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    Patrimoine

    UNE MEMOIRE PARTAGEE

     

    Deux ans après l’inhumation du Soldat Inconnu sous l’Arc de Triomphe, l’idée d’une Flamme du Souvenir veillant sur sa tombe est adoptée. Le 11 novembre 1923, André Maginot, alors ministre de la Guerre, allume pour la première fois La Flamme qui ne devait jamais s’éteindre. Pour les français et les touristes du monde entier, le Tombeau du Soldat Inconnu et La Flamme représentent le symbole du sacrifice de ceux qui sont morts sur les champs de bataille. La cérémonie du ravivage de La Flamme est conduite chaque soir à la même heure (18h30)  et selon un protocole précis par le Comité de La Flamme.

    Devant l’inévitable diminution du nombre des anciens combattants, ces cérémonies, auxquelles ne participaient autrefois que les représentants d’associations d’anciens combattants ont été ouvertes à toute la Nation.

    Créée le 16 octobre 1930, l’Union d’associations de La Flamme sous l’Arc de Triomphe regroupe aujourd’hui 560 associations membres et 55 commissaires. Elle s’attache à perpétuer le caractère solennel et hautement symbolique de la cérémonie du ravivage de La Flamme. Les enjeux sont majeurs : protéger notre Histoire Nationale commune et assurer la transmission intergénérationnelle. La récente évolution des statuts de l’Union, adoptée en décembre 2012, offre ainsi la possibilité, aux différentes composantes de la Nation (élus, monde économique, littéraire etc.) de prendre une part active au cérémonial. L’accent est particulièrement mis sur les jeunes générations, « pour que la Flamme ne s’éteigne jamais » souligne le président et commissaire à La Flamme sous L’Arc de Triomphe Roland Palacio.

    Chaque année 10 000 à 12 000 jeunes sont invités au cérémonial. Flamme des anciens combattants, elle est aujourd’hui plus que jamais la Flamme de la Nation.

    Extrait de la revue : L’alliée de votre avenir


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    Fable

    Illustration de Gustave DORE

     

    LA BESACE 

    Jupiter dit un jour : Que tout ce qui respire
    S'en vienne comparaître aux pieds de ma grandeur.
    Si dans son composé quelqu'un trouve à redire,
                Il peut le déclarer sans peur :
                Je mettrai remède à la chose.
    Venez, Singe ; parlez le premier, et pour cause.
    Voyez ces animaux, faites comparaison
                De leurs beautés avec les vôtres :
    Êtes-vous satisfait ? Moi ? dit-il, pourquoi non ?
    N'ai-je pas quatre pieds aussi bien que les autres ?
    Mon portrait jusqu'ici ne m'a rien reproché ;
    Mais pour mon frère l'Ours, on ne l'a qu'ébauché :
    Jamais, s'il me veut croire, il ne se fera peindre.
    L'Ours venant là-dessus, on crut qu'il s'allait plaindre.
    Tant s'en faut : de sa forme il se loua très fort ;
    Glosa  sur l' Éléphant, dit qu'on pourrait encor
    Ajouter à sa queue, ôter à ses oreilles ;
    Que c'était une masse informe et sans beauté.
                L'Éléphant étant écouté,
    Tout sage qu'il était, dit des choses pareilles :
                Il jugea qu'à son appétit
                Dame Baleine était trop grosse.
    Dame Fourmi trouva le Ciron  trop petit,
                Se croyant, pour elle, un colosse.
    Jupin  les renvoya s'étant censurés tous,
    Du reste , contents d'eux ; mais parmi les plus fous
    Notre espèce excella ; car tout ce que  nous sommes,
    Lynx  envers nos pareils, et taupes  envers nous,
    Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes :
    On se voit d'un autre œil qu'on ne voit son prochain.
                Le Fabricateur souverain
    Nous créa Besaciers  tous de même manière,
    Tant ceux du temps passé que du temps d'aujourd'hui :
    Il fit pour nos défauts la poche de derrière,
    Et celle de devant pour les défauts d'autrui.

    JEAN DE LA FONTAINE


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    Fibule en bronze et émail champlevé

    (IIe IIIe siècle après J.C.)

     

    FIBULE ZOOMORPHE

     

    La fibule est découpée en forme de paon orientée vers la droite. La tête de l’oiseau est surmontée d’une aigrette à trois plumes ; son œil creusé devait être incrusté. Le plumage est rendu par un décor émaillé en partie disparu. Des incrustations d’émail rouge sont visibles dans les chevrons gravés sur la queue et dans les loges de formes géométriques creusées sur l’aile.

    Cette représentation avait sans doute une valeur symbolique ou protectrice : le paon, animal préféré de Junon, était un symbole de résurrection.

    Les fibules émaillées, apparues à la fin du premier siècle, furent en vogue au cours du deuxième siècle et au début du troisième.

    Les fibules, fabriquées en bronze, en or ou en argent, étaient utilisées sur les vêtements masculins et féminins. Les hommes s’en servaient pour agrafer leurs manteaux, militaires ou civils, attachées sur épaule ou sur le devant. Les matrones romaines les portaient sur une épaule pour attacher leur longue tunique « la stola » ou sur la poitrine pour ajuster leur manteau.


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    Une tablette déshabillée…

    (Image Wikipédia)

     

    « Pour certain, les fleurs parlent le langage de l’amour, pour d’autres, c’est le chocolat qui en attise les flammes. »

    (Rebecca J. Pate)

     

    UN TOUR EN CHOCOLATIE…

     

    J’aime le chocolat, je suis une chocolatomane… Cela vaut mieux  qu’éthéromane, morphinomane ou héroïnomane…

    Mon médecin me disait souvent après les fêtes de Noël : « il vaut mieux être entre deux chocolats qu’entre deux vins. » Combien il avait raison !

    A Pâques comme à Noël, les confiseurs rivalisent en raffinement et nous offrent de choisir entre  de véritables œuvres d’art !

    Moi, j’en mange toute l’année ; des tablettes que je déshabille avec des gestes doux, comme une caresse…

    Le chocolat contient des tas de bonne choses : du magnésium, et chose rare dans l’alimentation de la vitamine K.

    François Simon (écrivain) nous dit comment déshabiller une tablette de chocolat :

    […] «Il dit tout de nous. La façon de déshabiller la tablette. Doit-on l’arracher, la malmener ? Ou alors décoller lentement les pliures, laisser les pans s’entrouvrir comme on le ferait d’une robe de chambre. Approcher le papier argenté, allé le desceller lui aussi dans les coins, le soulever comme un voile de tulle. Ensuite, on ne sait plus ce qui se passe. Il faudrait éteindre la lampe de chevet. Faire la nuit. Elle serait brune, cholaterait dans les détours, cacaoterait dans les murmures » […]

    C’est tout un programme de sensualité gustative, de désirs comblés, et de plaisir assouvis… C’est exactement ce que je ressens quand j’ouvre une « tablette de chocolat » !

    Mais François Simon ne m’a rien appris, j’ai mes rites à moi.

    Et le jour de Pâques, en fin de repas, les papiers de toutes les couleurs qui enrobaient  les œufs s’amoncelant dans une petite coupe, formaient comme un bouquet de fleurs exotiques !

    C’était la fête, c’était la joie en famille !

    Liviaaugustae.


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    Des Saisons et des Jours

    En avril, les ciels de Bretagne sont changeants et les couchers de soleil splendides ! Ors, pourpre et nuages gris violet, j’y vois des paysages, de rêve, des villes empourprées, des mers immobiles…

    Liviaaugustae

     

    Avril

     

    Son nom vient du mot grec qui signifie « ouvrir ».

    Dans bien des pays d’Europe, le premier avril est depuis longtemps réservé aux farces, coutume dont on n’a jamais trouvé l’origine réelle.

    En France, on appelle le 1er avril, le jour des « poissons d’avril » ?

     

    « J’ai regardé le soleil se coucher derrière les collines, du mont de Yannadon Down ?

    Magnifiques nuages or, mauves près de l’horizon et au-dessus un grand ciel clair et doré.  Pendant que je regardais, un faucon s’est élancé dans la mer d’or surplombant le soleil couchant et il est resté immobile, en équilibre sur ses ailes frissonnantes pendant un long moment avant de plonger brusquement dans les ombres mauves de la plantation juste au-dessous. » […]

    Extrait du journal de : Edith Holden

     

    Cette année le proverbe : « En avril ne te découvres pas d’un fil » est d’actualité…


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