-
Chiffoner avec un rien...
Jeunes femmes en jardin de Marquayrol
Tableau d’Henri Martin
Faites-vous de jolies robes.
La nature mis aux doigts de la femme un art charmant qu’elle sait d’instinct et qui est son art à elle, comme la soie est à la chenille, ou la dentelle à l’agile et fine araignée…
Elle est poète, l’artiste de sa grâce et de sa candeur ; elle est la fileuse du mystère dont s’habille son goût de plaire. Tout le talent quelle met à ressembler à l’homme dans les autres arts ne vaudra jamais l’esprit et la trouvaille d’un rien d’étoffe qu’elle chiffonne.
Je voudrais que cet art-là fût honoré, et de même que l’évocation devrait consister à penser avec son esprit, à sentir avec son cœur, à exprimer la petite chose personnelle, le moi intime latent, qu’au contraire on refoule, ou nivelle en vue de ressembler toujours aux autres, je voudrais que la jeune femme fut de bonne heure l’artiste de cet art de la toilette, sa propre habilleuse… et plus tard, l’habilleuse de ses enfants.
LEMONNIER
Il est vrai que ce doit être merveilleux, de se faire soit même ses toilettes, avec : « un rien d’étoffe qu’on chiffonne » !
Malheureusement, toutes les femmes ne peuvent « chiffonner » comme elles l’aimeraient. Je dessinais, autrefois, (un peu styliste) des modèles de robes et les faisais fabriquer par une couturière qui savait elle « chiffonner » !
Les travaux d’aiguilles ne m’ont jamais intéressée, je préférais dessiner, et peindre aussi, ou rimer selon les heures et mes envies. Je n’aime toujours pas les travaux d’aiguilles, mais j’aime aller choisir chez un « faiseur », une toilette que d’autres ont « chiffonnés ».
Car, las, les couturières ont disparues, et je ne joue plus à la styliste !
Liviaugustae
-
Commentaires
j'ai été une passionnée de tricotage, aiguilles et crochet : Je crois que j'y excellais au point e me mettre, après le travail devant la télé les mains occupées, et puis cela m'a passé !
Ce tableau est choisi avec goût, on ne pourrait mieux dire !
Merci et bisous Livia