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Musique.
C’EST L’ANNEE LISZT…Franz Liszt naquit à Raiding en 1811 d’un père hongrois fonctionnaire du prince Esterhazy et d’une mère autrichienne.Tout jeune Liszt fit grâce à son père la connaissance des œuvres de Haydn, Mozart et Beethoven. A dix ans il partit pour Vienne où il reçut l’enseignement de Salieri, et s’y produisit pour la première fois en public.De 1823 à 18235, Liszt vécut principalement à Paris, où Cherubini lui refusa l’entrée de l’Ecole Royale de musique. Il composa à 14 ans son opéra « Don Sanche ou le château d’amour », et fit plusieurs tournées en Angleterre. Au retour de l’une d’elle son père mourut brusquement à Boulogne. C’est à cette époque que Liszt manifesta le désir d’entrer dans les ordres. Vocation qui devait surgir à nouveau plus tard.Liszt à 21 ans par Achille Dévéria.Liszt rencontra vite le plus grand succès dans les salons parisiens. Il y fit la connaissance de Berlioz, de Chopin et de Paganini. Il se lia également avec Georges Sand et Alfred de Musset.Une matinée chez Liszt en 1840, peinture de Josef Danhauser.
(Alte Nationalgalerie de Berlin)
Marie d’Agoult en 1843 par Henri Lehmann
En 1834, sa rencontre avec la princesse Marie d’Agoult, décida de sa carrière. De sa liaison avec elle, naquit trois enfants. Mais la bonne société parisienne ne pardonna pas à Liszt cette liaison et il entreprit une carrière itinérante de pianiste virtuose, qui devait le mener dans toutes les capitales européennes. Durant cette période il composa les rhapsodies hongroises et des études d’après Paganini.
En 1842, le Grand Duc de Weimar, le nomma kapelmester extraordinaire. Ces années virent naître le chef-d’œuvre qu’est la sonate en Si mineur, la Faust symphonie, la Dante symphonie et la Messe de Gran.
Liszt finit par quitter la comtesse d’Agoult, pour la princesse de Sayn-Wittgenstein. C’est elle qui le persuada de renoncer à sa carrière de pianiste virtuose, pour se consacrer uniquement à la composition. Durant ces années à Weimar, Liszt non seulement écrivit la majorité de ses œuvres les plus célèbres, mais monta et dirigea d’innombrables ouvrages de ses contemporains, comme le Lohengrin de Wagner. En outre il attira autour de lui un grand nombre d’élèves.
A la suite d’une cabale menée contre lui et qui se transforma en incident, lors de la création du « Barbier de Bagdad, Liszt démissionna de son poste à Weimar. Ses espoirs d’épouser la princesse Sayn-Wittgenstein s’étant évanouis, le Pape ayant refusé de prononcer le divorce de cette dernière.
En 1865, Liszt prit les ordres mineurs, ce qui devait lui donner le goût des grandes œuvres religieuses. Jusqu’à sa mort le grand voyageur reprit la route, partageant son temps entre Rome, Weimar et Budapest : lui-même parlait de sa vie « trifurquée ».
Liszt mourut de congestion pulmonaire le 31 juillet 1886 à Bayreuth, en laissant une œuvre prophétique dont le souffle n’est pas prêt de s’éteindre.
Pillée, dit-on, abondamment par Wagner, la musique de Liszt est, par excellence, celle d’un homme « mal assis », de celui qui ne sut jamais poser sa musique, l’installer, et le fit voyager, dans l’Europe, parmi les hommes, pour communiquer avec ses semblables par-delà le malentendu des succès mondains.
Extrait du dictionnaire de la Musique : Larousse
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