•  

     

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

     

    Provenant d'une église détruite en Alsace, ce fragment de vitrail du XIVe siècle relate l'onction au cours du repas chez Simon le pharisien, disciple du Christ, que saint Luc raconte à la fin de son chapitre 7.

     

    Jésus est en train de parler, il désigne la femme pécheresse, identifiée par les artistes chrétiens à Marie-Madeleine, complètement prosternée sur le sol à ses pieds qu'elles embrasse, parfume et baigne de ses pleurs, devant la table. Son repentir et son amour ne peuvent être montré de façon plus explicite.

     

    Le Christ s'adresse au pharisien Simon, qui le reçoit chez lui. Il est en face de Jésus à droite, coiffé d'un chapeau vert, avec son épouse un peu en retrait et décemment voilée de rose, au visage doux, pensif et attentif. Simon fait le geste, traditionnel au Moyen-Âge, de l'accueil, bien venue et acquiescement (un geste que fait souvent Marie à l'Annonciation).

     

    Ce n'est en aucun cas un geste de surprise, comme on pouvait l'interpréter à notre époque de manière erronée. Jésus lui explique pourquoi les péchés de la femme sont pardonnés, et pourquoi il a tort d'être choqué par son comportement. Les deux époux écoutent avec respect. Jean est également très attentif.

     

    Depuis longtemps, l'exégèse moderne nous a appris qu'il y a plusieurs femme pécheresses repenties dans les évangiles, et que la sœur de Marthe et de Lazare, qui a elle aussi oint les pieds du Christ chez elle, à Béthanie, n'était nullement une femme de mauvaise vie repentie. Mais au Moyen-Âge, on réunissait ces différentes personnes sous le seul nom de Marie-Madeleine.

     

    Tout repas de la vie du Christ, dans l'art chrétien, rappelle ou préfigure la Cène du Seigneur et l'institution de l'Eucharistie. Cela est particulièrement souligné par notre maître verrier. Le Christ est assis à gauche au bout de la table comme sur les représentation de la Cène dans le premier art chrétien. Il est mis à l'honneur, c'est Lui qu'on voit en premier, Il domine le reste de la composition. Il est le seul à porter le nimbe crucifère, crois rouge sur une auréole à rayons d'or. Il est vêtu d'une tunique blanche (paraissant jaune à cause de l'éclairage électrique du musée) qui évoque son rôle sacerdotal, et d'une toge rouge, couleur de la Passion, du sacrifice et du sang rédempteur versé pour l'humanité, mais aussi de sa nature divine.

     

    Le fait que Jean, seul avec Jésus à porter une auréole, avec des feuilles de chêne d'or, symbole de la vertu cardinale de Force morale, soit assis à côté de Lui, accentue le caractère pré eucharistique de la Cène. Le disciple qui posa la tête contre le Christ lors de la Sainte Cène est représenté très jeune comme toujours ; il regarde le Christ avec affection et écoute ses paroles captivé.

     

    Les vitraux des XIIe et XIIIe siècles donnaient la prééminence à la bichromie bleu rouge. Ceux de la fin du Moyen-Âge laissent entrer les couleurs jaune, vert, rose, brun, pourpre, amarante et or. Le jaune est la couleur de la lumière divine et équivaut à l'or. Il signifie que Jean et Simon le pharisien, écoutant la parole de Dieu et la mettant en pratique, sont revêtus de cette lumière par les tuniques qu'ils portent. Ici l'or véritable est réservé aux auréoles, et coupes et plats sur la table.

     

    Mari-Gabrielle Leblanc

     


    10 commentaires
  •  

     

    Regard sur l'art chrétien...

     

    La Prédication du Baptiste de Duccio Buoninsegna (fin du XIIIe siècle)

     

     

     

    Jean-Baptiste est vêtu, comme le disent Matthieu et Marc, d'une tunique en poils de chameau, le Kaunakés des anachorètes en Orient dans l'Antiquité. Il tient une croix écarlate qui annonce le sacrifice du Christ, dont il est le Précurseur. Il est en train de prononcer : « Préparez le chemin du Seigneur », tout en regardant intensément Jésus, qui lui rend son regard, assis à droite parmi le foule des disciples de Jean.

     

    Le Christ tient un livre à tranche dorée, symbole de la Parole de Dieu. Il est, Lui, vêtu d'une tunique rouge carmin qui représente sa divinité, et d'un manteau bleu très foncé symbole de son humanité.

     

    Durant sa vie publique, sa divinité était cachée et perceptible seulement par les personnes de grande foi, les autres voyaient seulement son humanité.

     

    Il porte le nimbe avec une croix auquel, seul, il a droit dans l'iconographie chrétienne. Son geste de la main droite est à la fois celui de l'enseignement et de la bénédiction. Son attitude est impressionnante de majesté. Une dizaine d'hommes l'entourent, assis par terre ou debout. Le Christ les domine, assis sur un rocher que l'on ne voit pas. Dans l'art byzantin, c'est l'attitude de Dieu créant le monde, à la Genèse.

     

    La Prédiction se déroule dans un désert aride, figuré par quelques strates de rocher au centre. Duccio est le premier peintre à avoir représenté la direction des regards.

     

    Duccio di Buoninsegna fut le plus grand peintre siennois dans la seconde moitié du XIIIe siècle, et un des plus grands peintres du Moyen-Âge italien avec Cimabue, Giotto, Simone Martini...

     

    Son art est encore très imprégné du style byzantin (on disait grec à l'époque) qui a été le point de départ de la peinture italienne, que ce soit en Toscane ou à Venise. Mais il exprime beaucoup plus de douceur que son contemporain florentin Cimabue. Florence et Sienne, deux grandes villes rivales de Toscane, furent les deux principaux foyers de créations artistiques au XIIIe et XIVe siècles. Florence avec plus d'austérité, Sienne avec plus de grâce, d'élégance, de joliesse, de souplesse dans les lignes et les arabesques, de raffinement dans les couleurs.

     

    Marie-Gabrielle Lebanc

     


    9 commentaires
  •  

     

     

     

    Hier, je vous ai présenté les roses de Mère Yvonne-Aimée, elle a aussi réalisé de l'art chrétien inspirés par des tableaux de maîtres cependant elle a fait un travail remarquable.

     

    J'aime particulièrement deux tableaux, celui représentant «Le Bon Pasteur » et celui représentant «La Vierge à l'Enfant».

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Le Bon Pasteur

     

    D'après un tableau de M. Thomson en 1932

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    La Sainte Famille

     

    D'après un tableau de Charles-Louis Müller

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Vierge à l'Enfant

     

    D'après une œuvre de Carlo Dolci en 1932

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    La Vierge du Mont Carmel

     

    Composition originale en 1934

     

     

     

     

     

     



     



     


    10 commentaires
  •  

     

    Le 26 juin dernier, je vous ai présenté les tableaux de Murillo, je vous offre aujourd'hui ses tableaux religieux qui sont tout aussi beaux !

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    La cuisine des anges

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    La Vierge à l'Enfant

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Le repos durant la fuite en Egypte

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Rebecca et Elizer

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Sainte Juste

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    La Vierge du Rosaire

     

     

     

     


    12 commentaires
  •  

     

     

     

     

     

    Henri Louis Marius Pinta, né le 15 juin 1856 à Marseille et mort le 18 octobre 1944 à Paris est un peintre français.

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    La mort de Saint Joseph

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    Le Sacré Cœur

     

     

    Regard sur l'art chrétien...

    L'ange musicien

     

     

     

     


    14 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique