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    Gustatio

    (Hors-d’œuvre)

     

    Pour les romains, le repas  le plus important de la journée est celui du soir appelé « la cena ».

    Au début de l’histoire de Rome, l’alimentation était simple, à base d’huile d’olives, de céréales et de fruits secs. Le mode de vie devenant plus raffiné les dîners furent plus élaborés et les recettes plus recherchées.

    La cena est composé de trois services : le premier appelé « gustatio » qui correspond aux hors-d’œuvre, le deuxième « prima mensa » avec les viandes et les poissons, enfin le dernier, « secunda mensa », composé des desserts.

    Dans les hors-d’œuvre, les plus populaires sont les œufs  cuisinés de diverses façons, les légumes, les fromages ainsi que d’autres plats très sophistiqués.

    Les recettes proposées témoignent de l’évolution dans l’alimentation des romains. Celle du confit d’olives de Caton datant des premiers temps, et naturelle, à partir d’ingrédients très simples, les deux autres d’Apicius font appel au garum sorte de nuo-mâm et au laser typique d’une cuisine plus élaborée.

     

     

     

    La cuisine d'Apicius...

    Boulettes de crevettes (Apicius)

    Isicia de cammaris amplis

     

    Ci-dessous : recette adaptée de la recette d’Apicius.

    Ingrédients :

    -       500 gr de crevettes roses cuites

    -       2 cuillères à soupe de nuoc-mâm

    -       1 blanc d’œuf

    -       1 pincée de poivre

    -       1 pincée de cumin en poudre

    -       Chapelure

    Sauce :

    -       Vinaigre

    -       1 pincée de livèche ou ½ cuillère à café de feuilles  céleri hachées

    -       poivre

     

    Décortiquez les crevettes, pilez-les dans un mortier avec le nuo-mâm, le poivre et le cumin. Laissez mariner pendant deux heures. Façonnez des boulettes dans la paume de la main. Dans un saladier, battez un blanc d’œuf. Plongez chaque boulette dans le blanc. Enveloppez-les de chapelure. Faites-les griller à la poêle ou sur le gril en les retournant régulièrement. Présentez les boulettes sur un lit de salade. Préparez une vinaigrette avec de l’huile d’olives, du vinaigre et du céleri. Trempez la salade dans la vinaigrette pour accompagner les boulettes.

     

     

    Cette entrée maritime présente des saveurs originales. La recette fait appel au Laser, plante caractéristique de la cuisine romaine.

    Silphion ou Siphium chez les grecs, Laserpitium ou Laser chez les romains, cette plante poussait à l’état sauvage si bien que les fermiers l’employaient pour  engraisser les troupeaux ce qui eut pour conséquence la disparition de la plante. Les romains en faisaient grand usage dans leur cuisine et  comme elle devenait de plus en plus rare, et de plus en plus couteuse, jusqu’au jour où elle disparu.

    Mais on peut préférer les œufs mollets, (ovis apalis).

    La recette est extraite du De re coquinaria, le célèbre ouvrage d’Apicius, qui vécut au 1er siècle après F.C., sous le règne de Tibère.

    Les œufs mollets sont rehaussés par une subtile sauce au garum et au miel à préparer quelques minutes avant de servir.

     La recette fait appel à  la livèche, plante spécifique de la cuisine romaine et totalement oubliée aujourd’hui, ayant laissé la place au persil à la saveur plus douce. Tout est bon  dans la livèche, la racine, les feuilles et les graines. Elle possède un goût particulier assez fort. On peut la remplacer par des feuilles de céleri. Il est possible d’en cultiver, mais vous pouvez trouver les feuilles et les graines séchées de livèche en herboristerie.

     

     

     

    La cuisine d'Apicius...

    Recette des œufs mollets, adaptée d’Apicius

    Ovis apalis

    Ingrédients :

    -       4 œufs

    -       4 cuillères à soupe de pignons de pin

    -       1 bonne pincée de poivre

    -       1 cuillère à soupe de miel

    -       1 petite branche de céleri

    -       2 cuillères à café de nuoc-mâm

    -       2 cuillères à soupe d’eau chaude

    Faites tremper les pignons toute une nuit. Egouttez-les broyez-les. Coupez très finement un petit morceau de céleri. Mettez le tout dans un petit  récipient et ajoutez le miel, la sauce nuoc-mâm et le poivre.

    Faites cuire les œufs pendant 3 minutes et demie.

    Vous avez obtenu des œufs mollets. Ecalez-les. Présentez chaque œuf  dans un ramequin individuel nappé de sauce.

     

     

     

    La cuisine d'Apicius...

    La livèche

     

     

     

    La cuisine d'Apicius...

    Fleurs de livèche

     

    La livèche est une robuste plante vivace, herbacée, qui forme une rosette de feuilles d'où émerge une hampe florale pouvant atteindre deux mètres de haut. La racine pivotante est longue et charnue.

    -       Les feuilles découpées rappellent celles du céleri.

    -       La tige, cylindrique, est creuse et cannelée extérieurement.

    -       L'inflorescence est une ombelle composée, dense, comportant de 12 à 20 ombellules.

    -       Les fleurs, petites sont de couleur jaunâtre.

    -       Les graines, comestibles, brunes, mesurent 5 à 7 mm de long.

    Texte et image de la livèche  wikipédia

     

     

     

     


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    Vous avez dit nouvelles ?

    Un kiosque quelque part à Paris…

    (image wikipédia)

     

    « Ce que je reproche aux journaux, c’est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes. »

    Marcel Proust

     

     

    Que dirait Marcel Proust s’il revenait ?

    Aujourd’hui, nous revoyons en boucle, jusqu’à la nausée, et la déraison, tous les évènements dévastateurs qui secouent la planète et les pays, et quand il n’y a pas de catastrophes, nous sommes contraints « de faire attention aux choses insignifiantes » de regarder ou de lire, les débilités des  acteurs de la politique, de la scène, des « rois » du ballon ou de la « petite reine» :

    -       Untel sort du placard…

    -       Tel autre va être papa (maman)…

    -       Ou encore machine et truc c’est fini !

    -       Et cette autre qui est ravie de vieillir car elle ne veut plus être jeune… (propos d’une grande profondeur, émanant d’une « reine » du grand écran)

    Tous ces gens sont-ils vraiment équipés intellectuellement  pour faire des commentaires ?

    Proust ferait comme moi assurément, il éviterait d’acheter et de lire ces papiers remplis de ces choses insignifiantes dont on a que faire.

    Mais Proust avait de la chance, à son époque, il n’y avait  pas la télé !

    Liviaaugustae


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    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    La première crèche sculptée en pierres par Arnolfo di Cambio en 1288, exposée aujourd’hui en la Basilique Sainte Marie-Majeure.

     

    Tous les ans, les crèches sont au centre de la vindicte des gens de gauche, qui n’ont qu’une idée en tête étouffer purement et simplement la religion catholique.

    L’association des maires de France, présidée par François Baroin à décidé d’abolir les crèches dans « l’espace public », dans un but de reléguer la religion, mais pas toutes évidemment, une seule est prise d’assaut…

    Cependant, sous l’égide de plusieurs maires, de gauche comme de droite, une pétition a été lancée, et signée, par une centaine de parlementaires et plus de 25000 personnes.

    Tandis que dans nos rues, les femmes musulmanes se baladent voilées, signe distinctifs religieux à leurs yeux, pourquoi nous, nous devrions, dans notre pays, remiser tous un pan de notre culture ?

    J’espère que le bon sens l’emportera ?

    Liviaaugustae

     

     

    Un petit tour en Europe et au-delà de l’Atlantique, (là où elles ne sont pas interdites ou moquées)  ci-dessous :

     

     

     

    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    Commençons par une crèche de chez nous, avec Santons, en Provence.

     

     

    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    Crèche traditionnelle au Portugal.

     

     

     

    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    Crèche traditionnelle italienne.

     

     

     

    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    Crèche traditionnelle bavaroise.

     

     

     

    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    Crèche traditionnelle au Brésil.

     

     

    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    Crèche traditionnelle andine

    (Le bœuf est remplacé par un lama).

     

    Images wikipédia

     

     

    Cependant aux USA, un gros bémol, un couple « d’artistes », a installé devant sa maison une crèche très « spéciale » que  je vous laisse  découvrir ci-dessous :

     

     

     

    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    La crèche des « artistes », tous les personnages sont représentés en « zombie » baignée de lumières psychédéliques….

     

     

     

    Pourquoi veut-on supprimer les crèches ?

    Ici, c’est le petit Jésus !

     Dents de vampire, dégoulinant de sang, tenant dans sa menotte décharnée la main de sa mère, non moins décharnée…

     

     

    Cette version de crèche zombifiée, avec des personnages en taille réelle,  est accompagnée, comble de l’horreur, par le chant « Douce nuit, Sainte nuit » avec jeux de lumières, rougeâtres, verdâtres  et bleuâtres !

    Les voisins écœurés, ont porté plainte contre ces « artistes », ils doivent retirer cette chose.  Sinon, à ce jour (09/12/2015)  ils devront payer 500 dollars par jour (soit 461€).

    Mais un compromis va être trouvé, (il ne faut pas pénaliser la création), le canton de Sycamore leur propose d’exposer leur « œuvre » dans une petite structure installée dans un parc.

    Joyeux Noël !

     

    Images et texte trouvés sur  internet

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    « Le roi sera séduit par ta beauté »

    Psaume 44

     

     

     

    La Vierge au voile bleu...

    La Vierge en oraison.

    Ce tableau qui faisait autrefois parti d’un diptyque, est un panneau de bois peint vers 1480 par un peintre tourangeau inconnu. Il est aujourd’hui conservé au Musée des Beaux Arts de Tours.

     

    Cette Vierge en prière, véritable icône occidentale, a toute la beauté de l’art du XVe siècle français, siècle où, avec les XIVe et XVII e, notre peinture est à son apogée. La représentation de la Vierge Marie en prière, les mains jointes, revêtue d’une guimpe blanche et d’un grand voile bleu, est apparue à cette époque.

    Ce tableau ne représente pas un moment particulier de la vie de la Vierge : il s’agit d’une scène de dévotion pour que son propriétaire prie devant elle, en sachant qu’elle renvoie toutes les prières à son fils. En effet, la Vierge en oraison était le volet droit d’un diptyque dont le volet gauche, détaché mais lui aussi conservé au Musée de Tours, représente le Christ bénissant, une disposition fréquente au XVe et XVIe siècle.

    Cette œuvre à la perfection lisse de la peinture sur bois, où nulle trace de coup de pinceau n’est discernable. Le visage juvénile et sérieux de Marie, ses yeux baissés avec recueillement, sont d’une grande pureté. Le bleu du voile, d’une qualité exceptionnelle, a été réalisé avec du pur lapis lazuli broyé, une pierre précieuse très dure qui donne cette couleur intense.

    Cette œuvre délicieuse témoigne de la floraison artistique à Tours au XVe siècle. L’école de Tours se caractérise par un style élégant et doux, mêlant l’héritage du grand Jean Fouquet (mort en 1480) et des innovations venus d’Italie et de Flandres. La présence en Touraine du plus grand peintre français du XVe siècle d’un côté, celle de la famille royale et des grandes familles tourangelles au service de la monarchie de l’autre, explique l’exceptionnel développement de ce foyer artistique rival de Paris.

    La rareté des peintures tourangelle conservée s’explique par les terribles destructions des guerres de religion, puis de la Révolution. Les œuvres de cette époque parvenues jusqu’à nous sont des miraculées : il ne nous reste même plus un tableau français du Moyen Age sur mille, alors que nos voisins italiens et flamants, qui n’ont pas détruit leur patrimoine artistique, ont conservé des milliers d’œuvres.

     

     

     

    La Vierge au voile bleu...

    Au XVe siècle, on utilise pour la couleur bleu le précieux lapis lazuli qui donne d’admirables effets.

     

    Marie Gabrielle Leblanc

     

     


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    « Dieu a besoin des hommes », dit-on,  mais je crois que nous avons encore plus besoin de Lui !

    Liviaaugustae

     

     

    Sainte Jeanne-Françoise, Frémyot, de Rabutin, baronne de Chantal est ma sainte patronne, elle est fêtée aujourd’hui, 12 décembre…

     

     

     

    De l'amour conjugale à l'amour de Dieu...

    Baronne Jeanne-Françoise de Chantal (1607)

     

    Elle est la fille d’un magistrat (noblesse de robe), elle est née le 23 janvier 1572 à Dijon, à l’âge de vingt ans elle épouse le baron de Chantal (noblesse d’épée). Aussitôt arrivé au château bourguignon, c’est la fête. Elle trouve que son mari dépense beaucoup trop, mais pleine d’amour pour lui, ferme les yeux sur ses fantaisies. Ils auront six enfants. Huit années plus tard, le baron meurt brutalement d’un accident de chasse. Immense chagrin pour la jeune veuve qui se relève à peine de son dernier accouchement, le sixième enfant. Deux de ses enfants son morts. Il lui en reste quatre à élever. Le baron laisse de grosses dettes, et sans compter qu’elle a aussi la charge de son beau-père et des cinq enfants qu’il a eut avec sa servante,  avec qui il vit.

    Elle se révèle une maîtresse femme. A cheval ou dans  son bureau, elle dirige le domaine de son mari avec un étonnant savoir-faire.

    « Humeur vive et gaie, esprit claire, prompt et net, jugement solide. » dira sa nièce, Françoise-Marie de Chauzy.

     

     

     

    De l'amour conjugale à l'amour de Dieu...

    Sainte Jeanne de Chantal.

     

    En 1610, ces enfants établis, libérée de ses obligations familiales, elle dit au-revoir à son père et à ses enfants. Elle est prête désormais à fonder avec l’aide de Saint François de Sales, l’ordre de la Visitation, une congrégation nouvelle où l’on vivrait à la fois de contemplation et au service des pauvres.

    Elle mourut à Moulins le 12 décembre 1641.

     

     


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