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    Le cheval symbole de la puissance

     

    Le cheval apparaît très tôt dans les productions artistiques comme en témoignent les peintures des grottes préhistoriques. Sa présence se fait pourtant plus rare dans le récit biblique.

     

    Les épisodes bibliques évoquent davantage les oiseaux ou les ânes que les chevaux. Il est vrai que le cheval évoque plus aisément la force, ou même parfois la violence, et plus rarement la douceur ou la puissance divine, c’est pourquoi il se fait plus rare dans le récit biblique. Dans tous les cas, il n’apparaît pas seul : le cavalier prime souvent !

     

    Pourtant nous vient facilement à l’esprit les cavaliers de l’Apocalypse

     

    Les animaux dans la Bible...

     

    Les quatre cavaliers de l'Apocalypse

     

    Victor Vasnetsov

     

    De gauche à droite : Mort – Famine – Guerre - Conquête

     

    C’est le cas lors de l’épisode de la traversée de la Mer Rouge dans l’Ancien Testament lorsque l’armée de Pharaon, bien équipée en chevaux, est engloutie par les eaux !

     

    «Tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer» (Ex 14, 23).

     

    Lors de la conversion de saint Paul, les Actes des Apôtres évoquent aussi le cheval sans pour autant le mentionner directement :

     

    «Tous, nous sommes tombés à terre » (Ac 26, 14).

     

    Pourtant, l’animal est souvent présent dans les œuvres, en train de se cabrer ou à terre. Sa posture symbolise l’orgueil brutal de Paul puis de sa chute. Sa foi nouvelle lui permettra de repartir, dans l’humilité.

     

    Le soldat romain saint Georges est, lui aussi, indissociable de son cheval blanc. On n’imaginerait pas le saint autrement qu’avec ses attributs guerriers.

     

    Les animaux dans la Bible...

     

    Saint Georges et le dragon

     

    Paolo Uccello

     

    Comme on peut le voir un coup de lance dans l'œil à suffit pour tuer la bête !

     

    «Georges, après être remonté sur son cheval et s’être muni du signe de la croix, assaillit bravement le dragon qui s’avançait vers lui et, brandissant sa lance et se recommandant à Dieu, il fit au monstre une blessure qui le renversa sur le sol.»

     

     

     

     

     

    L'âne qui est le symbole de l'humilité

     

    Rival bien malgré lui du cheval, l’âne a toujours souffert de la comparaison avec la plus noble conquête de l’homme. Destinée dès les premiers temps en Occident aux tâches ingrates, cette bête de somme a été l’objet de moqueries jusqu’à notre époque. Or, l’Orient antique a eu une tout autre vision de cet animal, l’estimant et l’associant même aux cultes de divinités. Le Nouveau Testament puisera à cette tradition avec l’arrivée triomphale du Christ à dos d’âne lors de la fête des Rameaux, sans oublier la crèche où il acquiert une place de choix, ces deux événements inspirant un nombre inépuisable d’artistes.

     

     

     

    Modeste animal, compagnon des plus humbles, l’âne est présent à plusieurs reprises dans la vie de Jésus, ce que les peintres n’ont pas manqué de traduire dans leurs œuvres.

     

    C'est lui qui emmène Joseph et Marie vers Nazareth il est présent dans toutes les crèches

     

    Les animaux dans la Bible...

     

    La Nativité

     

    Fra Diamante

     



     

    C'est encore lui qui le emmène en Egypte pour fuir Hérode

     

    Les animaux dans la Bible...

     

    La Fuite en Egypte

     

    Alexandre-Gabriel Decamps

     

     

     

    Et c'est sur son dos que Jésus entre triomphalement à Jérusalem le jours des rameaux

     

    Les animaux dans la Bible...

     

    Entrée à Jérusalem

     

    Pietro Lorenzetti

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Jésus servi par les anges

    Frans II Francken

     

    « Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s'approchèrent, et il le servaient » Mathieu.

