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    « Dieu vient avec puissance ; son bras lui soumet tout. Avec lui, le fruit de son travail, et devant lui, son ouvrage. »

    (Isaïe (40, 10)

     

     

     

    La Création du monde...

    La Création du monde, de Giusto de’ Menabuoi, (le nom de famille signifie « meneurs de bœufs », les ancêtres de l’artiste étaient bouviers).

     

    A côté de la cathédrale de Padoue, le baptistère Saint-Jean-Baptiste, bâtie au XIIIe siècle, fut, de 1374 à 1376, recouvert de fresque par ce peintre florentin.

    D’une dominante bleu ciel, ces fresques résument l’Ancien Testament. La Création du monde est l’une des plus belles.

    Dans l’art médiéval ; Dieu est représenté éternellement jeune, par exemple à la cathédrale de Chartres (c’est seulement à la Renaissance, avec Michel-Ange, qu’on prit l’habitude de représenter le Père éternel comme un vieillard).

    Ici, Dieu est assis, porté par des anges, et lève la main pour créer toute chose. Depuis l’art byzantin, on représente ainsi la Genèse, pour faire comprendre que Dieu a tout créé par sa seule parole : « Dieu dit : « Que la lumière soit », et la lumière fut ». C’est depuis l’antiquité grecque la posture du magister, du professeur qui enseigne avec autorité : « rapide, son verbe la parcourt ».

    Le monde est magnifiquement figuré comme des cercles concentriques bleus et or représentant le ciel, la terre, la mer… On distingue les continents au centre, tel qu’on les croyait au XIVe siècle. Les signes du zodiaque qui sont peints autour, comme sur les portails des cathédrales, symbolisent simplement les mois de l’année, et non un horoscope, car l’église a toujours enseigné que prédire l’avenir est un péché.

     

     

    La Création du monde...

    Ici, ce n’est pas le Christ, mais le Père,  représenté comme un jeune homme

     

     

     

    La Création du monde...

    Les signes du zodiaque, dans l’art médiéval,

    indique les mois de  l’année.

     

    Marie-Gabrielle LEBLANC

     

     

     


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    21 JUIN 2014

     

    Voici venir l’été…

    Et la clepsydre*, s’écoule lentement,

    Tout petits pas, sous le soleil,

    Evasion, une fleur aux dents…

     

     

     

    Bonjour l'été...

    Luzerne et coquelicots…

    (Image wikipédia)

     

    « L’été est la saison du bonheur. Quand reviennent parmi les arbres, dans la montagne ou sur les plages, les belles heures de l’année, celles qu’on attend et qu’on espère au fond de l’hiver, celles qui nous ouvrent enfin les portes dorées du loisir…

    Apprenons à en jouir pleinement…longuement. »

    Maeterlinck  

    *clepsydre : horloge d’eau, en latin, clepsydra.

     


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    Sculpteur des dieux...

     

     

    Aujourd’hui, je vous offre, les sculptures de Canova, du grand Art…

     

    Antonio Canova est né le 1er novembre 1757 à Possagno, dans l’Etat de Venise, où il meurt en octobre 1822, c’est un sculpteur italien de grand talent.

    Il est né dans une famille de tailleurs de pierres depuis des générations, il apprit dès son plus jeune âge l’art de la taille du marbre. En 1768, sur la recommandation d’un sénateur, il est placé comme apprenti chez le sculpteur Giuseppe Bernardi Torretti, puis intègrera plus tard l’école Santa Marina à Venise.

    Après avoir remporté plusieurs prix à l’Académie des Beaux-arts de Venise, il y donna successivement plusieurs ouvrages qui le mirent bientôt au premier rang des sculpteurs modernes, et dans lesquels il sut allier l’imitation de la nature avec les beautés idéales de l’antique. Il étudia l’art antique et sculpta, tout au long de sa vie, diverses statues inspirées des mythologies grecque et romaine.

    Il consacra une bonne partie de sa fortune à des activités de bienfaisances ou de soutien à de jeunes artistes dans le besoin...

    (Wikipédia)

     

     

    Sculpteur des dieux...

    Psyché ranimée par le baiser de l’Amour.

     

     

    Sculpteur des dieux...

    Vénus et Mars (1816-1822)

     

     

    Sculpteur des dieux...

    Pauline Borghèse en Vénus victrix (1804-1808)

     

     

     

    Sculpteur des dieux...

    Hébé, déesse servant l’ambroisie aux Dieux.(1796-1817)

     

     

     

     

     


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    Chinoiseries...

    Geisha jouant du shamisen ukiyo-e de 1800.

    (Image wikipédia)

     

    Chinoiserie…

    Ce n’est pas vous, non madame, que j’aime,

    Ni vous non plus Juliette, ni vous,

    Ophélia, ni Béatrix, ni même

    Laure  la blonde, avec ses grands yeux doux.

     

    Celle que j’aime, à présent, est en Chine ;

    Elle demeure avec ses vieux parents,

    Dans une tour de porcelaine fine,

    Au fleuve jaune, où sont les cormorans.

     

    Elle a des yeux retroussés vers les tempes,

    Un pied petit à tenir dans une main,

    Le teint plus clair que le cuivre des lampes,

    Les ongles longs et rougis de carmin.

     

    Par son treillis elle passe sa tête

    Que l’hirondelle, en volant vient toucher,

    Et chaque soir, aussi bien qu’un poète,

    Chante le saule et la fleur du pêcher.

    Théophile Gauthier.


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    Mousquetaires!

    Estampe coloriée, représentant les mousquetaires de la deuxième compagnie. Planche extraite du recueil d’uniformes de Jacques Antoine Delaistres, 1721.

    (Musée de l’Armée)

     

    Le musée de l’Armée présente une grande exposition sur ces soldats à la devise légendaire : Un pour tous ! Tous pour un !

     

    Les mousquetaires sont une unité indépendante créée par Louis XIII en 1622.

    A cette époque le Royaume est très agité. Le Roi guerroie contre sa mère Marie de Médicis, contre les protestants, contre sa femme Anne d’Autriche, contre son frère Gaston d’Orléans, contre les grands du Royaume, contre les espagnols…

    Louis XIII détache alors les 50 carabins de la compagnie des chevaux légers pour former une troupe fidèle à son service exclusif, en fait sa garde rapprochée. Le roi est leur capitaine et en intégrant ce corps, ils reçoivent la célèbre casaque bleue doublée de rouge ornée de croix fleurdelisées, qui signe leur appartenance à la Maison Royale.

     

     

    Mousquetaires!

    Paire de gants de mousquetaire à crispins (1630)

     

     

     

    Mousquetaires!

    Boutons en argent d’uniforme de mousquetaire.

     

     

     

    Mousquetaires!

    Paire d’éperons coudés à cinq pointes à décors damasquiné.

     

    Ces combattants participent aux fastes de la vie royale, aux escortes royales, aux missions de police… mais leur sort est souvent cruel : ils sont au premier rang des troupes royales lors des assauts et souvent y perdent la vie, ainsi le vrai D’Artagnan a été tué vers la cinquantaine lors du siège de Maastricht sous Louis XIV.

    Ces soldats sont issus généralement de la noblesse, notamment de Gascogne, et vivent à Paris près du Roi, alors installé au Louvre. Louis XIV leur accorde une attention particulière et donne aux Mousquetaires leur organisation définitive en créant deux compagnies d’après la robe de leurs chevaux : les gris, dont d’Artagnan deviendra le capitaine en 1667, et les noirs.

    Les compagnies accueillent les jeunes nobles vers 15-16 ans pour leur offrir une formation guerrière et militaire fondée sur l’expérience pratique. Ils apprennent à obéir et à commander, mais aussi le savoir vivre des gens de cour et son formé à la danse, à l’équitation, à l’escrime et peuvent, après quelques années s’ils survivent, prétendre à un commandement à l’armée du Roi. La bataille de Fontenoy est leur dernier fait d’arme notable car en 1775 le comte de Saint-Germain secrétaire d’état à la guerre de Louis XVI décide d’adopter des mesures d’économies et démantèle les deux compagnies. Elles connaîtront un bref regain sous la Restauration, avant de disparaître définitivement en 1816.

     

     

    Qui se souviendrait des mousquetaires sans les romans d’Alexandre Dumas ? Sans les films tirés de ces mêmes romans, parfois pas très orthodoxes ? Pas grand monde je pense !

    Vous pouvez mieux les connaître en allant voir l’exposition au Invalides, jusqu’au 14 juillet.

    Liviaaugustae

     

     

     


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