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    Le droit du sol, selon Montesquieu.

     

    Des français de papier...

     

     

    Charles, baron de Montesquieu.

     

     

     

     

    Bien sûr, tout peut être discuté, comme le dit Paul Valéry. Une pensée de Montesquieu peut donc l'être. Mais Montesquieu est un des représentants les plus notables de la philosophie des lumières, dont se réclament à temps et à contretemps, les dirigeants actuels de la France. Un inculte comme François Hollande, dont c'est peut-être la seule excuse, mais aussi le ministre de l'endoctrinement légal (appelé aussi ministre de « l'éducation »)  François Peillon. 

    Que ces messieurs ne relisent-ils, ou ...ne lisent-ils, Montesquieu, l'auteur de l'Esprit des lois. Qui dans cet ouvrage de référence donne cette définition du doit du sol : 

     

    « Le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable. ». 

     

    Le Scrutateur a tenu à publier ce texte qui résonne particulièrement à un moment de l'histoire de France, où ses dirigeants, mettent en œuvre une immigration massive, où le droit du sol fabrique des Français de papier, pourvus du droit de vote, alors qu'ils ne songent même pas à s'enquérir des usages, et des coutumes du pays d'accueil, encore moins à s'en pénétrer pour devenir des Français réels. 

    L'utopie de nos dirigeants est de « bâtir » une société multiculturelle, lourde de menaces pour la cohésion nationale, et grosses de conflits destructeurs. 

    Dans ses Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, Montesquieu, qui n'utilise pas le terme « multiculturalisme » (lequel n'existait pas au XVIIIe siècle) n'en parle pas moins pour en déplorer, à Rome (« la ville ») les effets destructeurs : 

     

    « La ville, déchirée, ne forma plus un tout ensemble, et, comme on n’en était citoyen que par une espèce de fiction, qu’on n’avait plus les mêmes magistrats, les mêmes murailles, les mêmes dieux, les mêmes temples, les mêmes sépultures, on ne vit plus Rome des mêmes yeux, on n’eut plus le même amour pour la patrie, et les sentiments romains ne furent plus. Les ambitieux firent venir à Rome des villes et des nations entières pour troubler les suffrages ou se les faire donner ;les assemblées furent de véritables conjurations ; on appela comices une troupe de quelques séditieux ; l’autorité du peuple, ses lois, lui-même, devinrent des choses chimériques, et l’anarchie fut telle qu’on ne put plus savoir si le peuple avait fait une ordonnance, ou s’il ne l’avait point faite. » 

     

    Y a-t-il à tirer des leçons de l'histoire, ou les hommes sont-ils condamnés à répéter, de siècle en siècles, les mêmes erreurs, et les mêmes crimes? 

     

     

    Le Scrutateur.  

     

     

     

    Au XVIe siècle, le poète français Joachim du Bellay, séjourna à Rome, où il fut secrétaire d'ambassade du royaume de France en la ville "éternelle". Cet humaniste véritable, fin et sensible, ayant le sens de la grandeur, et de la décadence, pleura sur les ruines de la Rome antique.  

    Il publia, à son retour en France, un recueil poétique célèbre, intitulé Les antiquités de Rome, dont voici un sonnet.  

     

     

     

    Comme le champ semé en verdure foisonne,
    De verdure se hausse en tuyau verdissant,
    Du tuyau se hérisse en épi florissant,
    D’épi jaunit en grain que le chaud assaisonne :
     

    Et comme en la saison le rustique moissonne
    Les ondoyants cheveux du sillon blondissant,
    Les met d’ordre en javelle, et du blé jaunissant
    Sur le champ dépouillé mille gerbes façonne :
     

    Ainsi de peu à peu crût l’empire Romain,
    Tant qu’il fut dépouillé par la Barbare main,
    Qui ne laissa de lui que ces marques antiques,
     

    Que chacun va pillant : comme on voit le glaneur
    Cheminant pas à pas recueillir les reliques
    De ce qui va tombant après le moissonneur.

     

     Joachin Du Bellay.  

     

    Des français de papier...

     

     

      (Ce qui demeure aujourd'hui de l'illustre Forum de la Rome antique, l'URBS.) 

     

    Offert par le scrutateur : http://www.lescrutateur.com/

     

     


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    Antiquité

     

     

     

     

    Calotte zodiacale de Chevroches, vraisemblablement ayant servie à un astrologue itinérant.

     

    L’Astrologie…

     

    Venue d’orient, l’astrologie est largement diffusée dans le monde romain. Dès la naissance d’un enfant, les parents font établir son horoscope par un astrologue… qui a pour tâche de lui prédire un avenir radieux (sinon l’horoscope est refusé).

    Face à toutes sortes d’évènements de la vie, on s’empresse de vérifier si le cours des astres se révèle favorables, qu’il s’agisse d’accepter une invitation à dîner, de s’engager dans une affaire commerciale ou de préparer un voyage.

    Les astrologues, appelés Chaldéens ou Mathématici, se prétendent héritiers des connaissances des anciens mages, mélange de religion, d’astronomie et d’astrologie. Certains sont influents et considérés, et l’on en retrouve jusque dans l’entourage impérial. Mais plusieurs, Empereurs se sont  fâchés, et ont chassés tous les Chaldéens de Rome.

