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« L’an quarante-deux de l’empereur Octave-Auguste, Jésus Christ, Dieu éternel et Fils du père éternel, est né à Bethléem de Judée. »
Annonce de la fête de Noël.
Adoration des bergers
Le Nain
Londres National Gallery.
Les trois bergers (un homme d’âge mûr, une jeune fille et un garçon) sont venus adorer l’enfant, veillé dans sa crèche par deux petits anges. Il est impossible de distinguer le style des trois frères Le Nain, Antoine (1588-1648), Louis (1593-1648) et Mathieu (1607-1677), car ils travaillaient dans le même atelier et signaient sans mentionner leur prénom. Célèbres pour leurs tableaux de paysans, ils ont également réalisé plusieurs œuvres religieuses. On ignore également pour quelle église ce tableau fut commandé.
La grotte est remplacée par les ruines d’un temple antique, qui signifie que la chrétienté va remplacer le monde païen. Les couleurs sont belles et douces : rose et vert des tuniques des anges, gris-bleu du manteau de Joseph, beige chamois du bœuf.
Le XVIIIe siècle français avait une dévotion à l’Enfant Jésus et au Verbe incarné, et l’art de l’époque s’en fait l’écho. Ce beau tableau, dans sa simplicité qui ne manque pas de grandeur, incite le spectateur à adorer lui aussi le Fils unique fait homme par amour pour les pêcheurs.
Comment ne pas penser au cantique composé à cette époque et que les frères Le nain devaient entendre tous les ans à la messe de Noël de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés, leur paroisse.
« Entre le bœuf et l’âne gris,
Dort, dort, dort le petit Fils.
Mille anges divins mille séraphins,
Volent à l’entour de ce Grand Dieu d’amour ».
Marie adorant son divin Enfant, a un profil très pur qui fait penser à une médaille.
Les deux petits anges le brun et le blond, les mains jointes bien sagement comme des enfants en prière sont parmi les plus adorables de toute l’Histoire de la peinture.
L’âne, paisible et docile est déjà sellé comme pour partir en Egypte.
Marie-Gabrielle LEBLANC
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HIVER
21 Décembre 2014
L’hiver est arrivé, sur le calendrier aussi, avec ses matins embrumés, ses longues journées grises, ses ciels anthracites, peut-être de la neige pour certains.
Nous rêverons de soleil, en attendant les beaux jours…
Le jardin du petit Gennevilliers en hiver,
G. Caillebotte
LA VIGNE ET LA MAISON
(extrait)
[…] Aux premières lueurs de l’aurore frileuse,
On voit flotter ces fils dont la vierge fileuse
D’arbre en arbre au verger a tissé le réseau ;
Blanche toison de l’air que la brume mouille,
Qui traîne sur nos pas, comme de la quenouille
Un fil traîne après le fuseau.
Aux précaires tiédeurs du trompeur automne,
Dans l’oblique rayon le moucheron foisonne,
Prêt à mourir d’un souffle à son premier frisson ;
Et sur le seuil désert de la ruche engourdie,
Quelques abeilles en retard, qui sort et qui mendie,
Rentre lourde de miel dans sa chaude prison. […]
Regarde au pied du toit qui croule ;
Voilà, près du figuier séché,
Le cep vivace qui s’enroule
A l’angle du mur ébréché !
L’hiver noircit sa rude écorce ;
Autour du banc rongé du ver,
Il a contourné sa branche torse
Comme un serpent frappé du fer.
Autrefois, ses pampres sans nombre
S’entrelaçaient autour du puits,
Père et mère goûtaient son ombre,
Enfants, oiseaux, rongeaient ses fruits. […]
LAMARTINE
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Pour le tableau du samedi…
Karl D. Witkowski (1860-1910), est un peintre portraitiste américain d’origine polonaise.
Il a peint des scènes de la vie quotidienne américaine de son époque.
Catherine et Daisy…
The warm news (1898)
Under the mistletoe
Stealing apples
Teasing my best friend
Ce peintre nous a laissé de charmants et frais portraits de jeunes enfants occupés à leurs jeux, dans la campagne américaine…
Liviaaugustae
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Eve endormie
(Pierre Nicolas Brisset)
Les yeux de la femme
L’Éden resplendissait dans sa beauté première.
Eve, les yeux fermés encore à la lumière,
Venait d’être créée, et reposait, parmi
L’herbe en fleur, avec l’homme auprès d’elle endormi;
Et, pour le mal futur qu’en enfer le Rebelle
Méditait, elle était merveilleusement belle.
Son visage très pur, dans ses cheveux noyé,
S’appuyait mollement sur son bras replié
Et montrant le duvet de son aisselle blanche;
Et, du coude mignon à la robuste hanche,
Une ligne adorable, aux souples mouvements,
Descendait et glissait jusqu’à ses pieds charmants.
Le Créateur était fier de sa créature:
Sa puissance avait pris tout ce que la nature
Dans l’exquis et le beau lui donne et lui soumet,
Afin d’en embellir la femme qui dormait.
Il avait pris, pour mieux parfumer son haleine,
La brise qui passait sur les lys de la plaine;
Pour faire palpiter ses seins jeunes et fiers,
Il avait pris le rythme harmonieux des mers;
Elle parlait en songe, et pour ce doux murmure
Il avait pris les chants d’oiseaux sous la ramure;
Et pour ses longs cheveux d’or fluide et vermeil
Il avait pris l’éclat des rayons du soleil;
Et pour sa chair superbe il avait pris les roses.Mais Eve s’éveillait; de ses paupières closes
Le dernier rêve allait s’enfuir, noir papillon,
Et sous ses cils baissés frémissait un rayon.
Alors, visible au fond du buisson tout en flamme,
Dieu voulut résumer les charmes de la femme
En un seul, mais qui fût le plus essentiel,
Et mit dans son regard tout l’infini du ciel.François Coppée (Les récits et les élégies)
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Il est né le 25 avril 1214 à Poissy, aussitôt né, il aurait eut 800 ans cette année.
Saint Louis est un homme proche de nous par ses préoccupations : c’est un laïc, marié, père de famille, qui a exercé de grandes responsabilités, a dû faire face a des conflits, a connu des épreuves…
Louis IX porte les vêtements royaux, et tenait sans doute soit des reliques, soit les emblèmes du pouvoir. Il s’agit ici à la fois d’une effigie royale, d’un roi saint, mais aussi d’un portrait aux traits individualisés comme il commençait à s’en créer à l’époque.
Reconstitution en 3D, d’une vue du Palais de la Cité à la fin du XIVe siècle.
(On peut la voir sur une borne électronique)
Psautier de Padoue.
Ce psautier exceptionnel a été réalisé à Paris sous le règne de Louis XIV, pour une femme de son proche entourage. Ici en prière aux pieds de la Vierge et de l’Enfant-Jésus. La Saint Chapelle pourrait être une grande source d’inspiration du vocabulaire architectural ornemental de ce psautier, utilisé par l’enlumineur.
Premier évangéliaire de la Sainte-Chapelle, en parchemin, il a conservé sa reliure du XIIIe siècle, témoin du talent exceptionnel des orfèvres parisiens de cette époque. (En or et argent).
Descente de croix.
Ce groupe exceptionnel allie à une iconographie rare dans le domaine de l’ivoirerie une qualité de facture au plus haut niveau de la production gothique parisienne.
(Prêtée par Musée du Louvre)
Un échantillonnage des œuvres se trouvant dans l’exposition de la Conciergerie à Paris, durant l’année jubilaire consacrée à Saint-Louis, jusqu’au 11 janvier 2015.
Plus d’infos sur cette exposition sur : www.monuments-nationaux.fr/
Une belle exposition pour honorer ce grand roi de France.
Si vous habitez à Paris, ou si vous avez l’occasion d’y passer, vous pourrez vous rendre à la Conciergerie, pour admirer les œuvres exposées à la gloire de Saint-Louis et de la France !
Liviaaugustae
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