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    Poème un peu long… mais si beau, allez jusqu’au bout accompagné par : Franz. Schubert, et son merveilleux Notturno, en mi bémol majeur, pour piano, violon et violoncelle.

     

    http://www.youtube.com/watch?v=BBh5UChNO5Y

     

     

     

    Poème

    Le Temple Attique d’Aphaïa.

    (image wikipédia)

     

    Affinités secrètes…

     

    Dans le fronton d’un temple antique,

    Deux blocs de marbre, ont trois mille ans,

    Sur le fond bleu du ciel attique,

    Juxtaposés leurs rêves blancs ;

     

    Dans la même nacre figées,

    Larmes des flots pleurant Vénus,

    Deux perles au gouffre plongées

    Se sont dit des mots inconnus ; […]

     

    Sur les coupoles de Venise

    Deux ramiers blancs aux pieds rosés,

    Au nid où l’amour s’éternise,

    Un soir de mai se sont posés.

     

    Marbre, perle, rose, colombe,

    Tout se dissout, tout se détruit ;

    La perle fond, le marbre tombe,

    La fleur se fane et l’oiseau fuit.

     

    En se quittant, chaque parcelle

    S’en va dans le creuset profond

    Grossir la pâte universelle

    Faite des formes que Dieu fond. […]

     

    Les ramiers de nouveau roucoulent

    Au cœur de deux jeunes amants,

    Et les perles en dents se moulent

    Pour l’écrin des rires charmants.

     

    De la naissent ces sympathies

    Aux impérieuses douceurs,

    Par qui les âmes averties

    Partout se reconnaissent sœurs.

     

    Docile à l’appel d’un arome

    D’un rayon ou d’une couleur,

    L’atome vole vers l’atome

    Comme l’abeille vers la fleur.

     

    L’on se souvient des rêveries

    Sur le fronton ou dans la mer,

    Des conversations fleuries

    Près de la fontaine au flot clair,

     

    Des baisers et des frissons d’ailes

    Sur les dômes aux boules d’or,

    Et les molécules fidèles

    Se cherchent et s’aiment encor.

     

    L’amour oublié se réveille,

    Le passé vaguement renaît,

    La fleur sur sa bouche vermeille

    Se respire er se reconnaît.

     

    Dans la nacre où le rire brille,

    La perle revoit sa blancheur

    Sur une peau de jeune fille,

    Le marbre ému sent sa fraîcheur,

     

    Le ramier trouve une voix douce,

    Echo de son gémissement,

    Toute résistance s’émousse,

    Et l’inconnu devient l’amant.

     

    Vous devant qui je brûle et tremble,

    Quel flot, quel fronton, quel rosier,

    Quel dôme nous connut ensemble,

    Perle ou marbre, fleur ou ramier ?

     

    Théophile Gauthier

     


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    La vie des Vestales …

     

     

    Antiquité

    Vestale portant le feu sacré, vers (1725-1731) de Jean Raoux.

     

     

     

    Antiquité

    Vestale entretenant le feu sacré, vers (1762) de Joseph-Marie Vien.

     

    Les Vestales, prêtresses de Vesta Déesse du foyer,  avaient la charge du feu sacré dont dépendait la pérennité de l’Empire.

    Elles étaient choisies dans les familles de patriciens, à l’âge de treize ans, et devaient rester vierges, toute leur vie sous peine de mort.

    En contrepartie, elles étaient considérées majeures et égales des hommes,  bénéficiant des meilleures places aux spectacles, et gérantes de leur fortune.

     

     

     

    Antiquité

    Vestales en blanc au premier rang au spectacle.

     

    Le sang des vestales ne devait pas être répandu.

    De ce fait, si elles ne respectaient pas leurs vœux de chasteté, elles étaient murées vivantes, avec une cruche d’eau et un pain, pour rejoindre les Enfers.

    Ce fut le cas de la Vestale Cornelia sous l’Empereur Domitien, qui avait succombée à l’amour d’un jeune patricien, lui fut décapité et son corps voué aux gémonies !

     

     

     

    Antiquité

    La Vestale Rhea Silvia, de Raffaello Sorbi (1873)

     

    Cette vestale, fut aimé par le Dieu Mars, elle lui donna deux fils : Romulus et Remus, les fondateurs de Rome.

    Elle ne fut cependant pas murée vivante, l’amour venant d’un dieu, elle fut seulement enfermée et les enfants furent abandonnés, et c’est là que la Louve entre en jeu…

     

    Les romains avaient l’art d’embellir les moindres faits, c’étaient de merveilleux conteurs.

    En latin lupa, signifie : louve et prostituée.

    Vraisemblablement, si les jumeaux furent recueillis, ce fut sans doute par une lupa à deux pattes…

    Liviaaugustae

     

     

     


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    L’Ange tâte-miel…

     

     

     

    Art Chrétien

    L’Ange tâte-miel, de Josef Anton Feichtmayr  (1696-1770).

     

     

    La statue de cet ange, grandeur nature orne l’autel de Saint Bernard en l’église de Birnau au bord du Lac de Constance.

    Saint Bernard était surnommé : Doctor Mellifluus (Le docteur doux comme le miel) ; Chacun des Docteurs de l’église à un surnom en latin, celui de saint Bernard évoque son éloquence mystique.

    Cet ange est si célèbre en Allemagne du sud, qu’il est souvent reproduit.

