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    « Comme l’argile se laisse faire entre les mains du potier »

     

     

    La création d'Adam...

    Dieu créant Adam.

     

    C’est l’une des voussures extérieures de la porte centrale du portail nord de la cathédrale de Chartres (début XIIIe siècle). Le sixième jour, après avoir créé les rands animaux quadrupèdes qui peupleront la terre (le sculpteur les a résumés par un bélier, un cheval et un poulain), Dieu crée l’homme pour régner sur la Création : Adam. Cette sculpture est l’une des plus belles du portail nord.

    Assis, Dieu tire Adam de la glaise dont émerge sa tête et son torse. Ses jambes ne sont pas encore créées. Dieu est en train de finir de modeler son crâne ; le visage, serein, est déjà achevé. Adam s’abandonne avec confiance, la tête et la main reposant sur les genoux du Seigneur. Commentant cette sculpture dans les Grandes Amitiés, Raïssa Maritain (1883-1960) avait remarqué que Dieu modelait Adam avec une tendresse « maternelle ». Il façonne l’homme avec amour, des deux mains, comme un potier façonne une œuvre sur son tour.

    Les artistes médiévaux ne représentent pas Dieu le Père comme un vieillard, mais jeune comme le Christ.

    « Dieu, nul ne L’a jamais vu, mais en son Fils il nous est apparu ».

    Au portail nord de Chartres, il est particulièrement remarquable de voir que plus Dieu avance dans sa création, plus il rajeunit : figuré comme le Père éternel quand Il sépare la lumière des ténèbres, Il apparaît bien plus jeune lors de la création d’Adam, puis lors du repos final le septième jour.

     

     

     

    La création d'Adam...

    Le beau visage de Dieu, qui fait penser à celui du Christ, est plein d’amour et d’attention pour sa plus belle ouvre : Adam modelé à son image et à sa ressemblance.

     

     

     

    La création d'Adam...

    Adam, la tête sur les genoux de Dieu, s’abandonne avec confiance aux mains aimantes de son Créateur qui le tire du néant, et semble parfaitement heureux.

     

    Marie-Gabrielle LEBLANC

     

     


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    Pour le tableau du Samedi.

     

    Un peintre belge...

     

     

     

    Un peintre belge...

    Georges Emile Lebacq.

    Autoportrait (1914)

    Georges Emile Lebacq, est un peintre belge né à Jemappes (Mons), le 26 septembre 1876 et mort à Bruges le 4 août 1950.

    Il commence à peindre en 1896, principalement des portraits, il a 19 ans, toutes les toiles (rares), de cette période se trouvent au Musée des beaux-arts de Mons, le BAM (Belgique).

    Après avoir hésité un temps entre une carrière d’écrivain et de poète et celle de peintre, il quitte Thyrse en 1907 pour se consacrer entièrement à la peinture.

    Il voyage alors avec sa femme et ses enfants en Algérie, en Italie notamment à Venise, et se fixe en France à Cagnes-sur –mer où il rencontre le peintre cannois Louis Pastour, et se lie d’amitié avec lui. Il séjourne à la villa « les Orchidées », non loin du domaine «  des Colettes », magnifique oliveraie qu’achète Pierre Renoir […]

    Il peindra principalement en France, même si, durant toute sa vie, il reviendra en Belgique, particulièrement en Flandre pour y peindre.

    Une dernière fois après la seconde guerre mondiale il rejoindra Bruges et y finira sa vie. Il est enterré dans le cimetière de Wenduine sur la côte flamande […]

     

     

     

    Un peintre belge...

    Cros-de-Cagnes (1914)

     

     

     

    Un peintre belge...

    La maison bombardée (1917)

     

     

     

    Un peintre belge...

    Front de l’Yser  (Flandres 1917)

     

     

     

    Un peintre belge...

    Lumière d’été à Cagnes-sur-Mer (1918)

     

     

     

    Un peintre belge...

