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    L’ASCENSION MOLDAVE.
     
    « Dieu s’élève parmi les ovations, le Seigneur, aux éclats du cor. »
    (Psaume 46.)
     
     
     
     
     
    numerisation0001.jpgL’Ascension (Détail de la fresque de l’Arbre de Jessé (1537)
     
    (Monastère de Moldovina, en Roumanie)
     
     
     
     
     
    Contrairement à l’art catholique d’Europe de l’Ouest, où l’on représente dans l’Arbre de Jessé uniquement les ancêtres du Christ en partant de Jessé pour aboutir à Marie et Jésus, l’art moldave représente toute l’Histoire de la Rédemption dans les branches fleuries de l’arbre.
     
    Le Christ est en train de disparaître dans le ciel, dans le demi-cercle blanc tout en haut.
     
    Au milieu des Apôtres, Marie est installée sur une petite estrade pour souligner sa dignité de Mère de Dieu. Les deux Apôtres au premier plan sont Pierre (à gauche) et Jean (à droite). Ce dernier est représenté très jeune, comme en Occident. Les six Apôtres symbolisent non seulement les Douze, mais encore tous les chrétiens avec lesquels se tient Marie : Mère de l’Eglise.
     
    Le monastère de l’Annonciation de Moldavie est l’un des plus beaux des six fameux monastères avec peintures extérieures de Bucovine, un « pays » au nord de la Moldavie roumaine, dans les Carpates. On vient du monde entier pour admirer ses fresques. Il fut fondé par Petru Rares, voïvode (prince régnant) de Moldavie au début du XVIe siècle. Soixante moniales orthodoxes vivent aujourd’hui à Moldovita.
     

     

     

     

     

     

    numérisation0003Le Christ apparaît en haut, petit, pour montrer qu’il est déjà monté très haut dans le ciel.

     

     

     

     

     

    numérisation0002Saint Pierre tient un rouleau de parchemin qui représente la parole de Dieu, dont il s’est fait l’écho dans ses épîtres.

     

    Marie-Gabrielle LEBLANC

    Extrait de : Famille Chrétienne

     

    Note de liviaaugustae : Ce monastère a-t-il échappé aux destructions, lors de l’occupation turque de la Roumanie ?

     Etant donné que l’histoire nous indique, la démolition quasi-totale des monuments pré existants en Europe Orientale, avant l’invasion turque.  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    TEMPLE DE CESAR DIVINISE.
     
     
     
     
     
     
    numerisation0003.jpgLes restes de l’autel marquant le lieu de la crémation de Jules César,
     
    (jusqu’à nos jours, cet autel est toujours fleuri, sans doute en reconnaissance pour la culture, les sciences, les Arts, l’Art de vivre… Base de nos démocraties Occidentales)
     
     
     
     
     
    Le Temple fut consacré en 20 avant J.C., il s’élève non loin du Temple de Castor et Pollux, sur le côté oriental du Forum dont il marque une des limites.
     
    Il reposait sur un podium artificiel très élevé, auquel on accédait par deux escaliers latéraux. Au centre du podium, décoré des rostres pris à Actium et aménagé en tribune pour les orateurs, se trouve le lieu de crémation de Jules César.
     
    A l’intérieur de la cella était placée une statue de César dont la tête était surmontée par une étoile : le sidus iulium (en fait la comète de Halley) apparut dans le ciel au moment de la célébration des jeux en l’honneur de César, représenté également sur le fronton du Temple.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    MAGNA MATER.
     
     
     
     
     
    numérisation0002Statuette en bronze de la Grande Mère (Magna Mater)
     
    Seconde moitié du IIe siècle avant J.C.
     
    (New York Métropolitan Museum)
     
     
     
     
     
    La mère de Jupiter. C’est une Titanide, elle était née de Gaïa, la Terre et du frère de celle-ci Ouranos, le Ciel. Mariée à son propre frère, Cronos, le Temps, elle lui donna six enfants : Vesta, Cérès, Junon, Pluton, Neptune et Jupiter.
     
    Cronos les avalait à leur naissance et, Rhéa fit tout ce qu’elle pouvait pour sauver sa descendance : elle remplaça le petit Jupiter par une pierre, Neptune par un poulain ; finalement elle administra un vomitif à Cronos et celui-ci rendit tous ses enfants.
     
    Rhéa était vénérée en tant que Grande Mère de la Terre. Son culte partit de Crète, se répandit dans toute la Grèce et dans le monde romain. Elle était souvent confondue avec la Cybèle d’Asie Mineure. Elle prit un temps la forme d’une pierre noire (une météorite) qui fut transportée sur le Mont Palatin à Rome. On peut voir Rhéa à Rome la tête voilée.
     
     
     
    Note de liviaaugustae : Les pierres noires ont été de tout temps adorées en Orient. Par exemple, Elagabal était une météorite noire.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LE CHARME DISCRET DES ORIGINES…

     

    « Rome, ta vertu fout le camp… », voilà, à peu près, ce qu’on lit à toutes les pages de la littérature de l’époque dite impériale. Cela demande quand même qu’on y réfléchisse. Jamais Rome n’a été aussi puissante, jamais sa puissance n’a été aussi incontestable et incontestée. Jamais les romains, même de petite extraction, et que dire des riches !, n’ont connu une aussi grande facilité de vie. Et voilà que les hommes de lettres, historiens, naturalistes, philosophes, poètes, contemplant du haut de ces sommets la légende des siècles, vous assurent que c’était la grande époque, et quasiment le bon temps. En tout cas c’était l’époque des grandes figures, des beaux exemples à jet continu, de l’héroïsme à plein temps.

    Prenez-les tous ou à peu près : Valère Maxime, Lucain, Salluste, Tite-Live, Sénèque même dans ses belles villas, Pline l’Ancien, Juvénal bientôt, et j’en passe. Chez tous vous trouverez un couplet plus ou moins nostalgique sur la Rome rurale et guerrière d’autre fois, ou même, sans remonter aussi loin, sur le bon vieux temps si dangereux des guerres puniques. Ah ! C’était une fameuse époque, et peuplée de rudes hommes ! La vie était dure mais saine, les hommes aussi…

    Il est temps de réagir, ce qui, dans le discours des donneurs de conseils, veut dire exactement : réagissez, générations présente et futur ! Moi, je vous aurai prévenu…

    C’est dans Valère Maxime qui en cite toute une brochette du même genre et précise qu’à l’époque : « on n’aimait mieux une vie pauvre dans un Empire riche qu’ne vie riche dans un Empire pauvre » : belle antithèse. Et d’ajouter : « relevons notre courage et retrempons au souvenir des temps antiques nos âmes amollies par le spectacles des richesses. J’en atteste la chaumière de Romulus, l’humble toit de l’ancien Capitole… Il n’est aucune opulence préférable à la pauvreté de ces grands hommes ! ». Et le sens de la discipline donc !...

    Salluste, enfin rangé préconise vivement le retour de la jeunesse à l’austérité au dynamisme des anciens jours. Que ne l’a-t-il mis lui-même en pratique, à l’âge où il s’enrichissait de façon éhontée ! Dans la pharsale de Lucain, quelle tirade sur : « ces vieux chefs de guerre, ces héros d’un âge de pauvreté, les Fabricius, les austères Curius… » Et, bien sûr, l’inévitable Cincinnatus derrière sa charrue : il reviendra souvent celui-là ! C’est l’exemple rêvé pour les enfants des écoles…

    Et Sénèque, dont le niveau de vie inspirera une page féroce à Dion cassius, Sénèque qui se donne les gants d’en remettre sur les charmes révolues de la simplicité ! Dans la lettre 86, il raconte à Lucilius qu’il a la bonne fortune de se reposer dans la villa même de Scipion l’Africain. Il s’étonne et s’enchante de l’exiguïté de la salle de bain, un réduit où ne voit même pas claire… On ne se baignait autrefois qu’au jour de marché ? Certes, répond le philosophe. Mais alors, c’est gens ne devaient pas sentir bon ? « Quel était, à ton avis, l’odeur de ces gens-là ? Ils sentaient la guerre, le travail, ils sentaient l’homme. Aujourd’hui ils puent le parfum ». Sénèque chantant les joies viriles du labourage fait évidemment songer à Madame de Sévigné aux champs, prenant plaisir à la fenaison, qui consiste, comme elle le dit si bien, à batifoler sous le soleil : tous les paysans vous le diront… Sénèque devant une charrue se serait demandé par quel bout il convenait de la prendre. Et à n’en pas douter, c’est avec un plaisir renouvelé qu’il retrouva sa salle de bain personnel, autrement commode que celle de Scipion l’Africain…

     

     

     

    numérisation0001Buste de Scipion l’Africain est représenté avec un profond réalisme.

     

    (Musée National Naples)

     

     

     

     

     

     

    numérisation0009Buste de Sénèque.

    (Musée National Naples)

     

    Maintenant, il y a gros à parier que tous ceux que je viens de citer n’auraient guère apprécié d’être pris au mot et renvoyés, comme au temps de Cincinnatus, précisément, à la production. Ils parlent en général, c’est-à-dire pour les autres…

    Bref, en dépit des slogans figurants sur les monnaies dont leurs coffres sont pleins (Roma aeterna, novitas temporum…), ceux qui réfléchissent se disent que tout cela ne se maintiendra pas indéfiniment, sauf à y mettre chacun du sien. Il y faudrait de la vertu, justement. Or la vertu n’est plus de saison. Ils ne le savent que trop pour s’être observés eux-mêmes. Ils ont pris la mesure de leur propre ressource morale. Scipion ne s’extasiait pas sur l’exiguïté de son cabinet de toilette : c’est le richissime Sénèque qui s’offre cet effet de contraste, parce qu’il est trop content d’avoir une belle salle de bain, de beaux meubles et de sacrées rentes. On ne revient pas si facilement en arrière. On voudrait plus qu’on ne veut vraiment. Alors, on compense par l’imagination…

    Lucien Jerphagnon

    Extrait de : Histoire de la Rome Antique, les armes et les mots.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    SAINT-EXUPERY : L’ECRIVAIN AVIATEUR.

     

    « Victoire, défaite, ces mots n'ont point de sens. La vie est au-dessus de ces images, et déjà prépare de nouvelles images.

    Une victoire affaiblit un peuple, une défaite en réveille un autre (...) ».

    Saint-Exupéry à la fin de son roman Vol de nuit

     

     

     

     

    220PX-~1Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)

    (Image du web)

    Né à Lyon le 29 juin 1900. Mort en mission le 31 juillet 1944. (Abattu au large de la Corse ?)

     

     

     

     

    220px-Gourmette de Saint ExuperyLa gourmette de Saint-Exupéry, trouvé par un pêcheur, dans ses filets au large de Marseille.

    (Image du web)

    Rien ne prédisposait Saint-Exupéry à devenir aviateur. En effet, après avoir échoué aux concours d’entrée à Naval et à Central en 1919, il s’inscrit l’année suivante aux Beaux-Arts. C’est en 1921 qu’il passe son brevet de pilote. Toutefois il quitte l’armée et ne revient à l’aviation qu’en 1926 où il est pilote à la Compagnie aérienne française, puis chez Latécoère. Il est responsable des premiers longs courriers. Nommé à Cap Juby au Maroc, il écrit « Courrier Sud » qui sera publié en 1928. L’année suivante, on lui confie la direction de l’ « Aeroposta Argentina » à Buenos Aires afin de développer les liaisons aériennes. Il démissionne de son poste en 1931, et devient pilote d’essai à la Compagnie Latécoère. Il semble avoir dit adieu à l’aviation puisqu’en 1934 et en 1935 il travaille en qualité de grand reporter pour Paris Soir : il est envoyé en Russie et en Espagne en 1936 pour le compte de « l’Intransigeant ». Cet éloignement d’un métier auquel il est tant attaché n’est que provisoire. Il revient en effet à l’aviation en 1937 et assure la liaison Casablanca-Tombouctou.

    A la déclaration de la guerre, en 1939, il reprend du service, malgré son état de santé, et est affecté au groupe 2/33 à Orconte, puis à Orly, enfin à Alger où il est démobilisé en 1940 atteint par la limite d’âge ; Il part pour New York où il élabore son œuvre la plus ambitieuse, Citadelle. En 1943, au plus sombre de la guerre il quitte les Etats-Unis pour Alger et s’engage dans les forces aériennes françaises où il admit comme pilote avec le grade de commandant au groupe 2/33.

    Il ne reviendra pas de la neuvième mission de reconnaissance qu’il effectue en direction de la vallée du Rhône.

    On ne saurait dissocier la vie du pilote Saint-Exupéry de l’œuvre de l’écrivain qu’il est dès 1926, avec la publication d’une nouvelle « L’Aviateur ». De même, dans la plupart de ses livres, des figures marquantes de l’aviation seront placées au premier rang.

    -       Courrier Sud : publié en 1929

    -       Vol de nuit : publié en 1931

    -       Terre des hommes : publié en 1939

    -       Pilote de guerre : publié en 1942

    -       Le Petit Prince : publié en 1943 aux Etats-Unis et en 1945 en France.

    -       Lettre à un Otage : publié en 1944

    -       Citadelle : publié en 1948

    -       Lettres de jeunesse (1923-1931) : publié en 1953

    -       Carnets : publié en 1953

    -       Lettres à sa mère : publié en 1955 (recouvrant la période épistolaire entre (1910-1944)

    -       Ecrits de guerre (1936-1944) : publié en 1982

    -       Manon danseuse : publié en 2007

    -       Lettre à l’inconnue : publié en 2008

     

    La morale qui se dégage de l’œuvre de Saint-Exupéry est tirée de son expérience de pilote, de ses exploits accomplis, autant que de sa vision de l’humanité. Aussi est-ce une pensée généreuse, aristocratique qui est exprimée dans son œuvre entière. […]

    Saint-Exupéry est un de ceux qui ont voulu donner à l’homme le sens de la beauté, de la vertu, de la grandeur. […]

     

    Extrait de : Dictionnaire des auteurs Robert Laffont

     

     

     

    Note de liviaaugustae :

     

    Le « Petit Prince », est un de ses livres le plus connus.

    Il fût enregistré et récité brillamment par Gérard Philippe. Aujourd’hui on le trouve en CD.

     

     

     

     

    numérisation0001Le plus merveilleux conte pour enfants, soit, mais aussi une magnifique  philosophie de vie pour adultes, sans réserves…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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