-
Les Femmes Romaines et La Beauté.
Les Romaines et la beauté.
Les femmes portaient, non la toge, mais la stola, robe brodée, très longue, sur laquelle elles mettaient un manteau léger.
La stola vêtement de la femme romaine.
La stola recouverte du léger mateau.
Rome devient un Empire, la robe de la femme va être coupée dans de luxueux tissus, soie ou mousseline et se teinter de rose opalescent, violet améthyste, ou or, venant des conquêtes orientales.
Les coiffures des femmes sous l’Empire, ne manquaient ni de fantaisie ni de diversité. « Je ne peux suivre l’évolution de la mode, chaque jour introduisant, semble-t-il, un style nouveau ». Se plaignait Ovide.
Une des nombreuses coiffures des romaines.
Coiffure en côte de melon fin République.
Coiffure étagée.
L’Ornatrix (la coiffeuse), échafaudait de savante coiffure ou confectionnait des perruques blondes, faites avec les cheveux des esclaves germaniques.
L’ornatrix coiffant une matrone.
Les femmes romaines expertes dans l’utilisation des fers à friser, des filets, des teintures, des postiches et épingles à cheveux, passaient beaucoup de temps à se parer.
Nécessaire de coiffure.
Miroir et épingles à cheveux.
En matière de maquillage et autres artifices, les élégantes romaines, osaient tout. Elles se poudraient et se peignaient le visage, soulignant leurs yeux d’un trait de charbon de bois, ou d’une trainée de safran. Elles portaient aussi des rouges à lèvres et des rouges à joues (la légende dit que ces rouges étaient à base de pétales de roses pilées). Pour entretenir la fraîcheur de leur visage et l’éclat de leur teint (il ne fallait surtout pas être bronzé), les romaines se servaient de marc de parfum, et s’en appliquaient une couche épaisse sur le visage avant le coucher. D’autres encore employaient, une pâte faite avec de la farine de froment, délayée dans du lait d’ânesse.
Pour blanchir la peau, elles prenaient de la céruse, résidu de plomb (le saturnisme a fait des ravages chez les romains), apprêté en pâte venant de Rhodes. Enfin, les femmes cherchaient à relever les agréments de leur visage, en s’appliquant de petits emplâtres de peau (pris sur les esclaves). Aujourd’hui, Certaines crèmes sont fabriquées à base d’embryon humain, nous ne pouvons leur jeter la pierre !
Pots à crème et fer à friser.
Elles employaient des parfums orientaux venant de Perse, suscitant chez Plaute, des remarques acerbes : «le vrai parfum qui convient à une femme, est l’absence de tout parfum ».
Vases à parfum.
Vase à parfum en cristal bleu à long col. (musée Carnavalet)
Les dames romaines se parent de multiples bijoux. Il en a été retrouvé beaucoup dans les villes du Vésuve.
Bracelets, colliers et boucles d’oreilles.
Bijoux divers.
Une magnifique boucle d’oreille or sertie d’émeraudes Provenant d’une ville du Vésuve
Le romancier (historien) Steven Saylor, nous brosse des portraits très vivants de matrones apprêtées : « Caecilia Metella était une grande femme rubiconde. Quelle qu’est été leur couleur d’origine, ces cheveux rouges flamboyants remontaient en torsades au sommet du crâne, maintenus en place par une épingle d’argent à la tête incrustée de cornaline. Elle était vêtue d’une stola de prix et parée de quantité de bijoux. Son visage disparaissait sous le fard. Un éventail à la main, elle répandait généreusement sur nous l’odeur d’encens qui l’imprégnait de la tête aux pieds… ».
Une matrone de pompéi.
Une autre matrone.
« … Elle était vêtue d’une délicate stola de pourpre, dont le drapé sombre épousait les contours généreux de son corps. Ses cheveux avaient été passés au henné, pour leur donner une nuance plus foncé, et arrangés en échafaudage si élevé sur sa tête qu’elle avait dû frôler le chambranle de la porte d’entrée… ».
Femme à la permanente, illustrant bien la matrone que décrit Saylor.
-
Commentaires