•  

    Après la cueillette des cerises à Saint Avé, je vous offre cette jolie branche de cerisier fleurie...

     

     

    La branche de cerisier...

    La branche de cerisier

     

    (image internet)

     

     

     


    La branche de cerisier

     


    J'ai trouvé ce matin, dans la petite allée
    Qui mène droit à ma maison,
    Une branche fleurie et qu'on avait foulée,
    Tapie en un creux de gazon.

    J'écartai doucement les brindilles légères
    Qui la cachaient, et sous mon pied
    J'ai vu – pauvres fleurs éphémères –
    Une branche de cerisier.

    Depuis deux jours, peut-être, elle était là, meurtrie ;
    Et ses légers pétales blancs
    Etaient flétris, souillés d'une terre noircie.
    Je l'ai prise en mes doigts tremblants,

    Et je suis revenue à pas lents vers ma chambre.
    L'air était vif et le soleil
    Mettait devant mes pas des taches couleur d'ambre
    Et rendait mon teint plus vermeil.

    Dans un vase de fine et blanche porcelaine,
    J'ai déposé les humbles fleurs.
    Un rayon de soleil vint de sa tiède haleine
    Ranimer un peu leurs couleurs.

    Et j'ai pu voir alors les tremblantes fleurettes,
    Qui tout à l'heure allaient mourir,
    A la fraîcheur de l'eau dresser un peu leurs têtes,
    Et puis enfin s'épanouir

     


    Si je rencontre un jour une âme triste et lasse,
    Mon cœur sera pris de pitié,
    Mais je saurai dès lors ce qu'il faut que je fasse,
    Car je n'aurai pas oublié

    Mes pauvres fleurs de cerisier.

    "Eglantine charentaise"

     

    ( 1923. )

     

     


    12 commentaires
  •  

     

    Joli Mai...

     

    La Madona

     

    Roberto Ferruzzi

     

     

     

     

     

    Joli Mai

     

    Il me vient cette idée autrefois familière

     

    Que le mois le plus beau est le mois de Marie

     

    Et qu’il n’est de chemin pour nos humbles prières

     

    Que de monter aux cieux par où Dieu descendit.

     



     

    Il me vient cette idée autrefois coutumière,

     

    Que le mois le plus leste est le mois de Marie

     

    Quand l’hiver a roulé la lourde et froide pierre

     

    Et découvre au printemps le monde rajeuni.

     



     

    Il me vient cette idée entre toutes première

     

    Que le mois le plus neuf est le mois de Marie

     

    Quand la vie renaissant aux senteurs printanières

     

    Rend à l’humanité ce qu’Ève lui avait pris.

     



     

    Il me vient cette idée décisive et dernière

     

    Que la prière emprunte le chemin de la grâce

     

    Et qu’il n’est pas d’ornière,

     

    Et qu’il n’est nulle impasse

     

    Dont la Vierge ne fasse

     

    De riantes clairières

     

    Et qu’il n’est âme fière

     

    Et qu’il n’est cœur qui saigne

     

    Que la Vierge ne baigne

     

    De sa douce lumière.

     

    Père Guillaume de Menthières

     

    (licencié en théologie, maître en philosophie, a été ordonné prêtre pour le diocèse de Paris en 1991, enseignant de théologie à l'École cathédrale de Paris et au Collège des Bernardins)

     


    18 commentaires
  •  



     

    Hier, jeudi 13 mai, nous fêtions l'Ascension du Christ.

     

    Entre tueries barbaresques et virus nous sommes encadrés constamment par la mort.

     

    Et j'avoue que j'aurai aimé qu'il reste avec nous pour nous aider dans les moments difficiles que nous vivons aujourd'hui.

     

     

     

    Lever de soleil, vu de ma fenêtre

     

     

     

     

    Ascension

     

    Il est monté au Ciel

     

    Laissant aux Apôtres

     

    Le soin de continuer son œuvre.

     

    Des millénaires se sont écoulés...

     

    Et aujourd'hui, sur la terre de France,

     

    Ses églises sont brûlées, ses brebis persécutées,

     

    Parfois même égorgées au pied de l'autel.*

     

    Des *nihilistes et des *apposta.

     

    Veulent l'éradiquer de ce pays,

     

    Et le remplacer par un autre dieu.

     

    Un dieu barbare venu d'ailleurs.

     

    Livia

     



     

    • Brebis égorgée : le père Jacques Hammel, égorgé le 26 juillet 2016 à 9h43, dans son église, alors qu'il célébrait la messe.

    • Plus trois autres brebis, venues prier ont été égorgées dans la basilique Notre-Dame à Nice

     

    *Nihilisme : négation des valeurs intellectuelles et morales communes à un groupe social, refus de l'idéal collectif de ce groupe.

     

    *Apposta : Dire/faire quelque chose exprès

     

    Dictionnaire Larousse

     

     

    Blog en pause

    A lundi

     

     



     


    6 commentaires
  •  

     

     

    J'ai composé ce petit poème, en m'inspirant de la jolie photo ci-dessous, de mon amie Francine que vous pourrez visiter ici : http://preauxsourcebis.eklablog.com/

     

     

    Le vol des grues...

    Le vol des grues cendrées

     

     

     

    Tout là-haut...

     

    Tout là-haut,

     

    Dans un concert de cacardements,

     

    Griffant le bleu du ciel,

     

    Les grues cendrées s'en reviennent chez nous

     

    Pour leur villégiature d'été.

     

    Elles se poseront ici où là

     

    Dans les marais où elles pourront nider,

     

    Et y élever leurs petits.

     

    Pour l'instant, tout là-haut

     

    Leur escadrille rythmée

     

    En glissant sur les ailes du vent,

     

    Dessine des pointillés sur le bleu du ciel.

     

    Livia

     

     

     

     

     

     

     

     


    22 commentaires
  •  

    J'ai écrit ce petit poème pour le 130è Café Thé de Brigitte écureuilbleu https://www.unebonnenouvelleparjour.com/ qui nous proposait de :

     

    Brodez autour de la photo ci-dessous, en imaginant à quoi pensent ou rêvent

     

    les chats ?

     

    J'avoue que j'ai eu du mal avec ce sujet, n'ayant jamais eu de chat «because

     

    allergies», j'ai donc préféré parler des yeux de ce chat-là, en m'inspirant du

     

    poème de Maurice Carême.

     

     

    La plus belle aventure du chat...

    La chatte de Brigitte prénommée écureuil !

    Après avoir entendu ma maîtresse m'appeler : « écureuil » ! ma patte à couper, que vous ne vous attendiez pas à voir arriver une chatte aux poils blonds, tigrés et blancs... avec de l'or plein les yeux !

     

    La plus belle aventure du chat...

    Le chat a de l'or dans les yeux

    Depuis qu'un rayon de soleil s'y est glissé

    Un matin à l'aube

    En y laissant sa poudre d'or.

    Mais c'est dans l'ombre de la nuit

    Que l'on peut admirer l'or de ses yeux.

    Ce sont des fanaux brillants

    Dans lesquels la lune vient se mirer.

    Quand il se promène sur les toits...

    Mais lorsque, lassé de sa balade ;

    Il ferme les yeux en ronronnant,

    Alors dans ses rêves,

    Se glisse tout l'or du monde.

    C'est le plus beau de ses rêves !

    Livia

    (Très librement inspiré du poème de Maurice Carême : Le chat et le soleil)

     

     

     

     


    20 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique