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LES THERMES.
LES THERMES : LA CIVILISATION DES BAINS.
L’UN DES BIENFAIT INEGALE DE LA CIVILISATION ROMAINE.
Les romains ont toujours aimés les bains. Les Grecs disaient : « qu’ils avaient été conquis par une civilisation de plombiers ».
Les romains les plus riches possédaient leur propre installation.
Pour les autres, Agrippa, Néron, Titus, Trajan, Caracalla et Dioclétien, firent construire des bains publics gratuits. (Toujours l’assistanat).
Thermes de Caracalla à Rome
Thermes de Dioclétien à Rome.
Thermes de Trajan à Rome.
Ces grands complexes impériaux rivalisaient de luxe (mais le peuple admiratif ne saccageait rien). On y trouvait des statues, de belles mosaïques.
Groupe dit : taureau Farnèse (Thermes de Caracalla).
Le Doryphore ornant la Grande Palestre de Pompéi.
Mosaïque des Thermes de Stabies à Pompéi
Les romains y passaient une bonne partie de leur journée, à faire de la gymnastique, passer dans les étuves (sauna) ou à nager dans les piscines.
Bassin du caldarium dans les thermes du Forum à Pompéi.
Jusque sous l’Empereur Hadrien (Hadrien préférant la compagnie masculine sépara les sexes), il fût permis au deux sexes de se baigner ensemble. Naturellement seul les femmes très affranchies usaient de ce droit.
On voyait hommes et femmes se rendre aux thermes à des heures différentes ou ils avaient accès à des installations parallèles.
On débutait par le sudatatorium qui activait la transpiration. On se rendait ensuite dans le caldarium salle aux bains chauds puis dans le tépidarium salle de repos à la température tiède, transition avant la piscine du frigidarium. L’après-midi, se terminait au salon de conversation.
La chaleur circulait dans les cavités des parois et sous le carrelage construit sur des colonnes de briques.
Système de chauffage du sol (Thermes de Fiesole).
La chaleur était produite par le four où l’eau bouillait dans des chaudières cylindriques.
Hypaucauste des thermes de Fiesole.
A mesure que l’on approche du centre de L’Empire, les thermes sont de plus en plus spacieux et prestigieux, les plus réputés se trouvant dans la capitale.
Mais dans toute les villes de L’Empire, il y a des thermes, certaines villes en possèdent plusieurs, ainsi en est-il de Pompéi, qui en possède trois intra-muros et un suburbain.
Pour conclure laissons la parole à Sénèque, qui résida près de l’un de ces foyers de la vie sociale romaine : « Quand les champions du gymnase s’entraînent en remuant leurs altères de plomb, quand ils peinent ou font comme s’ils peinaient, je les entends geindre… Si je suis tombé sur quelque baigneur passif qui ne veut rien de plus que le massage du pauvre, j’entends le bruit de la main claquant sur les épaules avec un son différent, selon qu’elle arrive à creux ou à plat. Mais qu’un joueur de balle survienne et se mette à compter les points, c’est le coup de grâce… N’oublie pas la piscine et l’énorme bruit d’eau remuée à chaque plongeon. Outre ces gens qui, à défaut d’autre chose, ont des intonations naturelles, figure toi l’épileur qui reprend sans cesse un glapissement en fausset, afin de signaler sa présence, ne se taisant que pour écorcher les aisselles et faire crier un autre à sa place… Et tous ces garçons de taverne qui ont chacun pour crier leur marchandise une modulation caractéristique. »
Mosaïque murale des thermes de Caracalla.
Mosaïque du sol des thermes de Caracalla.
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