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La laitière et le pot au lait...
Je retrouve la grande ville après de bonnes et agréables vacances chez mon fils, hélas trop courtes comme d'habitude.
Malgré le temps nous avons pu nous balader autour du Golfe du Morbihan, très beau même sous le ciel gris de Bretagne.
Je vous remercie pour pour vos commentaires sympathiques, c'est avec plaisir que je reprends nos rencontres virtuelles.
Livia
Illustration de Gustave Doré
La Laitière et le Pot au lait
Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple, et souliers plats.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un cent d'œufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m'est, disait-elle, facile,
D'élever des poulets autour de ma maison :
Le Renard sera bien habile,
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l'eus de grosseur raisonnable :
J'aurai le revendant de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;
La dame de ces biens, quittant d'un œil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s'excuser à son mari
En grand danger d'être battue.
Le récit en farce en fut fait ;
On l'appela le Pot au lait.
Quel esprit ne bat la campagne ?
Qui ne fait châteaux en Espagne ?
Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
Autant les sages que les fous ?
Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux :
Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
Tout le bien du monde est à nous,
Tous les honneurs, toutes les femmes.
Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi ;
On m'élit roi, mon peuple m'aime ;
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
Je suis gros Jean comme devant.Jean de La Fontaine
Comme il est dit à la fin de cette fable : qui ne fait des rêves de fortune, en se demandant comment la dépenser ?
Ceux qui jouent au loto, bâtissent des châteaux en Espagne durant toute la semaine, j'en connais plusieurs !
Et le samedi venu, quelle déconfiture ! Alors ils rejouent, encore et... encore !
Mais aujourd'hui beaucoup rêvent de pouvoirs plus que de poules, de vaches ou de cochon, ils rêvent de – l'Elysées tout simplement – ils déploient toutes sortes de ruses et de mensonges afin de – pour l'un de s'y maintenir – et pour d'autres d'y arriver enfin.
Livia
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Commentaires
Une très belle fable de notre Jean deLa Fontaine pour ta reprise Livia.
Bises et bon début de semaine - Zaza
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Lundi 28 Février 2022 à 10:00
Bonjour Zaza,
Nous avons tous appris cette fable dans les petites classes et je trouve qu'elle colle bien à notre époque si instable.
Bises et bonne journée
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Gustave Doré n'avait pas bien lu la fable... car "légère et court vêtue", c'est pas vraiment ça dans son tableau
On aimerait tous gagner un jour au loto, c'est sûr... mais faudrait commencer par jouer ! Héhé !
Bisous et bonne journée
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Lundi 28 Février 2022 à 10:02
Bonjour Lucky,
J'avoue n'avoir pas fais attention à la toilette de Perette, c'est le pot cassé qui est intéressant ici...
Comme je ne joue pas au loto, donc je ne gagnerai pas c'est certain.
Bisous et bonne journée
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J'adore La Fontaine , cette fable est faite pour notre époque !!
Les fables sont toujours d'actualité car elle concernent le fondamental de l'Homme!
Belle semaine , bises Livia
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Lundi 28 Février 2022 à 10:03
Bonjour Andrée,
En effet et celle-ci est tout à fait d'actualité !
Bises et belle journée
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5Marie-GabrielleLundi 28 Février 2022 à 13:36Je suis rassurée j'avais peur que vous soyez malade, plus de blog et pas de réponse aux mails. Vous aviez annoncé quelques jours de vacances début février et cela fait 3 semaines. Tant mieux pour vous, ça valait la peine ! Moi je suis toujours garde-malade à plein temps. 3 ans déjà que je n'ai pu prendre de vacances ni quitter Paris, entre la pandémie et la garde-malade. C'est dur mais enfin c'est un devoir et un honneur.
Ma réponse à Lucky qui critique Doré sans connaître assez bien l'histoire du costume : au milieu du XIXe siècle, il était très osé de montrer ses chevilles et même un petit peu plus haut, Perrette est donc bien "court-vêtue" sur la gravure !
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Lundi 28 Février 2022 à 15:05
Bonjour Marie-Gabrielle,
En effet j'ai passé trois semaines chez mon fils à Saint-Avé, nous avons pu faire quelques jolies balades durant ce laps de temps et cela m'a fait beaucoup de bien d'être entourée par mes petits enfants.
J'ai été garde malade durant 20 longues années pour mari après un AVC qui l'a laissé handicapé, je ne pouvais absolument pas bouger sans avoir quelqu'un à la maison pour l'aider en mon absence, cela a été très dur, mais nous étions liés jusqu'à ce que la mort nous sépare.
Vous avez raison, ce Lucky adore critiquer et juge d'après les moeurs débridées de notre époque. d'aujourd'hui
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Tu nous reviens en forme
Oui la région où tu étais je connais et il y a de quoi se ressourcer
Bravo pour le tout
Bises
Bonjour Rose,
En effet, je suis très en forme, et j'ai passé d'agréables vacances.
Bises