•  
     
     
     
     
     
     
     
     
    LOUIS XV : MARI ET AMANT.
     
     
    Jusqu’à ce que la Reine lui ferme sa porte, Louis XV était resté le modèle des maris. Il y avait un mérite réel presque déconcertant chez un Bourbon qui descendait cinq fois du Vert-Galant. Personne n’eut été surpris que, le Roi trompa la Reine, et l’étonnement naquit plutôt de sa fidélité.
    Une fois la porte de la Reine définitivement fermée, il plaça d’abord ses faveurs aux trois filles du Marquis de Nesle, (L’une après l’autre, cela va s’en dire) puis elles furent accaparées avec éclats durant vingt ans par la Marquise de Pompadour, jusqu’à la mort de celle-ci.
     
     
     
     
     
    numérisation0002 (2)Portrait de Louis XV par Nattier au moment de sa rencontre avec Madame de Pompadour.
     
    (Musée de l’Hermitage Saint-Pétersbourg)
     

     

     

     

     

     

    numérisation0003 (2)Portrait de Madame de Pompadour dans sa robe de taffetas couleur de lune, au milieu d’objets choisis à dessein pour évoquer son rôle de protectrice des Arts et des Lettres. Peint par F. Boucher.

    (Collection particulière G. Dagli Orti)

     

    Il la remplaça par la Comtesse du Barry jusqu’à sa mort à lui.

    Il eut une longue et douloureuse agonie, veillée par ses filles qui chassèrent la Comtesse de la chambre.

     

     

     

     

     

    numérisation0007Portrait de Louis XV à la fin de son règne, à l’époque,  Madame du Barry est sa maîtresse.

    (Château de Versailles)

     

     

     

     

     

    numérisation0004Portrait de Madame du Barry, peint par F. H. Drouais.

    Madame du Barry aimait à se vêtir de blanc, ce qui mettait en valeur la blancheur e son teint.

    (Versailles Chambre de Commerce)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
     
     
    LOUIS XV : LE ROI TRES CHRETIEN.
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002 (4)Chapelle Royale de Versailles : commencée par Jules Hardouin-Mansart en 1699, elle fut achevée  par Robert de Cotte et bénie le 05 juin 1710.
     
     
     
    Suivant la tradition des chapelles palatines, la Chapelle Royale occupe la hauteur de deux étages : les tribunes de plain-pied avec le grand appartement, où se plaçait habituellement le Roi, la famille royale et les Princes du sang, et le rez-de-chaussée où se tenaient le reste de la cour et le publique.
     
    C’est dans cette chapelle que Louis XV,  assistait à la Messe tous les jours.
     
    « Un grand fond de religion est la base de son caractère. Il en observe scrupuleusement les pratiques. Point de jour où il n’entende la Messe, et il y assiste avec respect, toujours à genoux, récitant les prières de son livre. Son jeûne est austère, le gras est banni de sa table les jours maigres et il exige la même régularité de ses courtisans. On n’oserait hasarder en sa présence des discours libres sur des matières respectables, et si l’incrédulité est proscrite de sa cour, on assure que le jansénisme oserait encore moins s’y montrer », Kaunitz, ambassadeur d’Autriche écrivant à l’Impératrice.
     
    « Le Roi de France ne tenait son Royaume que de Dieu seul, aussi Dieu avait-il conféré aux Rois de France des privilèges : les principaux étaient la Sainte Ampoule, utilisée lors du Sacre, les armoiries aux fleurs de lys d’or, venues également du Ciel, et enfin le pouvoir de guérir miraculeusement les écrouelles : le Roi de France était un Roi Thaumaturge ».
     
    Louis XV, comme tous les Rois de France, sacrés à Reims, était un Roi Thaumaturge,  touchant et guérissant miraculeusement  les écrouelles (ou scrufules qui désignaient une adénite tuberculeuse très répandue).
     
    Mais quand il trompa son épouse, se trouvant indigne et pécheur, il refusa de toucher les écrouelles.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    

    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
     
    LOUIS XV : LE TACTICIEN.
     
     
    LA BATAILLE DE FONTENOY
    (11 mai 1745)
     
     
     
     
    numerisation0005.jpgLa bataille de Fontenoy : Louis XV accompagné du Dauphin, donnant ses ordres au Maréchal de Saxe. Peint par P. Lenfant,  XVIIIe siècle.
     
    (Château de Versailles)
     
     
     
    « La bataille de Fontenoy, à écrit Napoléon, est due à Louis XV, qui est resté sur le champ de bataille. S’il eut repassé l’Escaut, comme le Maréchal de Saxe le voulait, la bataille était perdue. Les boulets arrivaient jusqu’au pont de Calonne. Si le Roi est resté, il en a tout le mérite ».
     
    Accompagné de son fils, Louis XV parcourut le champ de bataille dont le spectacle était tragique, et dit au Dauphin : « Voyez ce que coûte une victoire. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire c’est de l’épargner. »
     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0003Le Maréchal de Saxe présente au Roi et au Dauphin les drapeaux pris aux anglais et aux hollandais avec les prisonniers ; peint par H. Vernet en 1828.

    (Château de Versailles)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
    L’ANNONCIATION.
    Dimanche 25 mars 2012
     
     
     
     
     
     
    numerisation0001.jpgL’Annonciation du « Primatice, fresques réalisées en 1515, par la peintre  italien Francesco Primaticcio, dit en français « le Primatice ».
     
