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    Le carrosse bleu...

     

    Le carrosse bleu...

    J'ai brodé ce petit conte de l'Epiphanie sur cette jolie photo de Brigitte, alias écureuilbleu... photo qu'elle a pris « Aux lumières de Noël à Bordeaux ».

     

    C'était la veille de l'Epiphanie, la nuit était noire et glaciale, elle semblait calme et pourtant on sentait dans l'air comme un mouvement et j'avais même l'impression d'entendre des murmures et des cliquetis, c'était sans doute ceux du vent qui agitait les crochets des volets et qui murmurait dans les arbres.

    Pourtant j'éprouvais une sensation bizarre, il y avait au fond de mon cœur comme une joie qui irradiait dans ma tête, cependant je n'avais aucune idée de ce qui me procurait cette joie, je regardais autour de moi, rien qui puisse la provoquer :

    Les montagnes en papier, entouraient l'arbre et les anges chantaient en chœur à leurs pieds, les petites bougies que j'avais allumé dans la crèche, luisaient doucement éclairant l'âne et le bœuf qui soufflaient sur le petit Jésus pour le réchauffer, Joseph et Marie restaient en prière, tandis que les santons n'en finissaient pas d'arriver, ainsi que les trois Rois Mages et leurs chameaux installés quelques heures plus tôt...

    Rien, rien ne suscitait cette joie.

    Alors me laissant aller à la chaleur et au bien-être, blottie dans mon grand et confortable fauteuil, Morphée me rendit visite et me plongea dans un sommeil apaisant.

    Je fus réveiller, par une lumière brillante et diffuse inondant mon séjour, j'entendis distinctement un bruit de roue accompagné de musique et de cris joyeux.

    Je me précipitais à la fenêtre et là ! Bouche bée, je vis passer un carrosse bleu mené par un beau cheval blanc ailé qui caracolait dans le ciel !

    J'ai su alors, que c'était les Rois Mages qui allait à la crèche – les chameaux étant trop lents – ils avaient à l'instar du Père Noël, adopté un mode de locomotion plus rapide et plus facile.

    Hérode pouvait toujours attendre leur retour !

    Mais n'aurais-je pas rêvé tout cela ?

    Livia


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    Le samedi 15 janvier 2022 nous commémorions la naissance du grand dramaturge Molière et cette commémoration m'a remis en mémoire des mésaventures théâtrales à l'époque de ma scolarité, durant laquelle on nous menait pour assister à des pièces de Molière données pour les écoles : Le malade imaginaire, L'école des Femmes, Les Fourberies de Scapin, Les Précieuses ridicules, etc...

     

     

    Masques romains de théâtre...

    Mosaïque de Pompéi IIe siècle

     

    Autrefois, deux compagnies théâtrales venaient tous les ans à la Guadeloupe pour nous apporter la « culture » !

    A l'automne, c'était une compagnie de théâtre de boulevard et de pièce classique (réservées pour les matinées des écoles) et une autre compagnie de théâtre lyrique en mai/juin.

    A l'époque la télé n'existait pas encore et le cinéma ne nous offrait que des histoires policières, des westerns, des romances sucrées, ou alors des « Peplums » grandes fresques soit-disant historiques, sur l'Antiquité, Moïse, etc... arrangées à la sauce hollywoodienne.

    La compagnie de théâtre offrait toujours une, voire deux pièces de Monsieur Molière pour les écoles – c'est toujours lui, que les élèves d'aujourd'hui assassinent encore – que la troupe donnait en matinée, mais las, c'était la foire d'empoigne, on entendait à peine les acteurs – qui jouaient d'ailleurs mollement démotivés par l'ambiance de désordre qui régnait dans la salle – les filles étaient au pare-terre et les garçons au balcon, ces derniers envoyaient toutes sortes de chose, nous avons reçu des papiers de bonbons, des chewing-gum et un jour, une fille a reçu une chaussure sur la tête... c'est là que le vase à débordé !

    Les sœurs chez qui j'étais en classe décidèrent donc (l'une d'entre elles avait reçu un chewing-gum sur son voile) d'un commun accord avec toutes les autres écoles, de demander aux dirigeants de la salle de spectacle « La Renaissance » dans laquelle se donnaient les pièces d'inverser le placement des élèves et de permettre que les filles soient au balcon et les garçons en bas, ce qui fut fait dès l'année suivante.

    Croyez-vous que le calme revint ? Pas du tout ! Les filles qui avaient subit les imbécillités des garçons durant quelques années, se vengèrent et ce sont les garçons qui reçurent des projectiles.

    Je détestais viscéralement ces séances-là ! mais si nous n'y allions pas – à moins de se faire porter pâle, ce que les parents refusaient allez savoir pourquoi ? – les sœurs nous envoyaient en étude avec des devoirs qu'il fallait rendre à leur retour, j'ai donc continué à aller à ces soi-disant représentations que personne n'écoutaient et que nous regardions d'un œil éteint.

    Aujourd'hui, cela nous fait de bons souvenirs quand nous nous retrouvons mes amies et moi, (le plus souvent au téléphone) nous en rions en égrenant les souvenirs de ces fameuses matinées !

    Je demande pardon à Monsieur Molière pour avoir négligé ses pièces à cette époque-là, - occupée il faut l'avouer à éviter les projectiles – mais s'il y avait été présent dans cette salle, il aurait compris que je ne pouvais faire autrement !

    Heureusement que beaucoup plus tard j'ai pu apprécier les pièces de Molière à la Comédie Française interprétées par de grands acteurs comme : Jacques Charon, Jean Piat, Robert Hirsh, etc...

    Mes enfants ont assisté à des pièces pour les écoles ici, ils m'ont tous deux affirmé, que c'était aussi la pagaille absolue !

    L'homme ne change pas de génération en génération il reproduit les même bêtises, Molière savait cela.

    Livia

     


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    Pour ce 140ème Café Thé, Brigitte nous propose de conter une histoire autour de cette photo prise lors de sa visite des Lumières légendaires au Parc Bordelais.

    Elle nous demandais de : brodez autour de cette photo, de raconter quel est ou était le contenu de cet écrin ?

    Vous pouvez voir son blog avec un clic sur le lien suivant : https://www.unebonnenouvelleparjour.com

     

    L'écrin de lumière...

     

    La photo de Brigitte

     

    L'écrin de lumière

    Un jour que je farfouillais dans les vieilles malles au grenier, je découvris dans le fond de l'une d'elles un écrin lumineux, mais...impossible de l'ouvrir.

    Il paraissait fragile, mais je m'aperçus vite qu'il était au contraire très solide et résistant à mes assauts, restait hermétiquement clos !

    Et pourtant, il fallait absolument que je l'ouvre, car j'avais l'étrange sensation que cet écrin était vivant et la curiosité me dévorait, je restais éveillée la nuit tandis que tel une veilleuse, l'écrin brillait sur la commode dans ma chambre.

    Au petit matin, fatiguée, je m'assoupissais en cauchemardant.

    « Des lutins s'échappaient de cette coquille rutilante et saccageaient tout ce sur leur passage, éperdue je m'en allais dans la nuit, tandis que ces créatures étaient à mes trousses, je ne savais pas ce qu'ils me feraient s'ils m'attrapaient ? Je savais juste qu'il fallait que je me sauve » !

    Je passais mes journées à essayer d'ouvrir cet écrin, je dépérissais à vue d'œil et n'avais plus le goût pour rien d'autre, tant je voulais ouvrir ce maudit écrin !

    Les jours et les nuits se succédaient sans m'apporter de solutions, comme il était superbe je ne voulais pas l'abîmer et prenais mille précautions en essayant de l'ouvrir, mais...rien à faire !

    Il ne cédait pas !

    Au bout d'un mois, épuisée par le manque de sommeil que me provoquait cette obsession, je décidais de l'ouvrir coûte que coûte, même si je devais le casser !

    Je l'emportais donc sur la table du jardin, je m'armais d'un gros marteau et alors que je m'apprêtais à taper dessus, il s'ouvrit d'un seul coup... stupéfaite, avec le marteau toujours en l'air, j'attendais de voir ce qu'il en sortirait.

    Mais rien ! Il était vide !

    Et puis, brusquement il s'éteignit, il devint tout noir et fondit littéralement... ne resta de lui qu'un petit tas de cendre noir sur la table que le vent qui se leva brutalement emporta dans les airs, c'est alors que je vis une créature ailée diaphane qui s'envolait en dansant dans les rayons du soleil...

    Livia

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Une belle histoire pour commencer la semaine et pour nous donner du courage, j'aimerai tant que la Madone revienne, même sans prunelliers fleuris, juste pour nous aider dans les durs moments que nous vivons aujourd'hui, où tout bascule autour de nous...

     

    La Madone de Bra...

     

    La Madona di Fiori de Bra

     

    A Bra, petite ville de la province de Cuneo, appartenant depuis toujours au diocèse de

    Turin, en Italie, le 29 décembre 1336 au soir, une jeune épouse, sur le point d'être mère,

    passait à côté d'une colonne votive dédiée à la Vierge, à la périphérie de la ville. Deux

    soudards, d'une de ces compagnies de mercenaires qui battaient la campagne, y étaient

    embusqués. Egidia Mathis (c'est le nom de la femme), se voyant agressée par les deux dans

    l'intention de la violer malgré sa grossesse avancée, s'agrippa, désespérée, à l'image de la

    Madone peinte sur la colonne, en invoquant son aide.

     

    De l'image, à l'improviste, un éclair de lumière jaillit, aveuglant les deux soudards qui

    terrorisés, s'enfuirent précipitamment. Puis, à côté d'Egidia, la Madone elle-même

    apparut, la réconfortant pendant quelques minutes, l'assurant que tout danger était

    passé. Et la vision disparut mais, suite à la peur et à l'émotion, l'accouchement eut lieu

    aussitôt au pied de la colonne. Le nouveau-né emmitouflé dans son écharpe, la jeune

    mère parvint ensuite à rejoindre la maison la plus proche.

     

    La nouvelle de l'événement prodigieux se répandit aussitôt dans la ville : malgré l'heure

    tardive, les gens accoururent en foule vers le lieu de l'agression et de l'apparition. Là les

    attendait un spectacle extraordinaire : la colonne était entourée d'épais buissons de

    prunellier qui, à l'improviste, s'étaient couverts de fleurs blanches malgré le rigoureux

    climat de cette fin de décembre. Depuis lors la floraison s'est toujours répétée aux mêmes

    jours.

     

    La Madone de Bra...

     

    Au Sanctuaire de la Madona di Fiori les prunelliers en fleurs sous la neige...

     

     

    La « Madonna dei fiori » (la Madone des fleurs) de Bra, en Italie, avec ses floraisons

    hivernales qui se répètent depuis 685 ans , constitue une authentique énigme scientifique.

     

    Les buissons que l'on voit encore maintenant vigoureux derrière leur grille sont composés de prunus spinosa, pour utiliser le terme scientifique, connu vulgairement comme « prunellier », « buisson noir », « épinette » ou « épine noire ». Ils appartiennent à la famille des roses et fleurissent habituellement une seule fois l'année, à partir de mars si la saison est clémente, d'avril si le climat est rigoureux.

    Depuis le XVIIe siècle, les scientifiques piémontais (parmi lesquels, plusieurs fois, ceux de

    la faculté d'agriculture de l'université de Turin) ont procédé à des études méticuleuses qui

    ont établi que les prunelliers prodigieux sont en tout point identiques à ceux qui

    poussent librement un peu partout ; ils sont donc identiques aux nombreux qui existent

    sur la commune de Bra.

     

    Semblable aux autres est aussi le terrain. Il n'existe pas de cause géophysique, de courants

    souterrains électromagnétiques ou hydrauliques qui puissent expliquer l'extraordinaire

    floraison hivernale, que l'on ne rencontre nulle part ailleurs. De plus ces buissons sont

    exposés au Nord, donc ils ne bénéficient que d'un éclairement et d'un réchauffement

    solaire médiocre et non d'un micro-climat favorable.

     

    Vittorio Messori

     

    La Madone de Bra...

     

    […] Dans la vie dispersée d’aujourd’hui, où nous risquons de perdre le fil, l’étreinte de la Mère est essentielle. Il y a partout tant d’éparpillement et de solitude : le monde est entièrement connecté, mais il semble être de plus en plus désuni.

     

    Dans l’Écriture, elle embrasse beaucoup de situations concrètes et elle est présente là où il y a besoin : elle se rend chez sa cousine Élisabeth, elle porte secours aux époux de Cana, elle encourage les disciples au Cénacle… Marie est un remède à la solitude et à la désagrégation.

     

    Elle est la Mère de la consolation, qui con-sole (con, avec – sole, seul) : elle est avec celui qui est seul. Elle sait que, pour consoler, les paroles ne suffisent pas, il faut la présence ; là elle est présente comme Mère. [...]

     

    Extrait de l'homélie du Pape François du 1er janvier

     

     

     

     

     

     


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    Les fêtes sont maintenant passées, une nouvelle année à pris les rennes de nos vies, que va-t-elle nous apporter ? du bon, du mauvais ? Personne ne le sait !

     

    Il nous suffira de vivre tout simplement et... nous verrons bien !

     

    Livia

     

     

    Nous sommes comme ces nuages poussés par le vent...

     

    (le ciel vu de ma fenêtre un matin d'hiver)

     

     

     

    Le temps qui court...

     

    Le temps s'en va, le temps s'enfuit.

    Et ne s'arrête jamais.

     

    Les mois ne sont pas si longs que l'on croit,

     

    Et les semaines sont vite passées,

     

    Quand aux jours tout de suite grignotés

     

    On peine à les voir,

     

    Et hop ! Ils ne sont plus là !

     

    En un clin d'œil,

     

    Une année s'en est allée

     

    Une autre est arrivée !

     

    Livia

     


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