    Il attire le regard par sa posture naïve et charmante, ces formes potelées de bébé, ces cheveux en bataille, telle un bambin turbulent, son innocente malice de petit gourmand.

    Il est là pour faire réfléchir à la douceur d’écouter la parole de Dieu et de faire sa volonté, et aussi à la joie du chrétien recevant la bonne nouvelle de l’évangile et de la Rédemption.

    Le thème du miel se trouve à plusieurs reprises dans l’écriture Sainte. Au chapitre dix de l’Apocalypse, un ange fait manger un livre à Saint Jean, qui dans sa bouche avait la douceur du miel.

    Et le Psaume cent dix huit, répète inlassablement : « Dans tes volontés je trouve mes délices, ta loi fait mes délices, que vive mon âme à te louer, comme est douce à mon palais ta promesse, plus que le miel à ma bouche… ».

    L’ange de Birnau semble nous dire : « goûtez et voyez comme est bon le Seigneur. »

    L’art baroque aime l’enfance et la gaité, surtout en Bavière et en Souabe. Il veut être un écho du Paradis Terrestre et une anticipation de la joie éternelle au Paradis. C’est un art qui vise à évangéliser, en une prédication et une catéchèse par l’art, et un art de jubilation où tous les sens participent à la louange. Architecture, peinture, et sculpture, y sont inséparables, de même que notre ange, un pied sur le mur où vont se poser les abeilles, est indissociable de son autel.

     

     

    Art Chrétien

    L’ange suce avec délice son doigt enduit du miel de la Parole Divine.

     

     

     

    Art Chrétien

    La ruche tenue par l’ange, d’où s’échappent des abeilles…

     

    Marie-Gabrielle LEBLANC

     

     

     


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    Un peintre amoureux de l’antiquité…

     

     

     

    Art

    Portrait par son ami Joseph Siffrein Duplessis (1784)

     

    Joseph-Marie VIEN, né à Montpellier le 18 juin 1716 et mort à Paris le 27 mars 1809, est le fils d’un serrurier, élève de Charles-Joseph Natoire. Il est passionné par l’antiquité, qu’il découvre lors d’un séjour à Rome entre 1743 et 1750, après avoir été lauréat du Prix de Rome en 1743. Protégé par le comte de Caylus amateur d’antiquité, il est admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1754 et y crée un atelier, dans lequel il forme nombre de disciples à ses théories. Parmi ses élèves le très célèbre Jacques-Louis David.

    Il fut élevé au rang de comte de l’Empire.

    Texte de wikipédia

     

     

    Art

    Priam quittant Troie pour aller supplier Achille de lui rendre le corps d’Hector.

     

     

     

    Art

    La marchande d’amour (1769)

     

     

     

    Art

    Vestale (1762)

     

     

     

    Art

    Jeune fille grecque au bain (1767)

     

    Remontons le temps jusqu’à Rome, la mère de notre civilisation.

    L’antiquité a inspirée les peintres de tout l’Occident.

    Mon tableau préféré c’est le dernier : La jeune fille grecque au bain.

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     


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    Les Amours de Jupiter…

     

     

     

    Aniquité

    Jupiter.

    Les nombreuses amours de Jupiter constituent un thème récurent dans l’art, tant antique que moderne.

    Jupiter, le maître des Dieux est souvent représenté dans l’art, par ses différents attributs :

    L’aigle, La foudre, Le sceptre.

     

     

     

    Aniquité

    La toilette de Junon par Andrea Appiani (1811)

    Pinacothèque de Brescia

     

    Junon est l’épouse de Jupiter, avec lequel elle a eut de nombreux enfants. Mars,  Hébé, Ilythie, et Vulcain. Elle est souvent représentée comme une femme jalouse, persécutant les maîtresses de Jupiter. Elle a de nombreux attributs :

    Le paon, le diadème, le sceptre…

    Outre les amours avec les déesses, il eut de nombreuses amours avec les humaines, et pour arriver à ses fins,  employait de nombreuses ruses…

     

     

     

    Aniquité

    Danaé Klimt (1907)

    Danaé est une princesse légendaire, apprenant par un oracle, que son petit-fils le tuerait, son père l’enferma dans une tour d’airain. Jupiter se transformant en pluie d’or, passa par une fente et féconda Danaé, cet amour donna naissance à Persée.

     

     

     

    Aniquité

    Léda et le cygne, copie d’après Michel-Ange

    Léda, Reine de Sparte, fut approchée par Jupiter métamorphosé en cygne. Elle pondra deux œufs, desquels naîtront les Dioscures : Castor et Pollux et deux filles Hélène et Clytemnestre.

     

     

     

    Aniquité

    L’enlèvement d’Europe, Le Titien, (1562)

    Europe est la fille du roi de Tyr, Elle rencontre Jupiter alors que celui-ci s’est transformé en taureau blanc. Elle joue avec lui, le couronne et s’installe sur son dos. Le taureau l’emporte au large, jusqu’en Crète pour qu’elle mette au monde trois enfants, le plus célèbre est Minos.

     

     

     

    Aniquité

    L’Union de Jupiter et de Io, Le Corrège (1531)

    (Musée de Vienne)

     

     

    Io, s’unit à Jupiter, alors que ce dernier s’était transformé en nué. Mais il la transforma en génisse, pour la soustraire à la colère de Junon.

    Images wikipédia.

     

     

     

     

     

     


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