• Histoire de café...

     

     

     

     

     

     

    Histoire

    Le déjeuner de : François Boucher (1739) en famille, l’artiste sacrifie à la mode du café, dans un intérieur du plus pur style rococo.

    (Musée du Louvre)

     

    LE CAFE A VERSAILLES…

     

    Parvenu à Toulon après un long périple, Soliman Agha, se rend immédiatement à Paris. Le diplomate turc, organise de fastueuses réceptions aux cours desquels il promeut une boisson que les français, contrairement aux Ottomans, connaissent peu et n’apprécient guère : le café !

    C’est ici que le café va jouer un rôle majeur, car le Roi de France Louis XIV s’entiche de cette boisson. Pendant quelques mois la Cour, par soucis d’imitation, adopte résolument la boisson souveraine.

    La vogue se poursuit, non seulement à la Cour, mais aussi parmi toute la bonne société occidentale.

    Cultivé avec succès dans les serres du jardin du Roi, l’arbuste officiellement dénommé « cafier » par l’orientaliste Antoine Galand, se reproduit si bien, qu’il devient la souche commune des caféiers des iles à sucre. Dès lors, en Martinique, d’abondantes récoltes sur la Montagnes Pelée vont encourager les colons à planter des caféiers, puis à en expédier à Saint-Domingue et à la Guadeloupe, où il s’adapte avec succès.

    Grand amateur de café, Louis XV confère des lettres de noblesse à la boisson. Il fait cultiver des caféiers dans le jardin expérimental du Trianon, et bon an mal an, ses jardiniers parviennent à produire quelques livres de café. Louis le Bien Aimé torréfie lui-même sa récolte et il prend l’habitude de préparer en personne sa boisson favorite où ses petits appartements renferment une pièce du café. Le Monarque descendait chaque matin dans l’appartement de sa fille Adélaïde, par un escalier dérobé. Celle-ci tirait un cordon de sonnette pour avertir ses sœurs et sa mère et la famille royale dégustait le café.

    Boisson chic et chère, le café confère sans conteste une appréciable forme de distinction et, à Versailles, de tumultueuses cascades d’imitations entraînent les courtisans à suivre la mode. La noblesse détient d’importantes quantités de café.

    Louis XVI, aime à se reposer de ses études et de sa vaste correspondance en prenant le café au Trianon avec la Reine Marie-Antoinette. Plus tard au cours de son procès à Paris en 1793, Louis XVI sera notamment accusé par le tribunal révolutionnaire, d’être un accapareur de blé, de sucre et de café, et d’en avoir fait vendre d’importantes quantités à l’étranger (Londres, Hambourg).

    Le café et le sucre semblent aussi importants aux autorités révolutionnaires que les nourricières céréales. Il restait toutefois suffisamment de café pour qu’un mémoire, rédigé à l’initiative de Fouquier-Tinville, énumère le coût des dépenses de la veuve Capet et en particulier ses soixante quatorze jours de café pour déjeuner à la conciergerie.

    Doit-on évoquer un simple effet de mode ? Par delà les accélérations de l’histoire, un véritable mouvement de civilisation a émergé à Versailles, qui perdure jusqu’à nous.

    Au siècle des Lumières, les médecins du palais, confèrent toujours des vertus thérapeutiques à la boisson. Ainsi, se félicitent-ils que le Dauphin Louis (Fils de Louis XV, père de Louis XVI) : « conservoit du goût pour le café, lors de sa fatale maladie. »

     

    Le déjeuner, sous l’ancien régime, se disait en parlant du « petit déjeuner », le repas de midi, « le dîner », le repas du soir, « le souper »

     

    Chez mes grands-parents, (Guadeloupe) nous avions du café, nous le cueillions, nous le faisions sécher, puis griller, avant de pouvoir le consommer, c’était une affaire qui durait… longtemps. J’en ai gardé un souvenir émouvant et chaque fois que je passe devant un  torréfacteur, (il y en a de moins en moins avec les dosettes Nespresso, et autres), je remonte le temps, en dégustant le parfum du café frais grillé…

    Liviaaugustae


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