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    numérisation0002-copie-1La montagne se mirant dans la mer…

     
    CE QU'ON ENTEND SUR LA MONTAGNE
     

    Avez-vous quelquefois, calme et silencieux,
    Monté sur la montagne, en présence des cieux ?
    Etait-ce aux bords du Sund ? aux côtes de Bretagne ?
    Aviez-vous l'océan au pied de la montagne ?
    Et là, penché sur l'onde et sur l'immensité,
    Calme et silencieux, avez-vous écouté ?

    Voici ce qu'on entend : - du moins un jour qu'en rêve
    Ma pensée abattit son vol sur une grève,
    Et, du sommet d'un mont plongeant au gouffre amer,
    Vit d'un côté la terre et de l'autre la mer,
    J'écoutai, j'entendis, et jamais voix pareille
    Ne sortit d'une bouche et n'émut une oreille.

    Ce fut d'abord un bruit large, immense, confus,
    Plus vague que le vent dans les arbres touffus,
    Plein d'accords éclatants, de suaves murmures,
    Doux comme un chant du soir, fort comme un choc d'armures
    Quand la sourde mêlée étreint les escadrons
    Et souffle, furieuse, aux bouches des clairons.
    C'était une musique ineffable et profonde,
    Qui, fluide, oscillait sans cesse autour du monde,
    Et dans les vastes cieux, par ses flots rajeunis,
    Roulait élargissant ses orbes infinis
    Jusqu'au fond où son flux s'allait perdre dans l'ombre
    Avec le temps, l'espace et la forme et le nombre.
    Comme une autre atmosphère épars et débordé,
    L'hymne éternel couvrait tout le globe inondé.
    Le monde, enveloppé dans cette symphonie,
    Comme il vogue dans l'air, voguait dans l'harmonie.
    Et pensif, j'écoutais ces harpes de l'éther,
    Perdu dans cette voix comme dans une mer.

    Bientôt je distinguai, confuses et voilées,
    Deux voix, dans cette voix l'une à l'autre mêlées,
    De la terre et des mers s'épanchant jusqu'au ciel,
    Qui chantaient à la fois le chant universel;
    Et je les distinguai dans la rumeur profonde,
    Comme on voit deux courants qui se croisent sous l'onde.

    L'une venait des mers; chant de gloire ! hymne heureux !
    C'était la voix des flots qui se parlaient entre eux;
    L'autre, qui s'élevait de la terre où nous sommes,
    Était triste; c'était le murmure des hommes;
    Et dans ce grand concert, qui chantait jour et nuit,
    Chaque onde avait sa voix et chaque homme son bruit.

    Or, comme je l'ai dit, l'océan magnifique
    Épandait une voix joyeuse et pacifique,
    Chantait comme la harpe aux temples de Sion,
    Et louait la beauté de la création.
    Sa clameur, qu'emportaient la brise et la rafale,
    Incessamment vers Dieu montait plus triomphale,
    Et chacun de ses flots que Dieu seul peut dompter,
    Quand l'autre avait fini, se levait pour chanter.
    Comme ce grand lion dont Daniel fut l'hôte,
    L'océan par moments abaissait sa voix haute,
    Et moi je croyais voir, vers le couchant en feu,
    Sous sa crinière d'or passer la main de Dieu.

    Cependant, à côté de l'auguste fanfare,
    L'autre voix, comme un cri de coursier qui s'effare,
    Comme le gond rouillé d'une porte d'enfer,
    Comme l'archet d'airain sur la lyre de fer,
    Grinçait; et pleurs, et cris, l'injure, l'anathème,
    Refus du viatique et refus du baptême,
    Et malédiction, et blasphème, et clameur,
    Dans le flot tournoyant de l'humaine rumeur
    Passaient, comme le soir on voit dans les vallées
    De noirs oiseaux de nuit qui s'en vont par volées.
    Qu'etait-ce que ce bruit dont mille échos vibraient ?
    Hélas ! c'était la terre et l'homme qui pleuraient.

    Frères ! de ces deux voix étranges, inouïes,
    Sans cesse renaissant, sans cesse évanouies,
    Qu'écoute l'Éternel durant l'éternité,
    L'une disait : NATURE ! et l'autre : HUMANITÉ !

    Alors je méditai; car mon esprit fidèle,
    Hélas ! n'avait jamais déployé plus grande aile;
    Dans mon ombre jamais n'avait lui tant de jour;
    Et je rêvai longtemps, contemplant tour à tour,
    Après l'abîme obscur que me cachait la lame,
    L'autre abîme sans fond qui s'ouvrait dans mon âme.
    Et je me demandai pourquoi l'on est ici,
    Quel peut être après tout le but de tout ceci,
    Que fait l'âme, lequel vaut mieux d'être ou de vivre,
    Et pourquoi le Seigneur, qui seul lit à son livre,
    Mêle éternellement dans un fatal hymen
    Le chant de la nature au cri du genre humain ?

    V.HUGO

     
     
     
     

     
     

    Ce qu’on entend dans la montagne de F. Liszt

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    EUGENE BOUDIN

     

     

     

     

     

    BoudinEugène Boudin

    (1824-1898)

     

     

     

    Eugène-Louis Boudin, est un peintre français, né à Honfleur et mort à Deauville.

    Il fut l’un des premiers peintres français à saisir les paysages à l’extérieur d’un atelier. Grand peintre de marines, il est considéré comme le précurseur de l’impressionnisme. Cela justifiait l’admiration à son égard de Monet.

    Il est expert en matière de rendu de tout ce qui est lié à la mer et à ses rivages.

    Il peignit notamment de nombreux tableaux décrivant la vie des pêcheurs sur les ports et les marchés ; ainsi que celle des familles bourgeoises du XIXe siècle sur les plages de Normandie.

    L’importance du ciel et des effets atmosphériques dans ses toiles, lui valut d’être surnommé l e « roi des ciels » par Camille Corot. Il attachait en effet une grande importance au soleil, aux nuages, au ciel et à leurs effets changeants sur le paysage en mouvement.

    Au cours de sa vie, il aura peint près de 4500 tableaux, et laissé autant de dessins, pastels et aquarelles. Le Musée des Beaux-Arts  André Malraux du Havre  possède la plus grande collection des œuvres d’Eugène Boudin.

    Texte Wikipédia

     

     

     

     

     

    800px-DeauvilleBoudinLa villa « Breloque » à Deauville où le peintre vécut et mourut.

     

     

     

     

     

    sky-at-sunsetCiel du soir…

     

     

     

     

     

    800PX-~1 (2)L’Impératrice Eugénie sur la plage de Trouville.

     

     

     

     

     

    eugc3a8ne-boudin-baigneurs-sur-la-plage-de-trouville-1869-mBaigneurs sur la plage de  Trouville

     

     

     

     

     

    beach-scene-trouville-1863-1Scène de plage à Trouville

     

     

     

     

    EugeneBoudin Dame en blancDame en blanc sur la plage

     

     

     

     

    1411501382Pleine Mer…

     

     

     

     

    J’ai découvert Eugène BOUDIN  au cours d’une lecture, j’ai donc fait des recherches sur ce peintre inconnu de moi, et j’ai été éblouie…

     

     

     

     

    numérisation0003Ce tableau fait partie de l’exposition…

    (Extrait de Figaro Magasine)

    Et pour ceux qui sont à Paris ou qui pourront s’y rendre, je leur signale une exposition d’Eugène BOUDIN au Musée Jacquemart-André à Paris à partir du 22 mars 2013.

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     


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    TEMPETE SUR OVERBLOG…

     

    (C’est Noël avant l’heure, OverBlog vous offre la fonction Repost) !

    Apparemment, ils sont contents d’eux, puisqu’ils nous offre ce « Repost » comme cadeau de Noël » !

     

    OverBlog a décidé, (sans demander à quiconque son avis), de permettre aux paresseux, qui ne veulent rien ficher d’aller faire leur marché sur les blogs des autres ! Bien sûr ils conseillent de mettre le lien du blog pillé, mais croyez-vous que les pilleurs, le feront ?

    Je publie parfois des articles pris « AVEC SA PERMISSION » sur le blog d’un ami, et je mets toujours son lien. Mais les autres le feront-ils ?

    L’honnêteté ne courant pas les rues de nos jours, j’ai de grands doutes sur cette fonction « Repost » !

    Car j’ai trouvé beaucoup de mes fables (cela leur évite de taper) sur un blog spécialisé dans les fables. Celles de Monsieur de la Fontaine, soit, cela fait partie du domaine public, mais celles que j’ai écrites « à la manière de…) sont aussi sur le blog de cette personne !

    Blog gratuit, ou blog premium, et c’est mon cas, que l’on paye, (environ 50 € par an), je trouve que la moindre des choses, serait de protéger le travail de chacun.

    Alors voilà ce que dit le dictionnaire ROBERT :

    Plagier : (verbe) Copier (un auteur) en s’attribuant indûment des passages de son œuvre. Imiter, piller, calquer, démarquer…

    Plagiat : n.m. Action du plagiaire, vol littéraire. Copie, emprunt, imitation. Et il ajoute « on peut être condamné pour plagiat ». Contraire : Création.

    Plagiaire : n. (du latin plagiarius « celui qui vole les esclaves d’autrui », (du grec plagios, oblique, fourbe). Personne qui pille ou démarque les ouvrages des auteurs. Contrefacteur, copiste, imitateur.

    Et OverBlog prend l’initiative de « donner la permission » de plagier !

    Décidément ce monde marche à l’envers, tous les nuls sont portés au pinacle, et les autres doivent faire profil bas, pour ne pas « froisser » tous les imbéciles, qui ne pourront jamais rien faire par eux-mêmes…

    Je quitterais donc cette confrérie !

    J’ai horreur de l’histoire « d’Ali baba et des quarante voleurs » !

    Liviaaugustae

     

     

    Michel Il y a 4 jours

    Génial, ce repost...en 3mn, j'ai piqué 9 articles qui paraissent maintenant sur mon blog d'essai ! Les jours de pluie, je pourrai remplir mon blog rien qu'avec le travail des autres ! Quant à mes articles, les miens, personnels à moi, je les mettrai sur une autre plateforme...pas fou le mec !

