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    Tête d'Auguste (Louvre)

    Tête de L’empereur Auguste

    (Musée du Louvre)

     

     

     

    Ode à Octave-Auguste

     

     

    Octave, mon cher Amour,

    Ta tête fatiguée repose sur mes genoux.

    Je caresse tes boucles d’une main douce,

    Pour t’endormir.

    Tu reviens de la guerre contre les barbares,

    En vainqueur,

    Et tu n’as pas vingt ans !

    Le pouvoir t’accapare souvent.

    Mais tu reviens toujours te blottir tel un enfant,

    Entre mes bras ouverts.

    Et notre Amour croît comme les fleurs au printemps.

    Son soleil ne s’est jamais éteint.

    Mais chut !

    Craignons Vénus, Déesse de l’Amour,

    Toujours amoureuse et jalouse.

    C.F.

     

     

     

     

     


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    LA FEMME EST UN POEME…

     

     

     

    « Il aimait à la voir, avec ses jupes blanches,

    Courir tout au travers du feuillage et des branches,

    Gauche et pleine de grâce, alors qu’elle cachait

    Sa jambe, si la robe aux buissons s’accrochait. »

    CH. BAUDELAIRE.

     

     

     

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    Mère et enfant.

    (Marie Laurencin 1928)

     

     

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    Fille à la colombe.

    (Marie Laurencin 1928)

     

     

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    Portrait de la baronne Gourgaud à la mantille noire.

    (Marie Laurencin 1923)

     

     

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    Rives de la Seine à Asnières.

    (Pierre Auguste Renoir 1841-1919)

     

     

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    En barque.

    (Claude Monet 1887)

     

     

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    Jeune femme au bouquet, rêvant sur une balançoire…

     

     


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    Maurice Carême, est celui qui a le plus écrit pour sa mère.

     

     

     

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    La mère par Devéria.

     

     

    SOMMEIL.

     

    De la nuit bruissante de rêves

    J’entendais monter le sommeil.

     

    Debout sur mes paupières,

    De grands hérons

    Lissaient déjà leurs ailes.

     

    Des sources pleines d’anges

    Naissaient à chaque mur.

     

    Et le cœur de ma mère

    Montait comme une étoile

    Au bord d’une berceuse.

     

    MAURICE CARÊME (extrait de : Mère)

     

     

    AINSI QUE DANS LE TEMPS…

     

    Ainsi que, dans le temps,

    Je vécus en toi,

    C’est toi qui maintenant

    Vis, puissante, en moi.

     

    Et je ne sais plus bien

    Lorsque mon cœur parle,

    Si ce n’est pas le tien

    Qui parle par ma voix.

     

    MAURICE CAREME (extrait de : Mère)

     

     

     

    IL PLEUT DOUCEMENT…

     

    Il pleut doucement, ma mère,

    Et c’est l’automne

    Si doucement

    Que c’est la même pluie

    Et le même automne

    Qu’il y a bien des ans.

     

    Il pleut et il y a encore,

    Comme il y a bien des ans,

    Combien de cœurs au fil de l’eau

    Et combien de petits sabots

    Rêvant au coin de l’âtre.

     

    Et c’est le soir, ma mère,

    Et tes genoux sont là

    Si près du feu

    Que c’est le même soir

    Et les mêmes genoux

    Qu’il y a bien des ans.

     

    Il pleut doucement, ma mère,

    Et c’est l’automne

    Et c’est le soir, ma mère,

    Et tes genoux sont là.

     

    Prends-moi sur tes genoux, ce soir,

    Comme il y a bien des ans

    Et raconte-moi l’histoire

    De la Belle au bois dormant.

     

    MAURICE CAREME (extrait de : Mère)

     

     

     

     

     


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    Soins maternelles par Devèria.

     

     

     

    ELLE L’ADMIRE, ELLE TREMBLE.

