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    Des Saisons et des Jours

    Fleurs de prunelliers au printemps…

     

    PRINTEMPS…

     

    Voilà le fleuve et les ruisseaux délivrés de leur couche de glace, grâce au regard doux et vivifiant du printemps. Le bien de l’espérance verdoie au vallon. Le vieil hiver, dans sa faiblesse s’est retiré du côté des âpres montagnes et, de là, nous envoie, en fuyant, l’impuissant épouvantail de ses gelées qui perlent, couvrant de leurs blanches traînées la plaine verdoyante.

    Mais le soleil ne souffre plus leur blancheur… on dirait qu’il veut égayer toutes choses de couleurs vives. Les fleurs manquent encore sans doute dans la plaine, n’importe : à défaut de fleurs, il prend des hommes endimanchés.

    Du haut de ces sommets tourne maintenant tes regards vers la ville en dehors de la sombre porte, toute une multitude variés se presse ; chacun s’ensoleille aujourd’hui si volontiers !

    Ils fêtent la Résurrection du Seigneur car eux-mêmes sont ressuscités du fond des appartements renfermés de leurs maisons étroites, du fond de la servitude du métier et du négoce ; de leurs taudis malsains, de leurs rues étroites et bourbeuses, du fond de la nuit sacrée des cathédrales, les voilà tous portés à la lumière.

    Regarde un peu, regarde comme par les jardins et les prés cette foule  se répand à la hâte… Même des entiers les plus écartés de la montagne, les habits aux mille couleurs chatoient à mes yeux… J’entends déjà le tintamarre du village… grands et petits sautent de joie.

    Goethe

     

    Enfin ! Comme le dit Goethe, l’hiver est enfin disparut en son blanc manteau glacé… Je commençais à m’étouffer, de froid, et de grisaille.

    Le bleu et le soleil me manquaient.

    Nous nous sentirons mieux, ou moins mal, et le beau temps, redonnera un peu de courage, à tous ceux qui peinent !

    Liviaaugustae


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    Art


    Petite fille italienne.

     

     

    Art

    Jeune fille romaine à la fontaine (1875)

    (Metropolitan Museum of Art)

     

     

    LEON JOSEPH FLORENTIN BONNAT.

    (Dit Léon Bonnat 1833-1922))

     

     

    Né à Bayonne le 20 juin 1833, est un peintre portraitiste et collectionneur français.

    Originaire de Bayonne, il vit entre 1846 et 1853, à Madrid où son père est libraire et où il étudie la peinture avec José de Madrazo y Agudo, et de Fédérico de Madrazo y Küntz. Il arrive à Paris en 1854, où il devient l’élève de Léon Cogniet à l’Ecole des Beaux-Arts. Sa Résurrection de Lazare, lui vaut un deuxième Prix de Rome en 1857

    Au début des années 1860 il entreprend un voyage en Italie, puis en Grèce, et au Moyen Orient en 1870, à la suite desquels il délaisse les sujets religieux et historique pour se consacrer aux portraits.

    Il est nommé professeur à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts en 1880 et l’année suivante est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts.

    Textes et images : source Wikipédia


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    L'Air du Temps

    Lady Lilith,

    Dante Gabriel Rossetti (1864-1868)

    (Delaware Art Museum, Wilmington)

     

    UN PETIT BILLET RECREATIF…

     

    LA BEAUTE N’A QUE FAIRE DES CANONS !

     

    Contrairement aux idées reçues, Très peu d’hommes sont attirés par les beautés parfaites. Nous préférons les femmes qui se sentent belles en partie. Ca nous laisse une marge. Nous aimons la lingerie sexy qui masque un défaut sous couvert de stimuler le désir. Nous aimons les menues imperfections qui humanisent la beauté. Les connivences intimes avec lesquelles  une femme, quand elle n’est pas sûre d’elle, valorise certaines parties de son corps pour détourner l’attention. Nous préférons les feux d’artifices aux bombes anatomiques. Mais le problème, avec cette dictature des apparences qui, sous nos climats, a succédé à la libération des mœurs, c’est la mise aux normes. La duplication des femmes signés Truc ou Machin « ces chirurgiens » esthétiques au style devenu aussi reconnaissable que celui des grands couturiers. Le nivellement  par le faux.

    L’uniformité des critères en vigueur. Le  physique tendance, synthèse de l’anorexique et du pulpeux. Ces prototypes issus des mannequins russes, et que les « créateurs » fabriquent désormais en série. Aspiration, injection, remodelage… Chaque jour, des centaines de jolies femmes en puissance tombent sous les canons de la beauté.

    Mais je ne suis pas non plus un ayatollah des physiques bio.

    Dénier aux femmes le droit de se modifier, c’est une autre manière pour les hommes de les voiler. De refuser de les voir telles qu’elles s’imaginent. Telles qu’elles se rêvent. Mais ce rêve est-il le leur ?

    La vraie beauté, c’est de se sentir belle. Dans le regard de la personne aimée ou dans une glace. Etre belle, c’est oublier, ou vaincre’ la peur de ne pas l’être. La peur de l’être moins, ou de l’être pour rien. La vraie beauté, c’est une richesse intérieure qui déborde. C’est le contraire d’un canon, d’une tendance, d’une norme.

    Le regard des hommes peut rendre une femme belle, c’est sûr.

    Mais la beauté d’une femme, ça ne regarde pas les hommes.

    Didier Van Cauwelaert (écrivain)

    Extrait de : Figaro Madame.

     

     

    Tout à fait d’accord avec cet homme !

    Nous avons nos petits trucs, nos petits secrets, qui ne se peuvent partager, car ce qui convient à l’une ne peut aller à l’autre.

    C’est pour le physique !

    Car, la vraie beauté (d’ailleurs il en convient aussi), vient de l’intérieur, du cœur, de l’intelligence, enfin de qualités que nous portons en nous.

    Et cela, vaut aussi pour les hommes ! Ils peuvent nous séduire par le cœur, la bonté, l’élégance de l’âme, et nous ne voyons plus les petits défauts physiques…

    Tout cela, toute cette industrie de la « beauté » ! Laissons-là aux « stars » qui gagnent leur vie avec leurs physiques…

    Et pourtant, certaines, auraient mieux fait de ne pas y aller ! Il y en a aujourd’hui, qui se cachent, car elles sont défigurées, d’autres sont amochées, c’est triste !

    Evitons d’écouter les racoleurs de la publicité et de croire que « l’Homme » peut tout,  avec une seringue, ou d’un coup de bistouri.

    Chaque âge a ses plaisirs.

    Et la vie poursuivra inexorablement son cours…

    Liviaaugustae


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    Poème

    Carte de France sous Napoléon 1er.

     

    «...Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente.
    France ! hors le devoir, hélas ! j'oublierai tout.
    Parmi les éprouvés je planterai ma tente :
    Je resterai proscrit voulant rester debout.
     

    J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme ;
    Sans chercher à savoir et sans considérer
    Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
    Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.
     

    Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
    Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
    S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
    Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là ! »

    VICTOR HUGO

    Les Châtiments, (extrait)

     

     

    Tous ceux qui sont partis, ne reviendront peut-être pas !

    Ils vivront  tranquilles, mais pas le cœur en paix.

    Comme Hugo en exil, ils auront toujours un goût de cendre quand les souvenirs viendront hanter leurs rêves…

     « Partir, c’est mourir un peu… »

    Liviaaugustae


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    Histoire

    Le déjeuner de : François Boucher (1739) en famille, l’artiste sacrifie à la mode du café, dans un intérieur du plus pur style rococo.

    (Musée du Louvre)

     

    LE CAFE A VERSAILLES…

     

    Parvenu à Toulon après un long périple, Soliman Agha, se rend immédiatement à Paris. Le diplomate turc, organise de fastueuses réceptions aux cours desquels il promeut une boisson que les français, contrairement aux Ottomans, connaissent peu et n’apprécient guère : le café !

    C’est ici que le café va jouer un rôle majeur, car le Roi de France Louis XIV s’entiche de cette boisson. Pendant quelques mois la Cour, par soucis d’imitation, adopte résolument la boisson souveraine.

    La vogue se poursuit, non seulement à la Cour, mais aussi parmi toute la bonne société occidentale.

    Cultivé avec succès dans les serres du jardin du Roi, l’arbuste officiellement dénommé « cafier » par l’orientaliste Antoine Galand, se reproduit si bien, qu’il devient la souche commune des caféiers des iles à sucre. Dès lors, en Martinique, d’abondantes récoltes sur la Montagnes Pelée vont encourager les colons à planter des caféiers, puis à en expédier à Saint-Domingue et à la Guadeloupe, où il s’adapte avec succès.

    Grand amateur de café, Louis XV confère des lettres de noblesse à la boisson. Il fait cultiver des caféiers dans le jardin expérimental du Trianon, et bon an mal an, ses jardiniers parviennent à produire quelques livres de café. Louis le Bien Aimé torréfie lui-même sa récolte et il prend l’habitude de préparer en personne sa boisson favorite où ses petits appartements renferment une pièce du café. Le Monarque descendait chaque matin dans l’appartement de sa fille Adélaïde, par un escalier dérobé. Celle-ci tirait un cordon de sonnette pour avertir ses sœurs et sa mère et la famille royale dégustait le café.

    Boisson chic et chère, le café confère sans conteste une appréciable forme de distinction et, à Versailles, de tumultueuses cascades d’imitations entraînent les courtisans à suivre la mode. La noblesse détient d’importantes quantités de café.

    Louis XVI, aime à se reposer de ses études et de sa vaste correspondance en prenant le café au Trianon avec la Reine Marie-Antoinette. Plus tard au cours de son procès à Paris en 1793, Louis XVI sera notamment accusé par le tribunal révolutionnaire, d’être un accapareur de blé, de sucre et de café, et d’en avoir fait vendre d’importantes quantités à l’étranger (Londres, Hambourg).

    Le café et le sucre semblent aussi importants aux autorités révolutionnaires que les nourricières céréales. Il restait toutefois suffisamment de café pour qu’un mémoire, rédigé à l’initiative de Fouquier-Tinville, énumère le coût des dépenses de la veuve Capet et en particulier ses soixante quatorze jours de café pour déjeuner à la conciergerie.

    Doit-on évoquer un simple effet de mode ? Par delà les accélérations de l’histoire, un véritable mouvement de civilisation a émergé à Versailles, qui perdure jusqu’à nous.

    Au siècle des Lumières, les médecins du palais, confèrent toujours des vertus thérapeutiques à la boisson. Ainsi, se félicitent-ils que le Dauphin Louis (Fils de Louis XV, père de Louis XVI) : « conservoit du goût pour le café, lors de sa fatale maladie. »

     

    Le déjeuner, sous l’ancien régime, se disait en parlant du « petit déjeuner », le repas de midi, « le dîner », le repas du soir, « le souper »

     

    Chez mes grands-parents, (Guadeloupe) nous avions du café, nous le cueillions, nous le faisions sécher, puis griller, avant de pouvoir le consommer, c’était une affaire qui durait… longtemps. J’en ai gardé un souvenir émouvant et chaque fois que je passe devant un  torréfacteur, (il y en a de moins en moins avec les dosettes Nespresso, et autres), je remonte le temps, en dégustant le parfum du café frais grillé…

    Liviaaugustae


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