• Musique.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numerisation0002.jpg

    JOSPHE BOULOGNE : CHEVALIER DE SAINT-GEORGES (1739-1799).

     

     

    On ne possède guère de détails sur la naissance de Joseph Boulogne Saint-Georges.

    Son père était Georges  Bologne ancien gentilhomme de la chambre du Roi et riche planteur de Basse-Terre en Guadeloupe. Sa mère d’origine Sénégalaise, était l’une des esclaves africaines de la plantation.

    En 1759, la famille met le cap sur la France pour s’installer à Paris. La situation domestique de Georges Bologne de Saint-Georges tenait du scandale : En effet, il partit vers la France accompagné de son épouse légitime, de sa maîtresse noire, et de son fils illégitime Joseph ; sa fille légitime se trouvait déjà à Paris. Joseph reçut le nom de famille de son père, et Georges voulut s’assurer que son fils recevrait la meilleure éducation possible. L’intérêt que portait Georges à son fils était renforcé par les aptitudes exceptionnelles de Joseph. Celui-ci passa six années à l’académie Royale des armes de la Boëssière, où il reçut une éducation sérieuse tant littéraire que physique. Il devint membre des gendarmes de la garde du Roi et semblait destiné à une carrière militaire. A un certain moment de sa jeunesse, Joseph a du entreprendre l’étude de la musique. Ses dons dans ce domaine, étaient aussi remarquables que ses autres talents, mais on ne possède aucune indication sur ses études musicales. Son père était connu comme mécène de plusieurs musiciens.

    Avec ses brillants talents et son physique exotique, Saint-Georges fit la conquête de la société parisienne. Fut-ce à cause de ses prouesses physiques ou de ses talents musicaux ? On l’ignore. Mais ses succès auprès des femmes lui valurent bientôt le sobriquet de «Don Juan noir ». 

    En 1769, Saint-Georges reçut son premier engagement en tant que musicien : il entra comme violoniste d’orchestre sous la direction de Gossec, dans une formation nouvellement créée le « concert des amateurs ». C’est en 1772, que Saint-Georges fit ses débuts de soliste, où il interpréta ses deux concertos pour violons opus 2.

    Lorsque Gossec démissionna un an plus tard, il confia à Saint-Georges la direction de l’orchestre jusqu’à sa dissolution en 1781, probablement pour des raisons financières. Joseph prit la direction de la loge Olympique, parrainé par le Comte d’Ogny et avec le soutien du Duc d’Orléans. Sa réputation ne fit que croître. C’est pour cet orchestre et par l’intermédiaire de Joseph, que le Comte d’Ogny commanda à Haydn, les symphonies parisiennes. Joseph dirigea les premières de ces symphonies, qui furent un triomphe en 1787.

    Le succès de Joseph, comme violoniste, chef d’orchestre et compositeur de musique ne faisait désormais plus aucun doute.

    En 1775, son nom avait été proposé pour le poste de directeur musical de l’opéra, mais sa candidature fut retirée, après la pétition à la Reine Marie-Antoinette, signé par les cantatrices, disant que leur honneur et la délicatesse de leur conscience, leur interdisaient de se soumettre aux ordres d’un mulâtre.

    De 1777 à 1790, Joseph consacra une énergie considérable à la composition et à la production de sept opéras comiques, d’un succès limités.

    Les dix dernières années de la vie de Joseph, furent dominées par la révolution, et il dut pratiquement abandonner sa carrière de musicien. Il avait toujours, aux cours des années, eut recours à ses prouesses d’escrimeurs et d’athlète, pour regarnir sa bourse souvent à plat. En Angleterre, où il était mieux connu comme escrimeur que comme musicien, il organisa des joutes d’exhibition qui connurent un grand succès. Désormais il allait mettre ses aptitudes à un autre usage.

    Lorsqu’en 1789, la révolution proclama l’égalité de tous les hommes, Joseph fut parmi les premiers à s’enrôler dans la garde nationale. Quelques années plus tard, il fut nommé colonel de la légion franche de cavalerie des américains et du midi, troupe de mille soldats noirs appelées communément « légions Saint-Georges ». Dans la confusion créée par la révolution, cette formation n’eut guère de succès et Saint-Georges finit par passer dix-huit mois en prison.

    Le jeune Duc d’Orléans devenu « Philippe Egalité », son ami intime et activiste comme lui, finit sur la guillotine. Saint-Geroges tenta, mais sans succès de réintégrer l’armé. La fin de sa vie fut très désorganisée.

    Il revint à la musique en 1797, et fonda un nouvel orchestre : Le Cercle de l’harmonie. Il mourut en 1799.

    Charlotte Nediger.

     

    Certains « fans » du chevalier, (Le Mozart Noir), prétendent que Mozart aurait plagié ce dernier. Ridicule !

     

    « Mozart en effet composa dès l’âge de 6 ans (1762) Menuet k2, 4 et 5 ; Allegro k3. Il donne même un concert cette même année devant  Maximilien III, Electeur de Bavière.

    En 1763, par l’intermédiaire de Madame de Pompadour il est reçu à Versailles où l’on exhiba le très jeune Wolfgang.

    Le 5 décembre 1791, à minuit cinquante cinq, Mozart avait cessé de vivre. L’évènement fit peu de bruit, l’enterrement fut des plus modestes mais conforme aux normes de l’époque. Le temps n’était pas mauvais, mais seuls quelques amis suivirent le corbillard, et l’on égara dans l’anonymat de la fosse commune le corps de cet homme exceptionnel.

    Haydn était à Londres lorsqu’il apprit la nouvelle. Il mesura aussitôt, lui, la perte irréparable que l’humanité venait de subir. « Pendant quelques temps je fus hors de moi à cause de sa mort. Je ne pouvais croire que la Providence eut sitôt repris la vie d’un homme indispensable… »

    Dictionnaire Larousse de la Musique.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :