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Le collier de la Reine...
Marie-Antoinette et le collier.
(image wikipédia)
L’affaire débute le 25 janvier 1785 et sa première victime est le cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg, grand aumônier de France, qui a perdu les faveurs de la reine.
Une bande d’aventuriers astucieux va se servir de lui pour mettre au point une machination destinée à lui escroquer une fortune, à décrédibiliser la reine et salir l’église.
A la tête de la bande, le cerveau, Mme de la Motte, descendante d’un bâtard du roi Henri II.
Jeanne de la Motte
Estampe de 1786
(image wikipédia)
Elle arrive à convaincre le cardinal, qu’elle peut le réconcilier avec la reine et pour cela lui ménage un rendez-vous secret nocturne dans le bosquet de Vénus à Versailles.
Louis-René-Edouard de Rohan Guéméné
(image wikipédia)
Le cardinal qui est très naïf, pense avoir rencontré la Souveraine et être rentré en grâce. Cependant il s’agissait d’une complice de Mme de la Motte ayant une vague ressemblance avec la reine. Il est mûr pour la partie finale de l’escroquerie : Mme de la Motte le persuade que la reine désire un collier coûtant 1600 mille livres, mais qu’elle ne veut procéder elle-même à son achat, le cardinal doit servir d’intermédiaire. Celui-ci achète le bijou à crédit aux deux joailliers de la cour, et le remet ensuite à un officier de la souveraine, qui n’est autre qu’un complice des escrocs. Dès qu’elle rentre en possession du bijou, Mme de la Motte fait démonter les diamants pour les vendre à des bijoutiers anglais et empoche l’argent de la vente. Le cardinale, quand à lui, n’a pas d’argent pour payer la première échéance, et les joailliers s’adressent donc directement à la reine, voilà l’affaire mise au grand jour le 15 août 1785, le cardinal est arrêté sur l’ordre du roi et embastillé, Mme de la Motte quand à elle est condamnée à être fouettée et marquée au fer rouge de la fleur de lys, preuve d’infamie (Alexandre Dumas s’est inspiré de cette histoire, et fait marquer au fer rouge sa Milady des Trois Mousquetaires).
La monarchie discréditée par cette machination dans laquelle elle n’a absolument pas trempé, ne se remettra jamais du scandale. L’évêque fut jugé et acquitté par le parlement en mai 1786.
Cette « petite dame », a elle aussi creusé le lit de la révolution en discréditant la royauté et l’église. Alexandre Dumas quand à lui a brodé sur cette histoire, et beaucoup de gens pensent qu’elle était vraie.
Je me souviens d’une élève qui avait raconté le film « Les Trois Mousquetaires », au cours d’un devoir et ne comprenait pas pourquoi elle avait récolté un 0.
Elle se trompait carrément et d’époque et de reine.
Chez Dumas, il n’est pas question de collier mais de ferrets (broches), lesdits ferrets sont offerts à Anne d’Autriche.
Dumas avait d’ailleurs dit : on peut faire des enfants à l’histoire, si ce sont de beaux enfants.»
Malheureusement, beaucoup de personnes, ont souvent pris les enfants bâtards de Dumas, pour des personnages réels de l’histoire !
Liviaaugustae
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Commentaires
J'adore les histoires "louches" de l'Histoire de France.
Il devait être lourd à porter ce collier
bisous ensoleillés ce matin
Bonjour moqueplet,
De joviale elle n'avait que l'air, c'était une femme cupide et sans scrupule. pas intéressante du tout...passe une belle journée
Bonjour lili,
J'aime bien ces histoires aussi, il y en avait pour tous les goûts.
Il était sûrement lourd à porter et pour mon goût bien trop chargé...
Je t'envoie des bisous ensoleillés chez nous aussi, le soleil a l'air de vouloir s'installer!
Bonjour Cigalette,
L'histoire de France est pleine de belles et moins belles histoires comme l'histoire de tous les pays, puisque habités par des hommes pas toujours parfaits !
Bonne journée
On se demande pourquoi Mme de la Motte n'a pas rejoint les bijoutiers anglais. Il était certain que cette machination serait découverte.
Bonsoir flipperine,
Il a demander bien des efforts aux escrocs et fait couler beaucoup d'encre!
Bonsoir Christian,
Cette histoire, non seulement à fait l'histoire, mais a fait aussi des histoires...
A bientôt
En fait , il y a toujours eu des machinations pour faire tomber le pouvoir.
Je suis tout à fait d'accord avec ta conclusion!
Merci pour ce billet très intéressant.
Belle soirée, bises Livia
Bonsoir erato,
C'est que nous constatons en histoire, on se rend compte que tout le monde complote...
Belle soirée à toi, bises erato
Dumas m'enchante tout de même. Mais certes il ne faut pas en faire un historien.
Je trouve votre blog très intéressant, et j'aime beaucoup son titre latin, à l'heure où tant de menaces pèsent sur l'enseignement de cette langue que j'ai étudiée avec passion (autrefois).
Bonsoir Brigitte,
Ce collier est très beau, mais je n'aimerai pas le porter. J e pense que de nos jours les escrocs ont fait des progrès. Bisous
Bonsoir Carole,
J'aime aussi beaucoup Dumas, mais je le prend pour un excellent conteur.
J'ai aimé aussi autrefois étudier le latin, et je suis absolument désolée que l'on veuille brader aujourd'hui ces deux langues anciennes latin/grec qui sont nos racines référentielles...
Merci pour votre commentaire, mais j'aime beaucoup votre blog aussi, à bientôt donc!
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j'aimerai bien faire le portrait de "madame Jeanne" je la trouve joviale.....douce journée à toi