LA
CONVERSION DE SAINT PAUL.
La Conversion de Saint Paul fut peint en
1601 par Michelangelo Merisi surnommé « Le Caravage »
(Eglise
Sainte Marie-du-Peuple, Rome)
La
conversion de Saint Paule est le plus beau tableau sur ce thème.
Sur
le chemin de Dama, Saul, athlétique, vêtue en militaire romain, tombe, et ses certitudes s’écroulent.
Une
force irrésistible l’a jeté à bas de son cheval, que le vieux palefrenier tente de maitriser. Ce comparse qui ne comprend rien à ce qui se passe représente ceux qui n’ont pas encore la
foi ; selon la spiritualité du XVIIIe siècle, elle est une adhésion intime, incompréhensible à qui ne l’a pas vécue.
Cette
relation personnelle des du chrétien avec le Christ n’est pas sans lien avec la spiritualité de Benoît XVI.
Le
fond ténébreux du tableau évoque la subite cécité de Paul, qui a les yeux fermés pour entendre la voix qui lui dit : « Pourquoi me persécutes-tu ? »
Le
glaive qu’il devait brandir contre les chrétiens tombe, le futur athlète de la foi touche terre des deux épaules.
Cette
toile est intense, Caravage approfondit sa réflexion religieuse, même si sa vie n’est pas exemplaire.
Il
est possible qu’il est été touché par la prédication de Saint Ignace de Loyola et de Saint Philippe de Néri, non loin du quartier où il travaillait.
Le
clair-obscur (violents contrastes d’ombre et de lumière) est ici une ténèbre transpercée par la lumière de la Révélation. Il signifie que si noirs que puissent être notre ignorance, notre
manque de foi ou notre péché, Dieu vient toujours nous chercher.
Marie-Gabrielle
LEBLANC
Extrait
de Famille Chrétienne.