    Ci-dessus un commentaire d’un plagiaire ravi, que j’ai copié sur Over Blog…

     

     

     

     

     

     


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    LES INVALIDES

     

     

     

     

     

    numérisation0001La cour des Invalides aujourd’hui.

     

     

    En 1670, Louis XIV décide de faire construire bâtiment susceptible d’abriter ses soldats invalides ou trop âgés pour servir. Louvois est chargé de cette mission et c’est lui qui choisit l’architecte Libéral Bruant pour la construction de l’autel.

    La construction de l’enceinte militaire est achevée en 3 ans seulement et les premiers invalides s’y installent dès octobre 1674. La vie des 4000 mille pensionnaires est soumise aux exigences d’une caserne et d’un monastère. Divisés en compagnies, les soldats travaillent dans des ateliers de confection d’uniformes, de cordonnerie, de tapisserie et d’enluminures, afin de combattre l’oisiveté. Les grands blessés aux nombre d’une centaine, sont pris en charge dans l’hôpital, installé au sud est.

     

    (Aujourd’hui l’hôtel des Invalides accueille le Musée de l’armée. Dans l’Eglise Saint Louis des Invalides reposent  les grands soldats comme par exemple : Lyautey, Joffre, et bien sûr la tombe de Napoléon 1er.)

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    DSCF0151La lune est par-dessus les toits, comme un point sur un i…

     

     

    ON ETUDIE SERIEUSEMENT…

     

    On étudie sérieusement les moyens scientifiques de faire communiquer la terre avec la lune.

    Il y a deux sortes de lunes. Il y a la lune qui ressemble à une pierre ponce sous un projecteur, celle qui tourne autour de la terre en vingt-neuf jours et demi : celle qui a des volcans et des phases ; celle qui a des vallons et des quartiers ; la lune de l’astronome, du savant et celle des gens qui ne la voient que dans les livres, parce que les becs de gaz les empêchent d’apercevoir le ciel.

    Et puis il y a la superstitieuse, la légendaire lune qui regarde la nuit par la fenêtre les amants et qui s’assoit en rond dans les sceaux d’eau et dans les puits ; la lune de l’astrologue et du chat ; la lune qui tire sur le sable la mer, pour la faire sécher ; la lune des herbes propices et la lune des maléfices ; la lune de Titania, de Monelle, de Willette et de Cyrano.

    Il y a la lune du philtre et de l’enchantement, et la lune de dix-neuf cent, avec un moulin sur son champ. Il y a la lune qui luit parmi les rameaux romantiques de la musique de Chopin, et la lune de la folie, cardant au fil de l’eau les cheveux pluvieux d’Ophélie. Il y la lune d’Hoffmann, celle de Gaspard de la Nuit, derrière des mâchicoulis, la belle lune des savanes d’Atala, peinte par Prud’hon ; il y la lune qui est ronde, qui a deux yeux, un nez, une bouche et qui louche en regardant les nouveau-nés. Il y a la lune dans laquelle un vieux bonhomme tout courbé porte un fagot d’épines. Il y a la lune assassine. Il y a la lune qui ressemble à Théodore de Banville que la rime riche aurait limé.

    Cette lune en marge des astres, qu’il est facile d’y atteindre ! Tous les chemins de l’esprit conduisent à la lune. Les uns partent entre deux arabesques d’un rideau, et montent parmi les temples sans bases, sous des arbres bleus sans racines ; les autres s’ouvrent entre deux pages d’un livre, entre deux phrases d’un discours, entre les miroirs et leur tain, entre le fil et l’aiguille, entre la laine et l’ouvrage, entre la veille et le sommeil, entre un pas et un autre pas, entre un regard et un souvenir, entre un vêtement et son parfum. Ce sont les chemins du désir, de l’aventure, de l’ennui ; les chemins de la fantaisie et les chemins de l’insomnie, ouverts le jour, ouverts la nuit ; des chemins parfois sans retour.

    Et c’est là qu’est tout le problème. La science est assez forte pour envoyer un jour dans la lune des gens qui sont sur la terre, mais comment fera-t-elle pour ramener sur la terre les gens qui sont dans la lune ?

    Germaine Beaumont

    Extrait de : Si je devais…

    (Ce livre paru en 1930 éditions Le Tambourin) et fut réédité en 2005 édition le dilettante)

     

     

    Après pas mal de ratés, bien entendu, les savants envoient de nos jours des gens « sur » la lune, les ravitaillent, et les font revenir…

    Mais les autres ? Ceux de Jean de la lune ? Les amis de Pierrot ? Comment les faire tenir sur la terre ?

    Je ne crois pas que cela soit possible… C’est une petite folie, un extra, que les « luniens terrestres » s’offrent, simplement pour fuir la vie par le biais du rêve !

    Toujours déçus, mais toujours prêt pour un nouveau départ…

    C’est  beau de rêver ! Mais attention à l’atterrissage !

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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