les fleurs, les fruits et aussi les tables de thé de Chardin.

        Ne cherche pas, il n'y a aucun côté romantique dans cette cochonaille, il est juste là pour illustrer le poème de ce poète gourmand.

        Bisous et bonne journée

    5
    Lundi 14 Novembre 2022 à 15:33
    Renée

    Genre de tableau que je n'aime pas du tout mais ma foi c'est vrai ce que dit le poème dans l'cochon tout est bon. Bisous douce semaine

      • Lundi 14 Novembre 2022 à 17:04

        Bonjour Renée,

        Je ne suis pas du tout attirée non plus par ce genre de tableau, les natures mortes que j'aime ont des fleurs des fruits, parfois des aliments, mais toute cette cochonaille n'est là que pour illustrer le poème, car je ne trouve pas tout bon dans l'cochon, il y a plein de trucs que je n'ai jamais mangés et que je ne mangerai jamais !

        Bisous et bonne fin de journée

    6
    Jeudi 17 Novembre 2022 à 14:36

    Bonjour Chantal. C'est vrai que le cochon semble rigoler. Je ne connaissais pas ce poète.

      • Jeudi 17 Novembre 2022 à 16:13

        Bonjour Brigitte,

        Je l'ai découvert récemment, alors que j'habite à deux pas de la rue qui porte son nom, en lisant ses poèmes je trouve que c'était plus un gourmand qu'un gourmet !

        Bisous

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