     

     

    Rien de plus joli, rien de plus touchant que l’embarras d’une jeune mère, toute neuve à la maternité, pour manier son enfant, l’amuser, le faire jouer, entrer en communication avec lui. Elle ne sait pas trop bien par où prendre le bijou, l’être adoré, mystérieux, la vivante énigme, qui gît là et semble attendre qu’on le remue, qu’on devine ses désirs, ses volontés. Elle l’admire, elle tourne autour, elle tremble de le toucher trop fort. Elle le fait prendre par sa mère. Son admirable gaucherie fait sourire le témoin discret qui les observe en silence.

    Il est des mères tellement idolâtres, tellement perdues dans l’extase de cette contemplation, qu’elles resteraient tout le jour à genoux devant leur enfant. Par le lait, par le regard, quelque petit chant de nourrice, elles se sentent unies avec lui, et n’en demandent pas plus. Ce n’est pas assez ; l’union est bien plus encore dans la volonté agissante, dans le concours d’actions. S’il n’agit avec toi, sauras-tu s’il t’aime ?

     C’est le jeu qui va créer entre vous ce rapprochement plus intime que l’allaitement même, et qui aura tous les effets d’un allaitement de l’esprit.

    Eveille en jouant, sa jeune âme, sa pensée, sa volonté.

    En lui repose une personne, évoque-la.

    Et tu auras ce bonheur que cette âme et cette personne, ce désir et ce vouloir, n’auront d’abord d’autre but que toi-même.
    Sa liberté, aidée de toi, n’aura son premier élan que pour retourner à toi…

    Ah ! qu’il a raison ! et que tous, après avoir traversé les faux bonheurs de ce monde, nous retournerions volontiers vers le paradis maternel !

    Sortis du sein de la femme, notre ciel d’ici-bas n’est autre que de revenir à son sein.

    JULES  MICHELET

     

     

     

     


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    THEODORE  BOTREL

    (Chansonnier français Dinan, 1868 Pont-Aven, 1925)

    « Une inspiration qui allie la tendresse à une mélancolie délicate caractérise les nombreux recueils de chansons qui firent sa popularité, bien au-delà de sa Bretagne natale, aux premières années du siècle. » (Le Robert des noms propres)

     

     

     

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    Ajoncs de Bretagne

    « Me gar va lheuz alaouret »

    J’aime mon talus aux ajoncs dorés.

    (Chanson populaire)

     

     

    LE PETIT GREGOIRE

     

    La maman du petit homme

    Lui dit un matin

    « A seize ans t’es haut tout comme

    Notre huche à pain »

    A la ville tu peux faire

    Un bon apprenti.

    Mais pour labourer la terre,

    « T’es ben trop petit, mon ami

    T’es ben trop petit, dame oui. »

     

    Vit un maître d’équipage

    Qui lui rit au nez,

    En lui disant « point n’engage

    Les tous nouveaux nés. 

    Tu n’as pas laide frimousse,

    Mais t’es mal bâti,

    Pour faire un tout petit mousse

    T’es encore trop petit mon ami

    T’es encore trop petit dame oui. »

     

    Dans son palais de Versailles,

    Fût trouver le roi.

    « Je suis gars de Cornouailles,

    Sire équipez moi. »

    Mais le bon roi Louis XVI

    En riant lui dit :

    « Pour être garde française,

    T’es ben trop petit, mon ami,

    T’es ben trop petit, dame oui. »

     

    La guerre éclate en Bretagne,

    Au printemps suivant.

    Et Grégoire entre en campagne

    Avec Jean Chouan.

    Les balles passaient nombreuses

    Au-dessus de lui,

    En sifflotant dédaigneuses

    « Il est ben trop petit ce joli

    Il est trop petit dame oui. »

     

    Cependant une le frappe

    Entre les deux yeux.

    Par le trou l’âme s’échappe

    Grégoire est aux cieux.

    Là, Saint Pierre, qu’il dérange,

    Lui dit « Hors d’ici,

    Il nous faut un grand archange,

    T’es ben trop petit mon ami

    T’es ben trop petit, dame oui. »

     

    Mais en apprenant la chose,

    Jésus se fâcha.

    Entrouvrit son manteau rose,

    Pour qu’il s’y cacha,

    Fit entrer ainsi Grégoire dans son paradis,

    En disant « mon ciel de gloire

    En vérité, je vous le dit

    Est pour les petits, dame oui. »

     

     

     

     

     


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