Ce sont de jolis petits oiseaux, mais il vaut mieux les regarder de très, très loin, car il sont très toxiques !

Livia

Deux nouvelles espèces d'oiseaux ont été découvertes dans le fin fond de la jungle de Nouvelle-Guinée par des scientifiques danois, sur une île de l'océan Pacifique, au nord de l'Australie. Et leur particularité peut surprendre : leur plumage transporte une puissante neurotoxine qu'ils peuvent à la fois tolérer et stocker, ce qui fait d'eux des oiseaux vénéneux. Il s'agirait de deux espèces locales connues qui auraient développé des modifications génétiques.

Ces deux oiseaux appartiennent en réalité à des espèces déjà connues et très présentes dans cette partie du monde, appelées :

Le siffleur de Schlegel (Pachycephala schlegelii)

Le siffleur à nuque rousse (Aleadryas rufinucha).

Mais c'est la première fois que des spécimens vénéneux ont été documentés. Les scientifiques à l'origine de la trouvaille, Knud Jønsson du Musée d'histoire naturelle du Danemark et Kasun Bodawatta de l'UCPH, suggèrent qu'il s'agit d'une modification génétique qui leur a permis de développer la capacité de consommer de la nourriture toxique et de la transformer en son propre poison.

"Nous avons été vraiment surpris de constater que ces oiseaux étaient venimeux car aucune nouvelle espèce d'oiseau venimeux n'a été découverte depuis plus de deux décennies. En particulier, parce que ces deux espèces d'oiseaux sont si courantes dans cette partie du monde", a déclaré Knud Jønsson.

C'est dans cette jungle luxuriante de Papouasie-Nouvelle-Guinée que vivent d'autres espèces de volatiles venimeux, qui sont rares mais bien documentés, comme le Pitohui bicolore, un passereau de couleur noire et feu. Pouvoir se nourrir d'insectes toxiques et se protéger des prédateurs

Pitohui bicolore

(Pitohui dichrous)

Le particularité des oiseaux vénéneux est que le poison présent dans leur corps et leurs plumes est similaire à la batrachotoxine, une neurotoxine très puissante qui est celle que l'on retrouve à des concentrations plus élevées dans la peau des grenouilles venimeuses. Cette substance peut provoquer différents symptômes, dont les plus graves chez certains batraciens sont des crampes musculaires, des convulsions, et l'arrêt cardiaque. Dans le cas de ces oiseaux, la toxine peut se sentir dès que l'on s'approche d'eux. "Cela pourrait indiquer que le poison est là pour dissuader ceux qui voudraient les manger" explique Knud Jønsson dans le communiqué. Les populations locales ont d'ailleurs confirmé au duo qu'elles ne chassait pas ces oiseaux car leur viande "brûle la bouche comme du piment".[...]

(extrait de Ca m'intéresse)