•  

     

     

     

    Madrigal d'hiver...

     

    L'hiver artiste, dessine sur les vitres...

     

    (image pixabay)

     

     

     

     

     

    Madrigal d'hiver.

     

    Il neige à nos vitres glacées ;
    Mais viens ! Durant les mauvais mois,
    Les âmes des fleurs trépassées
    Habitent encore dans les bois.

    L'air s'imprègne d'odeurs plus douces.
    Voici le lilas et voici,
    Avec la silène des mousses,
    La fleur dolente du souci.

    Et de toutes ces fleurs ensemble,
    Par je ne sais quels lents accords,
    Émane un parfum qui ressemble
    Au parfum secret de ton corps.

     

    Charles Le Goffic (Recueil Amour breton)

     

    Madrigal d'hiver...

     

    Les doudous de ma petite fille...

     



     

    Blog en pause

     

    Je pars quelques jours chez mon fils pour de petites vacances en famille.

     

    A bientôt

     

    Livia

     

     

     


    11 commentaires
  •  

    C'est la pleine lune ce soir !

     

    Mais nous ne la verrons pas, car le temps est très couvert, la brume a envahi le ciel et enveloppe la ville dans son manteau cotonneux depuis trois jours déjà.

     

     

     

    Tous les mois, quand Séléné commence son ascension dans le ciel et jusqu'à son apogée, je reste éveillée de longues heures, car Morphée sans doute attiré par sa clarté préfère rêver d'elle en dormant et oublie de verser aux dormeurs le filtre du sommeil qui leur apporterait le repos...

     

    Je vous offre une belle ode à la lune, signé par Charles Baudelaire.

     

    Livia

     

    Pleine lune...

     

    Morphée dormant

     

    Jean-Bernard Restout

     

    Pleine lune...

     

    Séléné rêve sur des coussins de nuages un soir de pleine lune...

     

    ( vue de ma fenêtre)

     

     

     

    Tristesses de la lune

     

    Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
    Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
    Qui d'une main distraite et légère caresse
    Avant de s'endormir le contour de ses seins,

    Sur le dos satiné des molles avalanches,
    Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
    Et promène ses yeux sur les visions blanches
    Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

    Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
    Elle laisse filer une larme furtive,
    Un poète pieux, ennemi du sommeil,

    Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
    Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
    Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.

     

    Charles Baudelaire

     

     

     

     

     

     


    18 commentaires
  •  

     

     

    Le rêve de Noël...

     

    Le cœur de Noël dans mon sapin...

     

    Rêve de Noël

    Ainsi qu’ils le font chaque année,
    En papillotes, les pieds nus,
    Devant la grande cheminée
    Les petits enfants sont venus.


    Tremblants dans leur longue chemise,
    Ils sont là… Car le vieux Noël,
    Habillé de neige qui frise,
    A minuit descendra du ciel.


    Quittant la guirlande des anges,
    Le Jésus de cire et les Rois,
    Transportant des paquets étranges,
    Titubant sur le bords des toits,


    Le vieux bonhomme va descendre …
    Et, de crainte d’être oubliés,
    Les enfants roses, dans la cendre,
    Ont mis tous leurs petits souliers.


    Ils ont même, contre une bûche
    Qui venait de rouler du feu,
    Rangé leurs pantoufles à ruche
    Et leurs bottes de vernis bleu.


    Puis, après quelque phrase brève,
    Ils s’endormirent en riant
    Et firent un si joli rêve
    Qu’ils riaient encore en dormant.


    Ils rêvaient d’un pays magique
    Où l’alphabet fut interdit ;
    Les ruisseaux étaient d’angélique,
    Les maisons de sucre candi ;


    Et dans des forêts un peu folles,
    Tous les arbres, au bord du ciel,
    Pleins de brillantes girandoles,
    Étaient des arbres de Noël.


    Dans ce pays tendre et fidèle,
    Les animaux parlent encore,
    L’Oiseau Bleu vient quand on l’appelle ;
    La Poule a toujours des œufs d’or.


    Mais comme venait d’apparaître
    Peau d’Âne en un manteau de fleurs,
    Le jour entrant par la fenêtre
    A réveillé tous les dormeurs.


    C’est un talon qu’on voit descendre !
    C’est un pied nu sur le parquet !
    Les mains s’enfoncent dans la cendre,
    Comme un bourdon dans un bouquet !


    «Une armure avec une épée !
    - Un navire ! Un cheval de bois !
    - Oh ! la merveilleuse poupée
    Et qui parle avec une voix !


    - Que la bergerie est légère !
    - Et comme le troupeau est blanc !
    - Le loup ! – le berger ! – la bergère ! »
    Tout tremble au bord du cœur tremblant…


    Oh ! Bonheur ! Noël de la vie,
    Laisse-nous quelques fois, le soir
    Aux cendres de mélancolie,
    Mettre un petit soulier d’espoir !
    Rosemonde Gérard Rostand

    23 commentaires
  •  

     

     

     

     

    Le grenier d'Emile...

     

    (image pixabay)

     

    Les greniers

     

    Sous le manteau des toits s’étalaient les greniers
    Larges, profonds, avec de géantes lignées
    De solives en croix, de poutres, de sommiers,
    D’où pendaient à ses fils un peuple d’araignées.

     

    Les récoltes en tas s’y trouvaient alignées :
    Les froments par quintaux, les seigles par paniers,
    Les orges, de clarté poussiéreuse baignées,
    L’avoine et premier colza par monceaux réguliers.

     

    Un silence profond et lourd, tel une mare,
    S’étendait sur les grains que coupait de sa barre
    Et de ses lames d’or le soleil de Juillet.

     

    Au reste les souris toutes se tenaient coites,
    Les museaux enfoncés dans leurs niches étroites,
    Tandis que sur un van le grand chat blanc veillait.

     

     

     

    Emile Verhaeren

     



     

    Un mot sur le poète

     

     

    Portrait d'Emile Veraeren

     

    Théo Van Rysselberghe

     


    Poète belge flamand, d’expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme sur un ton d’une grande musicalité. Il a su traduire dans son œuvre la beauté de l’effort humain.

     



     



     

    Le dimanche 12 décembre c'était l'anniversaire de la naissance de Gustave Flaubert

     

    Il aurait aujourd'hui 200 ans !

     

     

    Portrait de Flaubert

     

    Par Pierre-François-Eugène Giraud

     

     

     

    Gustave Flaubert écrivain français né à Rouen le 12 décembre 1821 et mort à Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mais 1880.

     

    Considéré, avec Victor Hugo, Stendhal, Balzac et Zola, comme un des plus grands romanciers français du XIXe siècle, Flaubert se distingue par sa conception du métier d’écrivain et par la modernité de sa poétique romanesque.

     

    Tout le monde connaît le célèbre livre : Madame Bovary, inspiré d'un fait divers normand, le livre avait été considéré amoral et Flaubert se retrouva devant les tribunaux, c'est là qu'il sortit cette phrase restée célèbre : Madame Bovary c'est moi ! (C'est le seul livre que j'ai lu de Flaubert – Livia )

     

     

     

     

     

     

     


    18 commentaires
  •  

     

     

     

     

    Ce train avance toujours inexorablement...rien ne l'arrête !

     

    (image pixabay)

     

     

     

    Le train de ma vie...

     

    C'est en Guadeloupe, de l'autre côté de l'océan.

     

    Qu'à la naissance, je suis monté dans le train de la vie,

     

    J'y ai trouvé beaucoup de monde

     

    Mes parents et ma nombreuse fratrie y étant déjà installés.

     

    J'y ai fais mes premiers sourires et mes premiers pas.

     

    Il faisait beau, il faisait chaud.

     

    Et le temps passa...

     

    Et puis un jour, un homme monta dans mon train,

     

    Lui et moi, ne firent plus qu'un.

     

    Il m'emmena de l'autre côté de l'océan,

     

    Et je laissais sur le quai là-bas,

     

    Ma famille et mes amis

     

    Et le temps passa...

     

    C'est alors qu'à deux jolies gares,

     

    Deux autres personnes,

     

    Montèrent dans mon train,

     

    Qui inlassable, continuait sa course.

     

    Course pleine de joies mais parfois de peines.

     

    Et le temps passa...

     

    Ici, et là-bas, beaucoup de passagers descendirent,

     

    A d'improbables gares,

     

    Leurs visages s'effaçant inexorablement.

     

    Et le temps passa...

     

    Et puis un jour, sur un sombre quai,

     

    Mon mari descendit du train.

     

    Me laissant seule continuer le voyage.

     

    Je crus que tout était fini !

     

    Et que j'allais m'arrêter là.

     

    C'est alors que :

     

    Trois nouveaux et charmants passagers arrivèrent

     

    Et s'installèrent dans mon train, et depuis...

     

    Les paysages et les gares défilent le long des vitres

     

    Tandis que mon train continue sur les rails de la vie,

     

    Le temps passe...

     

    Jusqu'au jour où moi aussi, je descendrai du train.

     

    Ainsi va la vie !

     

    Livia

     

    (Très librement inspiré par : «Le train de la vie » de Jean d'Ormesson)

     

     

     

    «Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
    Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.
    Et si je dois descendre à la prochaine station,
    je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous. »

     

    Jean d’Ormesson

     

    (extrait – dernier paragraphe)

     


    10 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique