• Blasphème et châtiments...

     

     

     

     

    Histoire

    Portrait de Bussy-Rabutin.

     

    BLASPHEMES ET CHATIMENTS…

     

    Bussy-Rabutin avait tout pour réussir à la Cour. Ce grand seigneur devint un lieutenant du Roi au terme d’une brillante carrière militaire et fut élue en 1665 à l’Académie Française.

    Mais son impertinence littéraire et ses blasphèmes durant les fêtes de Pâques 1659, où il parodie avec quelques seigneurs, dont le Duc de Vivonne, la liturgie Pascale. Bussy s’y livre aussi à la débauche, on y baptise des cuisses de grenouilles, on y fabrique quelques mauvais couplets que tout Paris fredonne bientôt,  comme autant d’insultes au Roi, à la Reine Mère, et à Mazarin.

    Dix ans plus tôt l’affaire eut été enterrée sous les rires, mais en ces lendemains de fronde, c’est inadmissible. Vivonne perd la faveur du Roi et Bussy est exilé une première fois en 1659. Quatre mois plus tard il rentre à Paris, se sentant surveillé, il est bien décidé à ne lire qu’en petit comité son dernier pamphlet contre le Roi : « l’histoire amoureuse des Gaules ».

    Le Roi d’abord s’en amuse, mais Bussy abuse, et le voilà expédié à son pourpoint de pierre, comme il nomme la Bastille. On l’autorise à se retirer définitivement sur ses terres en Bourgogne, il n’en bouge plus jusqu’à sa mort en 1693.

    « Le Mazarin est bien lassé

    De f… un c… si bas percé

    Qui sent si fort le faguena

    Alléluia !

    (Le faguena : odeur fade, pourrie, corrompue, comme la senteur d’un pied d’un messager, d’un hôpital etc…)

    Cet alléluia, est une allusion aux amours supposés de Mazarin et d’Anne d’Autriche.


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