    Neige,

    Bruges (1910)

     

     

     

    Un peintre belge...

    Meules à Chamant  hiver (1928)

     

     

     

    Un peintre belge...

    Soir à Chamant (1928)

     

     

     

    Un peintre belge...

    Chemin à Carennac (Lot 1933)

     

    Et malgré la « gueuse » cet homme peignit, il nous offre des paysages paisibles, et tranquilles, avant, et après cette guerre.

    Cependant, il ne put s’empêcher de peindre, ces paysages blessés, ces maisons explosées, et cette campagne désolée…

    Mais aussi, des chemins d’écoliers, sinuant dans la campagne du Lot, les soirs à Chamant en clair obscur, des lumières d’été dans le Midi, et des paysages neigeux douillettement emmitouflés  sous une couette blanche…

    Liviaaugustae.

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Pré d'Asphodèles...

    Champs d’Asphodèles…

     

    Dans l’Antiquité, les asphodèles étaient souvent utilisés pour fleurir les tombes, d’où la légende du Pré d’Asphodèle, lieu des Enfers dans la mythologie grecque. C’est l’endroit où séjournent la plupart des fantômes des morts qui y mènent  une existence in-substantielle et sans objet. Ce sont les âmes qui n’ont commis ni crime, ni action vertueuse qui y séjournent. C’est par ailleurs dans ce pré que l’on trouve le palais de deux souverains des enfers, Hadès et Perséphone.

    Texte et image wikipédia.

     

    Je rappelle que c’est de la mythologie, des contes en quelque sorte, inventés par les romains.

    Cela n’a rien à voir avec : les religions : catholique, anglicane, protestante, ou juive…

    Aucun rapprochement n’est possible !

    Liviaaugustae


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    Pax Deorum...

    Libation avec une patère sur un petit autel, pour l’obtention de la Pax Deorum. (Paix de Dieu).

    (Rome 1er siècle après J.C. Musée des Thermes)

     

    La libation est l’acte de répandre un liquide sur un autel ou sur le sol. Le liquide était versé pour une divinité particulière ou pour l’ensemble des dieux, et c’est pourquoi la libation était considérée comme une offrande. Elle accompagnait souvent, une prière et avait pour but de la rendre encore plus efficace.

     

     

     

     

    Pax Deorum...

    Le dieu Apollon tenant sa cithare, fait ici une libation avec la déesse de la Victoire (Niké), sur l’Omphalos de Delphes (le nombril du monde)

    (Bas-relief romain de style archaïsant, 2e siècle après J.C. Musée du Louvre)

     

    Que versait-on pour les dieux ?

    Le plus souvent du vin coupé d’eau,  (les romains ne buvaient pas de vin pur, ce vin était réservé à Dionysos) du lait ou bien un mélange d’eau, de vin et de miel.

    Le geste était précis, et les objets particulièrement choisis.

    Deux vases étaient particulièrement dédiés à ce rituel. Un vase à verser : un rhyton ou l’oenochoé, utilisés dans le service du vin. Puis la patère ou phiale, une coupe plate souvent sans pieds ni anse, (celle-ci-dessous a une anse) généralement en céramique parfois en métal.

     

     

     

     

    Pax Deorum...

    Patère, devant à gauche, rhyton au fond à droite.

    (Musée du Louvre)

     

    La libation se faisait en deux temps : on versait d’abord le liquide du rhyton dans la patère puis de la patère sur l’autel ou sur le sol. Les participants du rituel se partageaient ensuite le reste du liquide consacré.

     

     


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    Ne laissons pas mourir la terre...

    Et pendant que l’on dort, le mensonge détruit la vérité…

     

    « Comme c’est un crime de troubler la paix où la vérité règne, c’est aussi un crime de demeurer en paix quand on détruit la vérité. »

    BLAISE PASCAL

     

    « Celui qui ne gueule pas la vérité lorsqu’il la connaît se fait complice des menteurs et des faussaires ».

    CHARLES PEGUY


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