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La guerre plaies des cités...
Grâce à la description du romain Appien, une reconstitution des ports de Carthage à pu être tentée. Construit vers la fin du 3e siècle voire au début du second siècle avant J.C. « assurément parmi les grandes réalisations de l’époque dans le monde méditerranéen » Appien.
L’HONNEUR D’ATTILIUS REGULUS
(…) C’est cette même année 256 avant J.C. que le consul Attilius Regulus, prit pied au cap Bon, d’ailleurs aidé par le retournement opportun des populations libyenne (les numides), pas fâchées de se défaire de l’emprise punique. Mais l’année suivante, l’expédition tourna au fiasco. Vaincu par le général grec mercenaire Xanthippe, Regulus fut fait prisonnier. Il était promis à un sort aussi moralement glorieux que physiquement pénible. En effet, les carthaginois l’envoyèrent à Rome, sous la promesse qu’il reviendrait en cas d’échec, pour négocier avec le Sénat une paix qui n’avait rien d’avantageux pour Rome. Mais en romain responsable, Regulus dissuada ses collègues de traiter et trouva le sublime courage de s’en retourner à Carthage où l’attendait une mort éprouvante. Son exemple servirait au moins à prouver au monde la valeur de la parole romaine, et aux romains eux-mêmes le prima de l’intérêt civique sur les considérations privées. […]
Le moins que l’on puisse dire, est que l’attitude des carthaginois dans cette affaire n’était pas de nature à créer des liens. A la suite de ce désastre, l’armée romaine avait pu rembarquer 2000 combattants et remporter sur mer une nouvelle victoire, mais la flotte disparut malencontreusement dans une tempête au large de Camarine. Du côté carthaginois, on avait subit une invasion d’autant plus humiliante que les numides avaient fait cause commune avec les envahisseurs. On s’enlisa de part et d’autre dans une guerre interminable…
Lucien Jerphagnon. (Histoire de la Rome antique, les armes et les mots).
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