• Antiquité.

     
     
     
     
     
     
    ROME CITE DES DIEUX.
     
     
    Sans patronage divin, comment Rome aurait-elle pu devenir la ville la plus puissante au monde ?
    Rome fourmille de Dieux : non seulement la religion romaine en compte des centaines, mais juifs, arabes, germains, hispaniques, britanniques ont importés les leurs. Chaque rue abrite un petit sanctuaire, et les temples y sont presque omniprésents que les tavernes.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0008
    Temples de la Rome antique (Détail)
     
    (Tombeau des Haterii, Musée du Vatican)
     
     
     
     
     
    La religion romaine est fondée sur la Pax Deorum. Vénérés comme il se doit, les Dieux demeureront favorables à la communauté et la protègeront. Les grandes divinités peuvent manifester leur mécontentement par le biais de prodiges (passage de comètes, foudre, inondations, tremblements de terre et autres fléaux) ou pire encore en décidant d’abandonner une ville. En fait, les romains observent un rite : l’évocatio. En cas de siège particulièrement pénible, leurs prêtres peuvent invoquer les Dieux de leurs ennemis, les invitant à quitter leur cité actuelle pour venir profiter des charmes incomparables de Rome. Cela semble réussir, même si cela contribue à la prolifération des temples dans la capitale.
     
    A condition de recevoir leur dû, les Dieux se moquent de savoir si leur fidèles croient en eux ou pas. Dès lors qu’il a pris part aux rituels officiels, un citoyen est libre de célébrer le culte de son choix. Les Dieux de Rome sont là pour être obéis et respectés pas pour être aimés, et ils ne se soucient pas des sacrifices aux autres divinités. La religion est une affaire d’obligations réciproques et de respect mutuel. Confesser un amour profond à une divinité particulière relève de la pure superstitio, sans doute un signe de fragilité émotionnelle. On comprend pourquoi les chrétiens ont été persécutés.
     
    Les Dieux romains ayant un statut officiel, il n’existe aucune séparation entre la religion et l’Etat. L’Empereur est le grand prêtre, et le juge qui préside un tribunal aujourd’hui pourra fort bien sacrifier un taureau à Jupiter demain.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0009Marc-Aurèle réalisant un sacrifice. (Relief 175 après J.C.)

    (Musée du Capitole Rome)

     

     

    Voici le rituel : l’animal sacrificiel est conduit, paré de guirlandes et de fleurs, jusqu’à l’autel (les autels sont à l’extérieur devant les temples) où le prêtre le consacre en lui saupoudrant une farine spéciale (la mola) sur l’échine. La victime immolée est tuée et un prêtre (l’haruspex) en examine les entrailles. Les viscères sont ensuite brûlés en offrande aux Dieux, et les participants mangent la viande restante. Elle est aussi vendue sur place aux passants. Partager le repas d’un Dieu, celui du puissant Jupiter en personne, vaut qu’on le paye assez cher.   

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0007Autel de Domitius Ahenobarbus (Scène de sacrifice 114 avant J.C.)

    (Musée du Louvre)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Autel de Domitius Ahenobarbus (Scène de sacrifice, détail).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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