• Musique.

     
     
     
    LILY LASKINE (1893-1988).
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Lily Laskine derrière sa harpe lors d’un concert…
     

     

     

     

    Quatre ans avant la mort de Brahms, l’année de la naissance du cinéma, de la disparition de Gounod et de Tchaïkovski, de la première de Falstaff de Verdi, le 31 août 1893, à Paris, naît Lily Laskine.

    A dix ans, elle entre au Conservatoire de Paris dans la classe de Hasselmans. Elle obtient à onze ans et demi un 2em prix avec le concerto d’Henriette Renié. L’année d’après, en 1906, un 1er prix avec « la légende » d’Albert Zabel à laquelle Henriette Renié à ajouté une cadence étourdissante. Après trois années de leçons, puis deux années de cours au Conservatoire avec Hasselmans, Lily Laskine ne prendra plus jamais de leçons de sa vie…

    « J’ai eu la chance de comprendre assez vite que la pauvreté de notre répertoire – c’est un fait, il n’y a pas à revenir là-dessus et ceci parce que la harpe a fleuri en une période mineure – m’obligerait à chercher autre chose : je voulais faire une carrière de soliste mais je me refusais à l’idée de jouer mille ou deux mille fois le répertoire de concert. Je voulais entendre de la musique, faire de la musique à tout prix autrement… »

    Tous les grands chefs d’orchestre se succèdent au pupitre, pour la joie de la grande harpiste : Richard Strauss, Bruno Walter, Paul Paray, Philippe Gaubert, Wilhelm Furtwängler… Car Lily Laskine est avant tout une musicienne, « une amateur » de musique…

    Les concerts en France et en Europe se succèdent à la fin de la guerre. Durant cette période, Lily Laskine a suivi son mari Roland Charmy, et l’Orchestre National, replié à Marseille. C’est là qu’elle fait la connaissance du très jeune Jean-Pierre Rampal (il a 16 ans)… Le célèbre duo Laskine-Rampal a donné des concerts pendant presque quarante ans. Jean-Pierre Rampal lui voue une véritable admiration.

    Lily Laskine n’a pas seulement inspiré les compositeurs de son temps. Elle a fait découvrir a tous les chefs et grands musiciens de son époque, que la harpe était un instrument qui pouvait « chanter »…

    Toutes ces facettes différentes éclairent une Lily Laskine prête à découvrir toutes les richesses de notre monde.

    Elle aime et veut s’enrichir. Le théâtre, la littérature, le cinéma, la poésie, la politique, tout la fascine…

    Le portrait de Lily Laskine serait incomplet si l’on ne parlait pas de son humour. Son merveilleux humour en toutes occasions, toutes circonstances, et presque toujours (ou le plus souvent) tourné sur elle-même…

    L’art de Lily Laskine était d’appréhender la vie. La vie quotidienne avec ses plaisirs, ses surprises. La chaleur de sa générosité, sa fidélité sincère, sa culture éclectique et la délicatesse de sa sensibilité ont fait vibrer son public et ses amis…

    Marielle Nordmann.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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