    Jésus est assis devant un haut rocher qui à la forme d'un arc de triomphe « son triomphe sur Satan et ses ruses, et son futur triomphe sur la mort » au-delà duquel on distingue un paysage fluvial, dans des lointains bleutés nappés de brume. Une table est dressée et couverte d'une nappe d'un blanc immaculé. Trois anges lui apportent des plats contenant du pain, des fruits et d'autres mets. Un quatrième apporte deux carafes de vin rouge et vin blanc. Ces anges ont des ailes aux plumes irisés aux couleurs de l'arc-en-ciel et des tunique vaporeuses mordorées.

    Le Christ lève les yeux vers sont Père et bénit le pain, comme il le fera à la Cène. A l'aube de sa vie publique, avant sa transfiguration en présence de Pierre, Jacques et Jean, il se montre aux anges comme vrai Dieu, né du vrai Dieu. Cette lumière, cette paix, cette joie pure malgré la souffrance passée et future, font penser à la liturgie du quatrième dimanche de Carême, le dimanche de Laetare que l'on célèbre en ornements roses, qui rappelle le Livre d'Isaïe : « Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d'elle, vous tous qui l'aimez ! »

    Le très beau ciel irisé de rose, jaune et bleu qui est l'un des symbole du Christ. Des oiseaux tournoient dans les airs, dans le ciel radieux de l'aurore, on imagine bien leurs cris stridents qui chantent la gloire du Créateur.

    Sous la table, aux pieds de Jésus, se sont réfugiés deux lapins. Cet animal, très craintif comme sont cousin le lièvre, était au Moyen-Âge le symbole de la peur. On peu y voir une allégorie de l'immense courage du Christ, qui a vaincu la faim et la soif pendant son jeûne de 40 jours, vaincu le démon et trois formes de tentations, et qui va dans trois ans vaincre à Gethsémanie l'angoisse légitime de sa Passion et de sa mort sur la croix. Par là, il nous insuffle du courage pour toutes les épreuves de notre vie, et pour résister nous même aux tentations proposées par le démon. Au premier plan s'écoule un torrent d'eau pure qui sort du tableau. Il symbolise le baptême, et rappelle le dialogue que le Christ aura plus tard avec la Samaritaine au puits : « Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau ; mais qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura plus jamais soif : l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissante en vie éternelle. » Jean.
    Marie-Gabrielle Leblanc


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    Le christ et le centurion

    Sébastien Bourdon

     

    « Seigneur, je ne mérite pas que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri » l'admirable parole du centurion est répété par les catholiques depuis des siècles, à la messe, avant la communion.

    Cette scène célèbre est rapportée par Mathieu et par Luc. Elle prend place au début des prédications du Christ, après les béatitudes et l'enseignement du Notre Père.

    Suivi de trois soldats et d'un écuyer, un centurion vient trouver Jésus (ici entouré d'une demi douzaine d'apôtres) à Capharnaüm, et lui demande de guérir à distance son serviteur. Le casque étincelant qui réfléchi la lumière, posé à terre, une marche plus bas, est le signe que l'officier romain, humblement agenouillé, reconnaît la puissance du Christ. Il est mis en évidence par le peintre au premier plan, pour montrer que la scène se situe dans un contexte romain, même s'il est hautement fantaisiste avec ses plumes rouges. Le centurion, avec sa toge d'un jaune éclatant, est au centre de la composition.

    Jésus, entièrement vêtu de bleu pour signifier qu'il s'est fait homme, fait un geste d'étonnement devant la foi de cet officier romain, appartenant à l'armée occupant le pays : « Chez personne, je n'ai trouvé pareil foi en Israël. » La toge du Christ est d'un bleu grisé plus sourd que celui de sa tunique, pour faire comprendre que sa qualité de Messie était encore peu perceptible par les foules et les disciples au début de sa vie publique, qu'elle était encore, en quelque sorte, dans l'ombre.

    Le Christ et le centurion (appelé aussi Jésus et le centenier, ou l'humilité du centenier) est caractéristique du style du français Sébastien Bourdon, dont c'est une des plus belles œuvres. De date inconnue, réapparue en 1970 après plusieurs siècles de disparition, cette toile semble avoir été peinte pour un amateur lyonnais et non pour une église.

    Au centre de cette belle vue de la campagne romaine, la présence du château Saint-Ange, proche du Vatican, évoque la catholicité et la papauté, bien que Bourdon fut protestant ; la cascade au-dessus de la tête du centurion, au centre du tableau, est le symbole du baptême et du Christ source de la grâce. Une diagonale très marquée part de l'angle supérieur du tableau, passe par le centurion à genou, et aboutie aux pieds du Christ, qu'il supplie humblement.

    Notre tableau met en avant trois couleurs élémentaires éclatantes : jaune, rouge écarlate et bleu intense de pur lapis lazuli. Le vert est utilisé dans le paysage, et pour le vêtement de deux personnages à droite et à gauche du tableau : un homme à droite, et un enfant près du cheval blanc. Cela donne une symétrie et une harmonie classique remarquable.

     

    Membre de l'église réformée, Bourdon fit néanmoins une brillante carrière à Rome puis à Paris, où il fut l'un des fondateurs et le recteur de l'Académie royale de peinture, ce qui prouve la tolérance envers les protestants sous Louis XIII et Louis XIV, malgré tout ce que l'on en dit. Sa prédilection pour les scènes de l'écriture sainte et son admiration pour l'Antiquité le rapproche de son contemporain Poussin, avec des personnages disposés en frise comme sur un bas relief.

    Mais son style est extrêmement original et personnel, on peut même dire unique, et en tout cas aisément reconnaissable : un jeu de formes géométriques, des obliques, des plages de couleurs savamment équilibrées glissant les unes derrière les autres.

    Mari-Gabrielle Leblanc

     

     

    Aujourd'hui, c'est la fête de sainte Jeanne de Chantal ma sainte patronne.

    Sainte Chantal, grand-mère de la Marquise de Sévigné, fonda l'ordre de la Visitation-Sainte-Marie, destiné aux femmes à la santé fragile, au XVIIe siècle. Elle est honorée le 12 décembre. Suite à la mort de son mari, le Baron de Chantal, Sainte Chantal sillonna la France veillant à l'édification des monastères de la Visitation. Tout en participant à la diffusion des ouvrages de Saint François de Sales, elle apporta avec ses propres écrits une contribution considérable à la pensée salésienne.

    Bonne fête à toutes les Chantal !


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    Hier le 4 décembre, c'était la fête de Sainte Barbe, elle a inspiré de grands peintres qui nous ont laissé de magnifiques tableaux de cette Sainte.

     

     

    Sainte Barbe, d'après le manuscrit messin Les Heures de Toul, vers 1437-1452.

     

     

    Sainte Barbe décapitée par Dioscore

     

    Jörg Ratgeb (1510)

     

     

    Sainte Barbe

     

    Jan Van Eyck

     

     

    Sainte Barbe

     

    Robert Campin

     

     

    Sainte Barbe

     

    Gaspar Raquena (fin XVIe)

     



     

    L'histoire de Sainte Barbe

     



     

    Si il s'agit de la Sainte Patronne des pompiers, cette journée fait également partie des traditions provençales. Il est notamment de coutume de planter du blé le 4 décembre. Explications.

     

    Quelle est l'histoire de la Sainte-Barbe ?

     

    Les origines de cette fête remontent au III, en Orient. Barbara était une jeune fille d'une grande beauté. En dépit des nombreuses demandes en mariage qu'elle recevait, elle refusait inlassablement de se marier. Son père, Dioscore, décida alors qu'elle vivrait dans une tour, à l'abri des hommes.

     

    Mais un jour, alors que son père était absent, le Christ lui apparu. Barbara décida de se convertir au christianisme, et fit percer une troisième fenêtre dans sa tour, symbolisant la Trinité. Cette décision rendit le père de la jeune femme fou de rage.

     

    Conduite devant un juge, Barbara refusa de renier la religion chrétienne, et fut condamnée à être torturée. Malgré tous les sévices endurés, elle ne ressentit aucune douleur, grâce à l'intervention de Dieu. Son père décida d'en finir et la décapita. Il fut alors immédiatement frappé par la foudre et réduit en poussière.

     

    Depuis, de nombreuses professions en rapport avec le feu ou la foudre se sont placés sous la protection de la Sainte-Barbe, surnommée "la Sainte du feu".

     

    Sainte-Barbe, la patronne des sapeurs-pompiers en France

     

    Comme l'explique le site des sapeurs-pompiers de France, la fête de la Sainte Barbe chez les pompiers se généralise sous la Troisième République : cérémonie religieuse, banquet et bal étaient de mise. La dimension festive se retrouve dans le faste des menus gargantuesques. La fête peut être à l’initiative de la municipalité ou bien des pompiers eux-mêmes. (...) « Faire Sainte Barbe » est souvent un moment privilégié pour réaffirmer la cohésion du groupe, rendre hommage aux disparus".

     

     

    Le blé de la Sainte-Barbe, une tradition provençale

     

    Si elle est la fête des pompiers, il est aussi de tradition - en Provence notamment - de faire pousser du blé à la Sainte-Barbe. On dispose des grains de blé de la saison précédente dans trois coupelles, qui représentent la Sainte Trinité. Celles-ci sont placées sur la table, comme décorations de Noël. Puis, le 25 décembre, les pousses de blé sont entourés de rubans jaune et rouge. A partir du 26 décembre, elles sont ensuite placées près de la crèche jusqu’à l'Epiphanie. Avant d'être plantées.

     

    Cette tradition remonterait à l'époque romaine. Selon la formule "Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn !", à savoir "Quand le blé va bien, tout va bien !", du blé germé annonce de la prospérité toute l'année.

     

    Une fête de la Sainte-Barbe célébrée dans le Nord

     

    La Sainte-Barbe n'est pas fêtée uniquement dans le Sud de la France. Elle est aussi célébrée dans le Nord du pays où c'est un héritage des traditions minières. Si la Sainte-Barbe est la sainte-patronne des pompiers, elle l'est aussi des mineurs. Jusqu'à la fermeture des mines, une statue de Sainte Barbe était bénie puis descendue dans les galeries pour octroyer sa protection aux ouvriers chaque 4 décembre...

     

    Les premières références à Sainte-Barbe pour les mineurs remonteraient au 17e siècle dans les mines de cuivre des Vosges. Selon Martial Ansart: "Les mineurs, qui vénéraient jusqu’alors Saint Léonard, le patron des emmurés, se sont tournés vers Sainte Barbe, maîtresse du feu et de la foudre". Même si la tradition s'est peu à peu éteinte, certaines villes du Nord de la France ont voulu réveiller cette fête. Depuis 2018, l'agglomération Lens-Liévin organise les Fêtes de la Saint-Barbe, avec des animations autour des lumières et des feux (feux d'artifices, procession aux flambeaux...).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Multiplications des pains brodée

     

     

    A Rocheservière en Vendée, l'ancienne chapelle de Saint-Sauveur, du XIIe siècle, expose depuis 2013 les broderies réalisées de 1974 à 1998 par Nicole Renard, née en 1930. Son œuvre principale – Evangile et épîtres de Jean, et Apocalypse – comporte sept rouleaux de 20 mètres chacun et 60 cm de large, 140 mètres de broderies, 1310388 lettres, 110 illustarations, 80km de fil de coton... Sont également exposés dans la chapelle ses derniers ouvrages : Les Mystères du Rosaire, la Vie de saint François d'Assise et son Cantique des créatures. Elle a fait don de la totalité de son œuvre au département de Vendée. Lexposition a été inaugurée par Philippe de Villiers.