     
     
     

     

     

     

    numérisation0002Détail : La tige de lis tenue par l’Archange est le symbole, dans les représentations de l’Annonciation de la pureté de la Vierge.

     

     

     

    Le Cardinal d’Este a voulu faire peindre à Chaalis (Senlis) une somme théologique. Le mystère de l’Incarnation y est glorifié avec le thème de la rédemption du genre humain par la venue de Jésus dans le sein de la Vierge Marie. […]

    Le Père Eternel, inspiré de la célèbre « Création d’Adam » de Michel-Ange, apparaît dans sa gloire, porté par une ronde de quatre grands anges et six angelots, dans un cercle argenté symbolisant l’éternité et le Paradis. Ils tiennent des couronnes de laurier destinées aux saints.

    Humblement agenouillée au pied d-un prie-Dieu, Marie, portant les couleurs traditionnelles bleue et rouge de l’Incarnation et de la Rédemption, s’incline devant  l’archange Gabriel, éblouissant de lumière.

    La colombe du Saint-Esprit, petite et presque transparente (sous les pieds de l’ange de droite), montre la discrétion de Dieu qui laisse à Marie sa liberté.

    Le livre de prières est écrit en hébreu. Les colonnes doriques signifient que le paganisme va laisser la place au christianisme.

     

    UNE CHAPELLE ITALIENNE EN ILE-DE-FRANCE.

     

    La chapelle Sainte-Marie de l’abbaye cistercienne de Chaalis (Senlis) – construite au XIIIe siècle, sous Saint Louis qui y venait régulièrement -  reçut, de 1543 à 1545, un ensemble de fresques  sur ses murs et ses voûtes gothiques. Le cardinal Hippolyte d’Este (tout jeune archevêque de Milan, de l’illustre famille princière de Ferrare et Modène), en mission diplomatique pour le pape auprès de François Ier, fut nommé par le Roi abbé commendataire de Chaalis, et les fit réaliser en s’inspirant de Michel-Ange à la chapelle Sixtine.

    Défigurées au cours des siècles, elles étaient devenues illisibles et avaient été oubliées.

    Leur spectaculaire restauration vient de les rendre à Primatice, dont elles sont les seules peintures religieuses conservées.

    Né à Bologne, formé auprès de disciples de Raphaël dans sa ville natale, puis à Mantoue par Giulio Romano, il fut envoyé à Fontainebleau par ce dernier, en 1532, pour le remplacer au service de François Ier. Son compatriote Rosso était le chef de ce que l’on appellera « l’Ecole de Fontainebleau ». La Renaissance française y fleurit dans la version du maniérisme italien, qui est en Italie la troisième Renaissance.

    A la mort de Rosso, en 1540, il lui succède et décore entièrement le palais.

    Marie-Gabrielle Leblanc

    Extrait de : Famille Chrétienne

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
    « JOLIE PETITION DE LIBERTE »
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002Dorothée Gilbert
     
    Danseuse étoile de l’Opéra National de Paris.
     
     
     
    On distingue habituellement l’essentiel de l’accessoire.
     
    Mais en matière d’habillement, l’accessoire pourrait bien être l’essentiel. C’est le sentiment que l’on a en visitant certains Musées archéologiques : de ces civilisations perdues, que reste-t-il sinon des accessoires ? Fibules, torques, anneaux, broches, ceintures, couronnes, tous les objets qui ornaient ces beautés immémoriales ont survécu aux corps qui passent, aux étoffes qui se défont. Si le corps d’une femme était une phrase, les accessoires en seraient les virgules : essentielles à la ponctuation, faisant respirer les mots. Pour un petit garçon, les accessoires sont souvent le secret mystérieux de sa mère. Dans des boîtes à bijoux, il voit scintiller des bagues, des agrafes, des colliers. Ces objets prennent forme lorsqu’ils sont portés, comme un parfum incarné, un dessin vivant. Pour ne pas parler des sacs à main, qui sont le labyrinthe portable de toute femme élégante et intrigue passablement les hommes, ces béotiens.
     
    Je confesse un goût presque fétichiste des accessoires. Le cuir d’un sac, la ligne d’un collier, les bracelets qui tintinnabulent, c’est comme une jolie pétition de liberté. Mais l’accessoire le plus essentiel à l’allure d’une femme, ce sont à mon avis ses chaussures. Croyez-vous que les hommes ne s’en avisent pas ? Détrompez-vous, ils sont sensibles à la façon dont une démarche s’enlève, dont un clic-clac résonne sur le pavé. La hauteur d’un talon, la courbure d’un galbe, l’ourlet d’un décolleté sur la naissance des orteils, autant de détails qui composent une grâce. Avec le printemps revient la plus ancienne des formes, qui est celle de la sandale. Le jeu des brides et des entrecroisements, l’habillé et le dévêtu, l’attaque du bitume par la pointe, voilà un joli programme pour les jours où luira le soleil.
     
    En ce moment, les candidats à la présidentielle se targuent de débattre de l’essentiel. Eh bien, pour le charme du printemps, n’oublions pas de nous en remettre à l’accessoire.
     
    Marc LAMBRON
     
    Extrait de : Le Figaro Madame.
     

    votre commentaire