•  
     
     
    FOUQUET : SURINTENDANT DES FINANCES.
     
     
    numérisation0007
     

    Gravure du XVIIe siècle.

     
     
     
    Il a tout pour réussir, le jeune Nicolas Fouquet qui devient conseiller de Louis XIII, à l’âge de seize ans. Maître des requêtes à vingt, Nicolas sert Richelieu, puis Mazarin. En 1650 il achète la charge de procureur général. Trois ans plus tard, il est surintendant des finances et fait merveille pour dénicher l’or afin de financer la guerre contre l’Espagne. Les recettes fiscales basées sur les produits de consommations, comme le sel vont passer de 3 millions de livres à 27 millions de livres.
     
    Dans l’ombre du richissime Cardinal Mazarin arrivé sans 1 liard, Fouquet est l’écureuil insouciant que porte son blason. Il devient Marquis de Belle-Île et un des plus gros armateurs du royaume. Il dispense les réserves, l’argent coule de ses doigts.
     
    C’est lui qui lance La Fontaine, Molière, l’architecte Le vaux, le jardinier Le Nôtre. Ce financier n’est pas un comptable, c’est plutôt un mécène.
     
    Fouquet est assurément plus coupable que victime, car il finance secrètement les travaux de fortifications sur sa terre de Belle-Ile en mer ; enfin il n’a cessé de distribuer aux courtisans, pensions et gratifications pour les acheter. « Fouquet, dira Louis XIV voulait se faire Duc de Bretagne et roi des îles adjacentes. Il gagnait tout le monde par ses profusions ; je n’avais plus personne en qui je puisse prendre confiance. »
     
    Fouquet, de plus fait de l’ombre au jeune roi qu’il traite en adolescent attardé. Les finances royales sont en ruine. Mais tout ce que dépense Fouquet est dans la lumière. Que ce soit le Château de Vaux-le-Vicomte, ou ses œuvres caritatives, car Fouquet le munificent est aussi grand aumônier.
     
     
     
     
    numérisation0006
     

    Le Château de Vaux-le-Vicomte : Architecte Le Vau et jardin de Le Nôtre. Ce qu’on a appelé la répétition avant Versailles.

     
     
     

    Son frère, l’évêque Basile Fouquet est membre très actif de le Compagnie du Saint Sacrement, qui veut rénover la religion Catholique et réveiller sa spiritualité. Nicolas n’en fera jamais partie, mais aidera toujours cette association pieuse, notamment en finançant les travaux d’aménagement de ce qui est aujourd’hui encore : l’hôpital de la Salpêtrière.

    Mais dans l’ombre un reptile guette : la couleuvre d’azur, qui orne le très récent blason des Colbert.

    Fouquet est arrêté le 5 septembre 1661 à Nantes, par d’Artagnan. Le procès de l’homme abattu, est mené devant une juridiction extraordinaire dans des conditions iniques : interventions constantes de Colbert dans la procédure, détournement ou falsification de pièces. Il dure plus de trois ans et s’achève par une condamnation au bannissement, que Louis XIV, par crainte de laisser partir pour l’étranger cet homme dangereux, convertit en prison à perpétuité.

    Fouquet mourra au donjon de Pignerol en 1680.

    Jean-Baptiste Colbert triomphe donc de son ennemi.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

     

    numérisation0002 (2)

    Le Régent, diamant 140 carats.

    (Collection des diamants de la couronne).

     

    Maintenant dépassé en poids par d’autre diamants célèbres, le Régent, grâce à son eau exceptionnellement transparente et à sa taille parfaite, reste considéré comme le plus beau diamant du monde.

    Découvert en Indes en 1698, il fut acquis en 1702 par Thomas Pitt, gouverneur de Madras, qui l’envoya en Angleterre où il fut taillé.

    En 1717, le Régent Philippe d’Orléans, l’acheta à Pitt pour la couronne de France. Il orna d’abord le bandeau de la couronne en argent doré du Sacre de Louis XV en 1722, puis celui de la couronne de Louis XVI en 1775.

    Il servit ensuite sur la garde de l’épée du Premier Consul en 1801, puis sur le glaive de Napoléon en 1812. Il figura sur la couronne du Sacre de Charles X en 1825, et sous le second Empire, à la grec, sur le diadème, de l’Impératrice Eugénie.

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

    numérisation0002

    Statuette en bois d’Hécate, avec trois têtes.

    (Musée gréco-égyptien d’Alexandrie)

     

    Déesse chtonienne (infernale). C’est une Titanides qui garda ses privilèges après la chute des autres Titans. Elle est associée à Céres et a pour origine une croyance selon laquelle toutes deux veillaient sur la fertilité du sol.

    Jupiter respectait Hécate (dont le nom signifie qui étend son pouvoir au loin), plus qu’il ne le faisait pour toute autre Divinité, et qui lui accorda des pouvoirs sur la mer, la terre et le ciel.

    Mais comme Divinité chtonienne, Hécate était liée particulièrement au monde des ombres.

    Elle présidait à la magie et par exemple, Médée invoqua son aide pour accomplir ses sortilèges. Les carrefours avaient un grand rôle dans les rites de magie, qui se pratiquaient très souvent à ces endroits. Les romains la craignaient et la représentaient avec trois têtes portant des torches et entourée de chiens aboyant. Ils disaient même qu’ils entendaient certains soirs les chiens d’Hécate.

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

    numérisation0002-copie-1

     

    Aquarelle de Suzanne Balivet.

     

     

     

     

     

    ELLE ETAIT DECHAUSSEE…

     

     

    Elle était déchaussée, elle était décoiffée,

    Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;

    Moi qui passais par là, je cru voir une fée,

    Et je lui dis : Veux-tu t’en venir dans les champs ?

    Elle me regarda de ce regard suprême

    Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,

    Et je lui dis : Veux-tu, c’est le mois où l’on aime,

    Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

    Elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive ;

    Elle me regarda pour la seconde fois,

    Et la belle folâtre alors devint pensive.

    Oh ! Comme les oiseaux chantaient au fond des bois !

    Comme l’eau caressait doucement le rivage !

    Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,

    La belle fille heureuse, effarée et sauvage,

    Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

    VICTOR HUGO.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    « Se demander si l’on est heureux, c’est déjà ne plus l’être. »

    PASCAL BRUCKNER

     

     

     

    numerisation0008-copie-1.jpg

     

     

    Dessin de Luc Tesson.

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire