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Le cygne sur un lac au soleil couchant…
(image wikipédia)
Le Cygne
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d’avril qui croulent au soleil ;
Mais, ferme et d’un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l’entraîne ainsi qu’un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d’acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjours d’ombre et de paix,
Il serpente, et laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d’une tardive et languissante allure ;
La grotte où le poète écoute ce qu’il sent,
Et la source qui pleure un éternel absent,
Lui plaisent : il y rôde ; une feuille de saules
En silence tombé effleure son épaule ;
Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,
Superbe, gouvernant du côté de l’azur,
Il choisit, pour fêter sa blancheur qu’il admire,
La place éblouissante où le soleil se mire.
Puis, quand les bords de l’eau ne se distinguent plus,
A l’heure où toute forme est un spectre confus,
Où l’horizon brunit, rayé d’un long trait rouge,
Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,
Que les rainettes font dans l’air serein leur bruit
Et que la luciole au clair de lune luit,
L’oiseau, dans le lac sombre, où sous lui se reflète
La splendeur d’une nuit lactée et violette,
Comme un vase d’argent parmi les diamants
Dort, la tête sous l’aile, entre deux firmaments.
Sully Prudhomme
(Les solitudes)
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Cette bouteille s’appelle : « le chef-d’œuvre » (250-300 après J.C.)
(Cologne Rhömischgermanisches Museum)
Le plus spectaculaire exemple de décor au serpentin. Cette pièce a été réalisée à Cologne, quand celle-ci faisait partie de l’empire romain. Plusieurs des éléments décoratifs de ce verre se retrouvent sur d’autres pièces provenant du même atelier de Cologne. Tous les filaments du verre sont en or. Cette bouteille fut découverte dans un sarcophage avec des monnaies du IVe siècle rue du Luxembourg à Cologne. Sa hauteur importante est de 27,5 cm.
Cette précieuse bouteille parée d’or et tout-à-fait moderne, est une pièce remarquable du savoir-faire des verriers romains.
Liviaaugustae
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Cathédrale Saint-Nazaire de Bézier, façade occidentale.
Abside, tour, clocher…
Vue globale du chœur.
Portail occidental, vu de l’intérieur.
Romanisée et célèbre comme son vignoble depuis l’antiquité, la ville de Béziers, évangélisée au IIIe siècle abrite un évêché depuis l’an 410. La cathédrale est prospère, enrichie par des dons tel cette offrande de Pierre surnommé Riculf, qui offre le 27 avril 1068 « à Saint-Nazaire du siège de Béziers, un alleu (en droit féodal : domaine héréditaire conservé en toute propriété, libre et franc de toutes redevances) en entier pour avoir tué un homme pendant la trêve de Dieu, un vendredi… »
La cathédrale continue à s’organiser vers 1130 mais le 22 juillet 1209 l’édifice en feu « se fendit comme une grenade » pendant le sac de la ville…
Sa partie détruite fut reconstruite du XVIIIe au XVe siècle et fournit un bel exemple d’une architecture gothique méridionale. Les murs restent massifs, les ouvertures étroites, les chapelles richement décorées défendues par de solides contreforts. La cathédrale est encore embellie par de nouveaux dons de fidèles. Au sommet, le clocher est caractéristique de cette école régionale.
Images wikipédia
Et voilà ce que la Foi a fait dans notre beau pays de France !
Par un travail admirable, d’architectes, d’ouvriers, des dons riches, et modestes de la part des fidèles, toutes ces cathédrales sont sorties de terre à la gloire de Dieu.
Liviaaugustae
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Cacaoyer en Guadeloupe.
Aussi appelé cacao ou cacaotier, le cacaoyer est un petit arbre à feuilles persistantes du genre (theobroma) de la famille des Sterculiacés, selon la classification classique…
Il produit des fèves comestibles aux saveurs différentes suivant les variétés de cacaoyer, à partir desquelles est fabriqué le cacao, le produit de base du chocolat.
Le cacaoyer est une espèce tropicale originaire du Mexique domestiqué il y a environ 3000 ans, très probablement au départ pour la confection d’une boisson fermentée, donc alcoolisée. Il pousse naturellement da ns le bassin de l’Orénoque et de l’Amazonie, au pied de la Cordillère des Andes sur des collines à basse altitude, (entre 200 et 400 mètres), dans les forêts fluviales à l’ombre de la canopée formée par la végétation plus haute.
Il mesure entre 10 et 15 mètres de haut, généralement taillé à 6 ou 8 mètres, cauliflore à feuilles persistantes.
Fleurs de cacaoyer.
Il fleurit à partir de 3 ans et donne fleurs, fruits et feuilles tout au long de l’année. L’arbre peut produire jusqu’à 1000 000 fleurs de couleur blanche légèrement rosée. Elles apparaissent toute l’année sur les renflements du bois de l’arbre, appelés coussinets floraux. Par conséquent, on trouve au même moment des fleurs et des fruits sur l’arbre.
Les cabosses sur le tronc de l’arbre.
Ces fruits, les cabosses, sont de grosses baies de formes allongées qui ressemblent à des ballons de football américain. Chaque cabosse peut peser jusqu’à 400 gr pour 15 à 20 cm de long. Elles ont la particularité de grossir à la fois sur les branches maîtresses mais aussi directement sur le tronc de l’arbre. Un arbre donne en moyenne 150 cabosses par an, ce qui donne près de 6 kg de cacao.
Les cabosses contiennent de nombreuses graines regroupées en épis et appelées fèves de cacao riche en amidon, en matière grasse et en alcaloïdes.
Les graines dans une cabosse.
Chaque graine mûre est entourée d’une pulpe appelée « mucilage ». Il est blanc, aqueux et sucré, il constitue une protubérance de la testa qui conditionne la fermentation nécessaire à la production du cacao marchand. Après fermentation et torréfaction, ces graines sont utilisées pour la fabrication du cacao et du chocolat.
Texte et images wikipédia.
Dans mon enfance, chez mes grands-parents à la campagne (en Guadeloupe) il y avait des cacaoyers. Les enfants, étaient priés d’aider à la cueillette des cabosses.
Ce n’était pas une mince affaire ! Sur ces arbres, une grande quantité de fourmis rouges montaient et descendaient en continue, et si une main, se trouvait sur leur passage et les dérangeait, elles mordaient sans sommation ! Une morsure qui entraînait leur mort, mais qui faisait souffrir le mordu.
Prudemment, je me contentais de tenir le panier dans lequel grand-mère et mes tantes déposaient le butin prit sur l’arbre.
Ce sont de très bons souvenirs, mes cousins, ma fratrie et moi, avons passé de merveilleux moments chez nos grands-parents…
Car après la cueillette et la préparation des fèves, nous dégustions les plus délicieuses crèmes au chocolat, jamais réalisées…
Vous savez tout sur le cacaoyer et sur le chocolat, sans fourmis, et sans morsures.
Liviaauguste
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Horloge comtoise…
(image wikipédia)
Nous voilà revenu à l’heure d’hiver !
Il a fallu retarder les pendules et les montres.
Nuits trop longues, jours trop courts.
Finies les longues soirées d’été, les dîners sur la terrasse dans le vrombissement des insectes gourmands, attardés sur les lavandes chaudes…
Les paysages fabuleux dessinés à l’ouest par Phébus, lors de ses somptueux couchers…
Le grand rideau noir de la nuit hivernale, tombera brutalement sur la terre, la lune se blottira dans un coussin de nuages, les oiseaux ne chanteront plus et nous, blottis au coin du feu, nous rêverons, en attendant les beaux jours…
Tandis que l’horloge dans un tic tac sonore marquera l’heure qui passe !
Je n’aime pas l’heure d’hiver !
Liviaaugustae
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