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    Sur la côte l'été...

    Les remparts enserrant la ville de Vannes…

     

     

    Les rivages marins sont déjà jonchés de ces épaves plus fructueuses que ne le furent jadis le coffre du pirate, les bracelets de la passagère, ou le baril de rhum de la Barbade ; de ces épaves périodiques que l’on nomme : les touristes.

    Sur toutes choses, sur le rocher, la mouette, l’habitant, ils ouvrent le regard perplexe des noyés. Ils ont cet aspect insolite et gelé des créatures ramenées des grandes profondeurs, et que la lumière blesse aux yeux, et que l’air blesse aux bronches. C’est un dur métier que d’être touriste. Cela consiste à sortir d’une coquille pour s’avancer vers l’inconnu. Il n’y a pas d’inconnu qui ne soit hostile puisque c’est l’inconnu. Inexorable, la ville étrangère allonge ses remparts comme des bras et les referme sur l’imprudent qui stylé par le guide, au lieu de crier humainement : « Grâce ! » gémit littérairement : « Que c’est beau ! ».

    La mer étend ses longues jupes de séductrice, les déplie et les ramène, chante, secoue des oiseaux et des barques jongle avec des poissons…

    Le touriste, qui secrètement préfère la vue de la maison d’en face, sait ce qu’il doit aux conventions modernes pour croire qu’il a envie de voguer vers les mers australes, de quitter sa femme et de vivre dans la hutte de Paul et Virginie, de lire Vasco sous un cocotier, Hyawatha dans une pirogue, et Moby Dick dans une baleine. Il s’exalte, conjure pêle-mêle Baudelaire, Stevenson, Pagnol et Pierre Benoît, s’élève d’un demi-centimètre  au-dessus de lui-même, puis sent qu’il s’enrhume et rentre à l’hôtel manger des crustacés…

    Evidé, parce que tout son être s’évapore en surprises, affamé parce qu’il ne sait pas encore choisir ses aliments, contraint de donner un rythme nouveau à ses heures, des épaisseurs différentes à ses vêtements, il reçoit comme des projectiles les monuments, et ni les parfums, ni les couleurs, ni les sons ne lui répondent. Cependant il dure car il a payé. C’est bien plus tard, quand il se retrouvera dans ses murs et sous son toit, une heure viendra où cet explorateur involontaire entendra, indicible et désormais incorporé à sa substance comme aux parois des conques, un chant dévastateur, et ne pourra plus discerner, les mains contre les oreilles, ce qui se plaint en lui, si c’est son sang, si c’est la mer.

    Germaine Beaumont

     

    J’ai entendu durant ces vacances, beaucoup de personnes du cru se plaindre et dire que les touristes étaient des plaies !

    Presque les sept plaies d’Egypte réunies quand on les écoute :

    -       Les commerces sont pris d’assauts.

    -       Les queues sont longues et pénibles sous le soleil d’été

    -       Les bouchons les  retardent au travail

    -       Il faut donc se lever plus tôt

    -       Plus de place dans les parkings

    -       Les plages sont prises d’assaut

    -       S’ils sont en vacances, nous nous travaillons

    Que de jérémiades ! Et cependant, nombres d’entre eux ont besoin des touristes de l’été pour boucler leurs fins de mois.

    En gros, on veut bien des sous des touristes, mais pas d’eux !

    Liviaaugustae

     

     

    Un peu d’histoire…

     

     

     

    Sur la côte l'été...

    La porte Saint Vincent qui relie la ville au port…

     

     

     Les remparts et la ville de Vannes ont étés construits par les romains à la fin IIIe siècle, pour se protéger des pirates et pillards. Il baptise la ville Darioritum. Cette enceinte est très bien conservée et offre aux promeneurs une vue panoramique sur la ville.

    Cinq siècles plus tard à la chute de l’empire romain, Vannes se christianise. A ce titre, elle est choisie pour accueillir l’évêché et la cathédrale.

    Conquise en 753 par Pépin le Bref, roi des francs, elle sera en partie détruite lors des invasions normandes du Xe siècle et subira de nombreux sièges jusqu’à la fin de la guerre de Succession.

    A la fin du Moyen Age, elle devient le lieu de résidence favoris des Ducs de Bretagne et théâtre du rattachement de la Bretagne à la France en 1532. Elle connaît alors un essor exceptionnel. 

    La porte Saint Vincent fut percée en 1624 pour faciliter le commerce entre les quais et le quartier historique, cette porte à été construite en l’honneur du saint patron de la ville.

    Une légende veut que lorsque la main de sa statue située dans une niche s’abaissera, la cité sera engloutie par les eaux.

    Vannes représentait une place stratégique du commerce maritime jusqu’au XIXe siècle. Aujourd’hui, lieu de festivités, ses rives sont gardées par  le Corbeau des Mers, bateau traditionnel du Golfe du Morbihan.

    Extrait du guide touristique de Vannes.

     

     


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