     

     

     

    Contrairement à la plupart des artistes, Nicole Renard a mis au premier plan le résulta final du miracle de la multiplication par Jésus des cinq pains d'orge et des deux poissons : les douze couffins de restes après la distribution, qui a également été représentée par la brodeuse.

     

    L'épisode est relaté dans l'Evangile de saint Mathieu (14, 13-21 et 15, 32-39), et au chapitre 6 de saint Jean. Douze couffins comme les apôtres, le chiffre est symbolique. Le Christ , vêtu des couleurs de rigueur – rouge et bleu pour sa divinité et son humanité – est assis comme on le représente à la Création du monde sur les fresques et mosaïques byzantines, tenant à la main le rouleau de la Parole divine, et la tête auréolée du nimbe crucifère qui lui est réservé. Il a le pied sur un petit marchepied, qui symbolise le monde.

     

    Il remet Lui-même, un morceau de pain et de poisson à trois hommes qui se présentent. La brodeuse n'a pas précisé s'il s'agit d'apôtre – peu probable car ils n'ont pas d'auréoles – le Christ en effet propose le pan de sa Parole à tous les hommes sans exception.

     

    Saint Jean écrit : « Les gens dirent : « C'est vraiment lui, le prophète qui doit venir dans le monde ». Il ne donne pas de proportion de ceux qui ont compris. Mais un certain nombre ont, à ce signe reconnu Jésus comme le Messie annoncé. Mathieu ne rapporte pas ces propos mais donne en revanche le nombre des présents : « Cinq mille hommes et femmes, sans compter les enfants ».

     

    Contrairement à Jean, il décrit deux multiplications des pains par Jésus ; il y eut en effet une seconde réalisée quelques jours plus tard pour quatre mille hommes. Mais ce n'est pas celle qu'illustre Nicole Bernard, car il ne resta que sept corbeilles le seconde fois.

     

    Pour un juif à l'époque, le parallèle pouvait être fait entre ce miracle du Christ et le chapitre 19 du Premier Livre des Rois, où le prophète Elie, pourchassé et persécuté par la reine Jézabel, est secouru par un ange, et réconforté par une nourriture miraculeuse de pain et de vin. Ainsi qu'avec la récolte de manne dans la Sinaï par les hébreux : cette nourriture surnaturelle, qui doit être consommée chaque jour, donne elle aussi des forces à tous ceux qui en ont besoin.

     

    Ces deux épisodes sont considérés par les chrétiens comme des « antétypes», c'est-à-dire des préfigurations, des prophéties de l'Eucharistie. C'est en ce sens que les miracles des Noces de Cana pour le vin, et de la multiplication pour le pain, sont les ultimes annonces par le Christ de l'Eucharistie. D'ailleurs saint Mathieu rapporte que Jésus, avant d'opérer la mulitplication, a levé les yeux vers le ciel et dit la bénédiction, comme Il le fera à la Cène.

     

    Catholique mais férue de liturgie byzantine et de spiritualité orthodoxe, Nicole Renard s'est inspirée d'icones, de mosaïques, enluminures et tapisseries médiévales, les transposant dans son propre style et son imaginaire, par la technique appelée « peinture à l'aiguille ». Vingt-neuf couleurs ont été utilisées pour les images. Il faut 60 points pour un simple « i », 350 heures et 28 teintes pour un visage du Christ. Elle écrivait d'abord au feutre le texte, pendant un mois tous les quatre ans, puis brodait en moyenne 60 lettres par jour.

     

    La toile bise est brodée comme des enluminures, autour du texte qui est en vert foncé. La lenteur du travail lui permettait de méditer chaque scèe en profondeur, et elle avait l'imprssion d'avoir participé à ce moment de l'Evangile, comme une prière du cœur continuelle, plus de vingt-quatre ans durant, soit environ 48000 heures de travail.

     

    Mari-Gabrielle Leblanc

     

     


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