    On peut aussi croiser près du Grand Cirque ou au Champs de Mars, des diseurs de bonnes aventures plus modestes : contre une petite pièce de monnaie ils vous révèlent votre avenir.  

     

    Je n’ai jamais cru en toutes ces choses, cela me semble vraiment trop extravagant.

    Mais, il parait que de nos jours beaucoup de personnes vont voir des « gourous africains »  pour : de parler à leurs morts ; pour jeter des sorts aux patrons qu’elles n’aiment point ; ou qu’elles aiment beaucoup, etc…

    J’ai lu cela dans une revue chez mon coiffeur.

    Liviaaugustae


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    Le Goût des mots…

     

     

    Littérature

     

     

     

     

    C’EST CLAIR !

     

     

    C’est la championne des marottes verbales, en tête de liste des tics phonétiques. Je lui vois deux provenances : soit une importation par des touristes « made in Spain de claro» ; soit une expression dérivée de « clair comme de l’eau de roche » (c’est-à dire l’eau de source), qui suppose qu’un acte ou qu’un parole sont transparents, que leur signification est évidente. Tout cela mériterait d’être sérieusement tiré au clair.

    Alors comment expliquer le succès tenace de cette expression qui touche toutes les couches de la société ? Comme disait La Fontaine : « ils n’en mouraient pas tous mais tous étaient frappés ». Pour linguistes, il ne fait aucun doute que l’emploi obsessionnel de la locution « c’est clair » est un parti pris « anti-phrastique » : il faut entendre le contraire de ce qui est énoncé. Notre société angoissée réagirait à notre époque de magouilles politiques et économiques, où justement rien n’est clair, à un avenir hypothétique, en débitant collectivement des sortes de petits mantras rassurants.

    Rivarol disait que ce qui n’est pas clair n’est pas français… Ce qui n’est pas clair est devenu surtout français. C’est clair !

    Jean-Loup CHIFLET : (99 mots et expressions à foutre à la poubelle.)

     

    Est-ce clair pour vous ?

    Moi, je vois noir !

    Liviaaugustae


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    LES SUPERSTITIONS CHEZ LES ROMAINS.

     

     

     

     

    Antiquité

     

    Amulettes phalliques, bronze, or, corail argent, os. 1er et 2er siècles après J.C.

    (Collection privée)

     

    Détourner le mauvais œil…

     

    Les romains sont un peuple extrêmement superstitieux. Dans leur existence quotidienne, ils se gardent bien d’attirer le mauvais œil. A cet effet, ils portent toujours des amulettes censées les protéger (la bulla pour les enfants) et n’hésitent pas à inscrire sur les murs de leurs demeures des formules magiques (les tags étaient nés).

    Lorsqu’un romain sort de chez lui, il doit veiller à avancer d’abord le pied droit avant de marcher ; si on prononce devant lui des mots de mauvais augure, il crachera trois fois par terre ou tendra l’index et le petit doigt vers le sol… L’obscénité recouvre une valeur magique : un phallus peint sur un mur ou représenté sur une mosaïque orne souvent l’entrée d’une maison pour la protéger du malheur.

    Les romains, pour prendre à témoin les divinités, émaillent leurs propos d’interjections : par Jupiter, par Mercure etc…

    Les femmes, elles, jurent plutôt par Junon.

     


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    Littérature

     

    Mangrove de la Rivière-Salée (Guadeloupe)…

    (Image wikipédia)

     

    […] Crusoé ! – ce soir près de ton île, le ciel qui se rapproche louange la mer, et le silence multipliera l’exclamation des astres solitaires.

    Tire les rideaux ; n’allume point :

     

    C’est le soir sur ton île et à l’entour, ici et là, partout où s’arrondit le vase sans défaut de la mer ; c’est le soir couleur de paupières, sur les chemins tissés du ciel et de la mer.

    Tout est salé, tout est visqueux et lourd comme la vie des plasmes.

    L’oiseau se berce dans sa plume, sous un rêve huileux ; le fruit creux sourd d’insectes, tombe dans l’eau des criques, fouillant son bruit. L’île s’endort au cirque des eaux vastes, lavée de courants chauds et de laitances grasses, dans la fréquentation des vases somptueuses.

    Sous les palétuviers qui la propagent, des poissons lents parmi la boue ont délivré des bulles avec leur tête plate ;  et d’autres qui sont lents, tachés comme des reptiles, veillent. – les vases sont fécondées – Entends claquer les bêtes creuses dans leurs coques – Il y a un morceau de ciel vert une fumée hâtive qui est le vol emmêlé de moustiques – Les criquets sous les feuilles s’appellent doucement – Et d’autres bêtes qui sont douces, attentives au soir, chantent un chant plus pur que l’annonce des pluies : c’est la déglutition de deux perles gonflant leur gosier jaune…

    Vagissement des eaux tournantes et lumineuses !

    Ô la couleur des brises circulant sur les eaux calmes, et les palmes des palmiers qui bougent !

    Et pas un aboie lointain de chien qui signifie la hutte ; qui signifie la hutte et la fumée du soir et les trois pierres noires sous l’odeur du piment.

    Mais les chauves-souris découpent le soir mol à petits cris.

    Joie ! ô joie déliée dans les hauteurs du ciel !

    … Crusoé ! Es-tu là ! Et ta face est offerte aux signes de la nuit, comme une paume renversée.

    Saint-John PERSE : Eloges « images à Crusoé »

     


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