• Les sept joies de Marie...

     

     

     

    Le 2 février dernier c'était la Présentation de Jésus au Temple

     

     

    Les sept joies de Marie...

     

    Triptyque les sept joies de Marie

     

     

     

    Cette Présentation au Temple est un détail du panneau central du triptyque des sept joies de Marie, peint vers 1480 par le Maître de la Sainte Parenté, pour un monastère de bénédictines à Cologne.

     

    Ce peintre a donné ici l'une des versions les plus gaies et charmantes de cette épisode de la vie du Christ. Agenouillée devant un autel, Marie présente deux petites tourterelles à Syméon, que le peintre a assimilé à par son vêtement au grand prêtre. Joseph, qui vient de prendre une pièce de monnaie dans son aumônière, est âgé, comme toujours au Moyen-Âge. Le vêtement de Syméon mérite toute notre attention. Il porte un somptueux pluvial, ou chape, proche de celui d'un prêtre catholique. On y voit l'influence de la peinture flamande, Van Eyk, Memling... qui excellaient dans ces représentations. Le manteau est en velours de Venise, rasé en creux pour former des motifs, et brodé au fil d'or dans ses creux. Sur le galon figure de nombreux saphirs, rubis, topaze... un précieux rational, broche liturgique, attache le pluvial ; il est composé d'un cristal de roche ou d'une énorme aigue-marine, encadré par deux petits rubis, dans un quadrilobe d'or. Syméon porte des gants liturgique, comme les évêque jusqu'à Vatican II.

     

    La prophétesse Anne, en voile rouge, est appuyée sur l'autel près de Marie et de Joseph. Très âgée, elle suit avec attention ce qui se déroule, selon ce qu'écrit saint Luc : « Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanouël, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge. » Le retable et le devant d'autel en orfèvrerie ciselé représente des scènes de l'Ancien Testament qui prophétisent les évangiles. Au centre de l'autel, Moïse, dans une niche, tient les Tables de la Loi ; le meurtre d'Abel par Caïn, qui préfigure la Passion, est à gauche, et à droite une scène peu visible avec un bateau, peut-être l'arche de Noé. Le devant d'autel montre probablement Dieu parlant à Gédéon.

     

    Tout en haut, le Père Eternel apparaît, environné d'une foule d'angelots et de petits anges bleu nuit, de l'aube à la pointe des ailes, selon la tradition de l'école de Cologne.

     

    La Procession liturgique de la Chandeleur avec des cierges est joyeuse et pittoresque : hommes et femmes en costumes du XVe siècle, certains chantant une partition. Les petits enfants de chœur ouvrent la procession, grave et recueillis dans leurs surplis ou leurs vêtements aristocratiques, des cierges à la main. Celui qui est en rouge devant est certainement un prince, car les manches extraordinairement longues formant traîne leur était réservées. Un œil attentif remarque que, dans la peinture du Moyen-Âge, on voit des enfants trisomiques, bien intégrés à la communauté, jouant même parfois le rôle d'un ange. Le petit garçon en surplis blanc en tête du cortège semble être l'un d'eux. Le dallage est parsemé de feuilles de houx car cette fête est célébrée en hiver. Un petit caniche élégamment tondu les regarde ; il est le symbole de la fidélité, de la foi de l'enfance qui doit grandir toute la vie.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

    Les sept joies de Marie...

     

    Le triptyque entier...une merveille

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 4 Février à 02:56

    Merci Livia pour cette page explicative 

    Ce matin ma page du jour n'apparaît pas , encore un bug 

    Bises et bon lundi

      • Dimanche 4 Février à 11:06

        Bonjour Rose,

        C'est en effet un triptyque splendide !

        Décidément Eklablog nous joue bien des tours en ce moment !

        Bises et bon dimanche

    2
    Dimanche 4 Février à 06:34

    il faut avoir de bons yeux pour voir les tourterelles et surtout lire ton texte concernant cette penture....passe un bien doux dimanche

      • Dimanche 4 Février à 11:08

        Bonjour Monique,

        En effet, il faut de bons yeux pour les tourterelles, mais pas pour mon texte, j'ai grossi ma police... et tu es la seule qui s'en plaint, avais-tu tes lunettes ?
        on dimanche

    3
    Dimanche 4 Février à 07:33

    Magnifique tableau! Des couleurs qui font vivre les personnes! J'ai regardé avec attention chaque personnage et je me suis régalée!

    Je t'embrasse, Livia

    Gigi

     

      • Dimanche 4 Février à 11:11

        Bonjour Gigi,

        Tu as raison c'est une oeuvre magistrale que ce triptyque qui foisonne de signes que Mme Leblanc nous décrypte  si bien.
        Je t'embrasse et te souhaite un bon dimanche

    4
    Dimanche 4 Février à 07:52

    Bonjour Chantal,

     

    Comme toujours, j'apprécie énormément toutes les explications e Gabrielle Leblanc.

    Quel talent que celui de cet artiste! J'admire!

    Bises de bon dimanche

     

      • Dimanche 4 Février à 11:12

        Bonjour Martine,

        Moi aussi j'apprécie les explications de Mme Leblanc, car jamais je n'aurai pu intercepter tous ces détails et cette oeuvre est une pure merveille.
        Bises de bon dimanche

    5
    Dimanche 4 Février à 09:14

    C'est un beau tableau, bien expliqué par Marie-Gabrielle. Bon dimanche et bisous

      • Dimanche 4 Février à 11:13

        Bonjour Brigitte,

        C'est toujours avec plaisir que je lis les explications de Marie-Gabrielle, qui expliquent si bien les oeuvres qui ont toujours beaucoup de choses à nous apprendre.

        Bisous et bon dimanche

    6
    Dimanche 4 Février à 10:33

    Voilà des explication intéressantes sur ce triptyque aux mille détails...

    Il y a juste une chose qui me choque: pourquoi le peintre a-t-il affublé les anges d'ailes noires de chauve-souris ? sarcastic

    Bisous et bon dimanche

      • Dimanche 4 Février à 11:05

        Bonjour Lucky,

        Serais-tu daltonien ??? Les anges sont bleus et pas noir chauve-souris, c'est je pense juste pour enquiquiner ! arf

        Bisous et bonne journée

    7
    Dimanche 4 Février à 15:46
    Renée

    c'est super ce tableau, merci pour les explications avec. Bisous bon dimanche

      • Dimanche 4 Février à 17:22

        Bonjour Renée,

        C'est vrai qu'il est splendide, on ne lésinait pas à l'époque pour Dieu.
        Bisous et bon dimanche

    8
    Marie-Gabrielle
    Dimanche 4 Février à 22:53

    En effet, les ailes et les robes des angelots sont d'un beau bleu marine, ou plutôt bleu nuit, pas su tout noires, et pas du tout de la forme des ailes des chauve-souris.

      • Lundi 5 Février à 20:36

        Bonsoir Marie-Gabrielle,

        C'est signé Lucky, donc on sait qu'il adore chipoter et dire des sottises...

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :