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    Si Dieu exauçait les prières des hommes, assez vite tous les hommes périraient,

    Tant ils font des prières les uns contre les autres.

    EPICURE

     

    « Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée, c’est d’avoir une pensée toute faite »

    CHARLES PEGUY

     

    « Dieu : celui que tout le monde connaît de nom. »

    JULES RENARD

     

    « La peine de mort, je suis contre, mais que messieurs les assassins commencent les premiers ».

    ALPHONSE ALLAIS

     


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  • Satyre au repos -copie-1

    Satyre au repos.

     

    Satyre de la villa Hadriana

     

     

    Satyre de la villa Hadriana.

     

    Scène érotique entre une Nymphe et un Satyre -copie-1

    Scène érotique : Satyre et Nymphe.

     

    Statue du Tibre époque d'Hadrien

    Statue du Tibre personnifié.

     

    Stuc Hypogée de la porte majeur vers 40-50 après J.C.

    Stuc de l’hypogée de la Porte Majeure.

     

    Suouetaurilia vers 14-15 après J.C.

    Bas relief représentant : un Suouetaurilia.

     

    Trophée de Domitien (Rome Capitole)

     

     

    Trophée de Domitien.

     

    Une lionne et son lionceau

    Une lionne et son lionceau.

     

    Vase Portland fin du Ier s. après J.C. camée de verre

    Vase Portland camée de verre.

     

    Vénus (Musée du Louvre)

    Vénus (Musée du Louvre).

     

     


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    «…Il le prit dans ces bras et le déposa aux pieds de son père. Si Aulus avait voulu le refuser, il lui aurait suffit de s’en détourner. Un esclave aurait alors prit le nourrisson pour l’exposer au temple de la Piété. Là, il l’aurait abandonné au pied de la colonne du lait : on y déposait les enfants qui tétaient encore. L’enfant serait mort, aurait été recueilli par un couple sans descendants, ou emporté par quelqu’un qui en aurait fait son esclave. Mais ce n’était pas le sort qui attendait le nouveau-né. Après avoir rajusté les plis de sa toge, Aulus se pencha et le prit dans ses bras en le montrant à ceux qui se tenaient dans la pièce. Par ce geste, il le reconnaissait pour sien et s’engageait à l’élever. Du bout de son doigt humecté de salive, en souriant il traça sur le front de l’enfant les signes rituels contre le mauvais sort… »

    Ainsi décrit Norbert Rouland les premiers pas dans la vie pour tout les enfants romains (Les lauriers de cendre).

     

    Sur l’amour parental les textes et les documents figurés apportent des renseignements souvent contradictoires.

     

    Hercule portant son fils Télèphe (Louvre)

    Vision idyllique : Hercule portant son fils Télèphe (Musée du Louvre).

     

    Silène berçant Dionysos (Vatican)

    Silène berçant Dionysos (Musée du Vatican).

     

    Les uns proposent la vision idyllique d’une famille centrée sur l’enfant, les autres une vision sombre faite d’absence et d’indifférence (nous n’avons rien inventé). La vérité devait être complexe et variable. Les romains étaient habitués à l’effrayante mortalité infantile qui ravageait leur famille.

    Marc Aurèle et Faustine eurent treize enfants dont deux seulement parvinrent à l’âge adulte.

     

     

    Commode jeune

    Commode l’un des deux enfants rescapés de Marc Aurèle et Faustine devint empereur et régna dans le sang. Marc Aurèle ne respecta pas la tradition des Antonins qui était de choisir le meilleur pour la succession et non le droit du sang. Il fit de son fils son héritier malheureusement pour Rome.

     

     

    Qu’en était-il dans les milieux populaires moins bien protégés ?

    L’expérience de la mort prématuré était presque générale, et l’on marquait un chagrin proportionnel à la vie du jeune disparu. Cependant des épitaphes expriment d’émouvants désespoirs à la suite de la mort d’un bébé.

     

     

    Sarcophage d'un enfant (Musée des Thermes)

    Sarcophage d’un enfant (Musée des Thermes)

     

    Sarcophage d'un enfant (Capitole)

    Sarcophage d’un enfant (Musée du Capitole).

     

    Cette émotivité devant l’enfant ne fit pas renoncer aux pratiques cruelles de l’exposition. La loi n’interdisait pas d’abandonner dès sa naissance un enfant indésirable.

    Il faut attendre Constantin premier empereur chrétien, qui interdira cette pratique barbare.

    La possibilité de se défaire d’un enfant dont on ne voulait pas donnait plus de prix à ceux que l’on conservait. Le huitième jour pour les filles ou le neuvième pour les garçons était le jour de la lustration. Le rituel inscrivait l’enfant dans l’ordre universel et dans la société, tout en le purifiant. On le portait autour du foyer familial, on prenait à témoin de cette vie nouvelle les parents et les voisins que l’on avait invités ; on choisissait un prénom, et on accrochait au cou de l’enfant la bulle d’or qui symboliserait et protègerait sa fragilité, en attendant qu’on lui remit plus tard la toge prétexte qui était le second insigne de l’enfance. Le garçon allait attendre le jour où il déposerait ses insignes et entrerait dans la classe des hommes ; cela se passerait aux alentours de sa puberté entre quatorze et seize ans ; la fille attendrait le jour de son mariage qui marquerait la fin de son enfance. Il n’était pas rare qu’elles fussent données dès l’âge de douze ans à un mari, qui, dans le meilleur des cas, avait une vingtaine d’années, dans le pire des cas quinze ou vingt ans de plus qu’elle. Il arrivait souvent que le mariage soit aussitôt consommé… (le divorce étant permis à Rome, Livie quitta son vieux mari pour convoler avec le bel Octave).

    L’enfant passait les premières années de sa vie dans sa famille.

     

     

    Enfant emmailloté

    Enfant emmailloté avec bandelettes.

     

    Délivré de ses bandelettes serrées et sevré dès l’âge de six mois, il recevait des jouets : hochets pour le premier âge, et plus tard des poneys ou chèvre attelés à de petite voiture, des cerceaux, des toupies des poupées et des balles. La petite enfance qui durait jusqu’à sept ans l’âge de raison, était le temps du jeu.

     

    Bas-relief enfants jouant à la balle (Louvre)

    Bas-relief : enfants jouant à la balle. (Musée du Louvre).

     

    Poupée en ivoire Ie s. (Musée national romain)

    Poupée en ivoire premier siècle (Musée National Romain). L’ancêtre de la poupée « Barbie ».

     

    A sept ans s’accomplissait un grand passage : le temps de la scolarité. Les romains les plus riches, confiaient leurs enfants à des précepteurs privés, bien que Quintilien eût montré les avantages de l’enseignement collectif. Mais la plupart des enfants allaient à l’école. L’état ne s’est jamais soucié à Rome de l’enseignement des premiers cycles ; il ignorait l’éducation nationale et laissait aux parents le soin de choisir les maîtres et aux maîtres celui de décider des programmes. Certains penseurs, comme Sénèque, s’étaient généreusement élevés contre les châtiments corporels, mais la plupart des maîtres en usaient avec l’accord des parents. Après trois ou quatre ans de cet enseignement, l’enfant pouvait enfin passer chez le grammaticus. Dans les meilleures écoles l’enseignement étaient bilingues.

     

    PORTRAITS D’ENFANTS.

     

    Un bébé (Les Offices)

    Un bébé (Musée des Offices).

     

    Enfant en Hercule (Louvre)

    Enfant en Hercule (Musée du Louvre).

     

    Le tireur d'épîne (Capitole)

    Le tireur d’épine (Musée du Capitole).

     

    Jeune prince des Antonins (Louvre)

    Jeune prince Antonin : l’un des fils mort de Marc Aurèle (Musée du Louvre).

     

    Jeune prince des Antonins (Capitole)

    Un autre fils mort de Marc Aurèle (Musée du Capitole).

     

     


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  • ROMULUS LE PREMIER ROI DE ROME.

     

    Romulus peuple sa nouvelle ville, en faisant un asile pour les hors-la-loi et les esclaves fugitifs. Bientôt, il se trouve à la tête d’une bande de voleurs et d’assassins. C’est un début, mais une population composée que d’hommes ne peut à elle seule faire fonctionner une cité bien longtemps, il faut des femmes pour faire des romains une population autonome.

    Romulus imagine donc une solution à ce problème : il invite les Sabins à visiter la nouvelle ville et à assister à des festivités (les Consualia). Puis au moment où les visiteurs s’y attendent le moins, les romains enlèvent leurs femmes et chassent les hommes.
    Le roi Sabin marche sur Rome et assiège la ville ; il réussit à prendre la citadelle du Capitole, grâce à la trahison de Tarpéia (d’où la roche Tarpéienne), puis attaque les romains sur l’emplacement du futur Forum Romain, entre le Capitole et le Palatin.

     

     

     

    Enlèvement des Sabines (David Musée du Louvre)

    L’enlèvement des Sabines (David Musée du Louvre)

     

     

    Comme les Sabins acculent les romains, Romulus supplie Jupiter d’arrêter la déroute et de renverser le sort du combat, lui promettant d’élever un temple à Jupiter Stator (qui arrête), sur les lieux même de la victoire. Sa prière est exaucée. Alors que la bataille fait rage, les femmes se jettent entre les combattants, s’écriant qu’elles ne peuvent laisser leurs maris romains et leurs frères Sabins se tuer sous leurs yeux.

    Sabins et romains font donc la paix et les deux peuples fusionnent. Le roi sabin et Romulus gouvernent ensembles durant une courte période. Romulus reste seul sur le trône pendant 33 ans encore.

    C’est le premier roi de Rome.

    Romulus disparaît mystérieusement. Un jour il apparaît à un habitant de Rome en rêve, et lui déclare que les Dieux l’ont enlevé, pour en faire l’un des leurs, et qu’il s’appelle désormais Quirinus.

    Là, les écrivains romains, ont du mal à s’accorder. Ovide le poète raconte que Romulus disparût dans un brouillard, mais Tacite l’historien nous raconte la mort de Romulus. 

    Il existe un grand nombre de variantes et d’interprétations plus rationnelles, concernant à la fois la fin de Romulus, et les différentes époques de sa vie ; la plupart furent dictées par les intérêts politiques des grandes familles à l’époque classique.   

     

     


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  • Romulus et Remus : Là ou le Mythe et l’histoire s’imbrique.

     

     

     

    La Louve romaine nourrissant Romulus et Remus

    La Louve romaine nourrissant les jumeaux

     

     

    Le roi d’Albe la Longue, ville fondée par Ascagne, le fils d’Enée s’appelle Numitor et a une fille unique Rhéa Silvia.

    Il se fait détrôner par son frère cadet Amulius qui pour éviter que Numitor ait un héritier, oblige Rhéa Silvia à rester vierge en l’a consacrant à Vesta. Mais le Dieu Mars s’unit à elle dans un bois sacré et la féconde.

     

     

    Mars (1)

    Le dieu Mars.(Les Offices Florence).

     

    Lorsque son oncle s’aperçoit qu’elle est enceinte, il l’a jette en prison et ordonne d’abandonner les jumeaux sur les bords du Tibre où ils mourront très probablement. Romulus et Remus ne meurent pas et son nourris par les deux animaux consacrés à Mars : un pic-vert et une louve.

    Cela faisait beaucoup rire les romains, car le mot loupa (louve) signifiait aussi « prostituée ».

    L’un des bergers du roi, Faustulus les découvre et les emmène chez lui et sa femme Acca Larentia, élève les enfants. (Les romains la fêtaient lors des Larentiala).

    Romulus et Remus grandissent et consacre leur vie au crime.

     

     

     

    Romulus et Remus

    Bas relief représentant Romulus et Remus.

     

     

    A la suite d’un vol de mouton le jour des Lupercalia (fête du dieu Pan), Remus est capturé et conduit devant son oncle.

    Faustulus décide de raconter à Romulus l’histoire de sa naissance. Romulus se met en colère, attaque et tue son oncle, sauve son frère et fait de son grand-père, le roi d’Albe La Longue.

    Romulus et Remus se lassent de vivre à Albe et, bien qu’âgés de 18 ans, ils décident de fonder une ville à l’endroit même où la louve les a sauvés. Mais ils se disputent sur lequel des deux aura le privilège de fonder la nouvelle cité. Ils s’en remettent donc à la décision des Dieux et prennent les Augures en observant le vol des oiseaux.

    Romulus installé sur le Palatin, voit douze vautours alors que Remus sur  L’Avantin n’en voit que six.

    Romulus commence à dessiner les limites de sa cité sur le Mont Palatin, le 21 avril 753 avant J.C. Cette ligne de frontière tracée à la charrue, s’appelle le Pomoerium.

    Mais Remus en colère, insulte son frère en sautant par-dessus le sillon représentant les murailles de la ville. Romulus, exaspéré, tue son frère sans hésiter en proclamant que mourra de la même manière, toute personne franchissant les murailles de sa cité.

    Cependant, lors des funérailles de Remus, qui ont lieu sur L’Avantin Romulus pleure sincèrement son frère. Puis il termine la fondation de sa cité, qu’il nomme Roma, d’après son propre nom (Romulus signifiant le Romain).

     

     


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