•  

     

     

     

    Protection de la jeunesse...

    Les Dieux Courètes protègent Jupiter enfant.

    (Plaque Campana en argile 1er siècle après J.C.)

    (Musée du Louvre)

     

    Ces divinités de la jeunesse, avec les nymphes du mont Ida, prirent soin de Jupiter bébé. Pendant que les nymphes s’occupaient du bébé dans la grotte, les courètes dansaient devant l’entrée, frappant des boucliers avec leurs lances pour dissimuler les cris de l’enfant à son père Cronos.

    Ils avaient l’apparence de jeunes hommes et à Rome, ils protégeaient les jeunes gens comme ils avaient protégé Jupiter enfant.

    A l’époque d’Auguste, ils protégeaient plus particulièrement les deux princes de la jeunesse, héritiers d’Auguste : Caius et Lucius César.

     

    Si seulement nous avions des « courètes »  pour protéger tous nos jeunes en perdition…

    Chez les romains avec tous ces dieux qui avaient chacun leur boulot bien défini, c’était  simple, il n’y avait qu’à demander !

    Liviaaugustae


    9 commentaires
  •  

     

     

    Pour sourire...

    Anse-Bertrand Guadeloupe

     

    « Un couple de randonneurs, devant un paysage.

    La femme :

    Chéri, ce paysage me laisse sans voix !

    Le mari :

    Parfait, nous camperons ici ! 


    7 commentaires
  •  

     

     

    Il y a cent ans...

    Ruines à Reninghe, (1917)

    par Georges Emile Lebacq

     

     

    Comment Stefan Zweig apprit la déclaration de guerre, par un jour ensoleillé d'été.

     

    Les premiers jours de la guerre de 1914

     

    Même sans la catastrophe qu'il déchaîna sur l'Europe, cet été de 1914 nous serait demeuré inoubliable. Car j'en ai rarement vécu de plus luxuriant, de plus beau, je dirais presque de plus estival. Jour après jour, le ciel resta d'un bleu de soie, l'air était doux sans être étouffant, les prairies parfumées et chaudes, les forêts sombres et touffues avec leur jeune verdure. Aujourd'hui encore, quand je prononce le mot été, je ne peux que songer involontairement à ces radieuses journées de juillet que je passai à Baden, près de Vienne. Je m'étais retiré dans cette petite ville romantique, que Beethoven choisissait si volontiers pour séjour d'été, afin d'y consacrer ce mois à mon travail, dans une profonde concentration, et de passer ensuite le reste de l'été chez Verhaeren, mon ami vénéré, dans sa modeste maison de campagne, en Belgi­que. A Baden, il n'est pas nécessaire de quitter la petite ville pour jouir du paysage. La belle forêt des collines se glisse insensiblement entre les maisons basses de style Biedermeier, qui ont conservé la simplicité et la grâce de l'époque beethovenienne. Dans les cafés et les restau­rants, on s'attablait partout en plein air, on pouvait se mêler à son gré au peuple gai des curistes qui se promenaient en voiture dans le parc de l'établissement de bains ou s'égaraient sur des chemins solitaires.

    La veille de ce 29 juin, qui dans la catholique Autriche est la fête de saint Pierre et saint Paul, de nombreux hôtes étaient déjà arrivés de Vienne. En clairs vêtements d'été, joyeuse, insouciante, la foule affluait dans le parc devant le kiosque à musique. La journée était douce ; le ciel sans nuages s'étendait au-dessus des larges couronnes des châtaigniers, et c'était un vrai jour à se sentir heureux. Les vacances approchaient pour les adultes, pour les enfants, et avec ce premier jour férié de l'été, c'était comme s'ils aspiraient par avance tout l'été avec son air plein de félicité, son vert nourri, son oubli des soucis quotidiens. J'étais assis à l'écart de la foule du parc et lisais un livre — je me souviens que c'était Tolstoï et Dostoïevski, de Merejkovski —, je le lisais avec une attention concentrée. Cependant, le vent dans les arbres, le gazouillement des oiseaux et la musique du parc qui flottait dans l'air étaient également présents à ma conscience. J'entendais distinctement des mélodies sans en être gêné, car notre oreille est si capable d'adaptation qu'une rumeur soutenue, une rue bruyante, un ruisseau bouillonnant, s'installe complètement dans notre conscience au bout de quelques minutes et qu'au contraire seule une rupture inattendue du rythme nous fait dresser l'oreille.

    C'est ainsi que j'interrompis involontairement ma lecture quand soudain la musique se tut au milieu d'une mesure. Je ne savais pas quel morceau jouait l'orchestre de l'établissement de bains. Je sentis seulement que la musique avait cessé tout d'un coup. Instinctivement, je levai les yeux de mon livre. La foule qui se promenait entre les arbres comme une seule masse claire et flottante semblait elle aussi se transformer ; elle aussi interrompait subitement son va-et-vient. Il devait s'être passé quelque chose. Je me levai et vis que les musiciens quittaient leur kiosque. Cela aussi était singulier, car le concert durait d'ordinaire une heure ou plus. Il fallait que quelque événement eût provoqué cette interruption. En m'appro­chant, je remarquai que les gens se pressaient en groupes agités devant le kiosque à musique autour d'une communication qui, de toute évidence, venait d'y être affichée. C'était, comme je l'appris au bout de quelques minutes, la dépêche annonçant que Son Altesse impériale, l'héri­tier du trône François-Ferdinand et son épouse, qui s'étaient rendus en Bosnie pour assister aux manœuvres, y avaient été victimes d'un assassinat politique. (pages 267 à 269)

    STEFAN ZWEIG (Le monde d’hier : Souvenirs d’un européen)

     


    Paroles du Libera me, en latin et en français : a écouter sur youtube

    http://www.youtube.com/watch?v=86NzSlmqQlc

     

     

    LIBERA ME
    Libera me, Domine, de morte aeterna, in die illa tremenda : quando coeli movendi
    sunt et terra ; dum veneris judicare saeculum per ignem.
    Tremens factus sum ego, et timeo, dum discussio venerit, atque ventura ira.

    Dies illa, dies irae, calamitatis et
    miserirae, dies illa, dies magna et amara valde.
    Dum veneris judicare saeculum per ignem.
    Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.
    Libera me, Domine […]

    Délivre- moi, Seigneur, de la mort éternelle, en ce jour redoutable où le ciel et la terre seront ébranlés ; quand tu viendras éprouver le monde par le feu.
    Voici que je tremble et que j’ai peur devant le jugement qui approche et la colère qui doit venir.
    Ce jour là sera jour de colère, jour de calamité et de misère, jour mémorable et très amer.  Quand tu viendras éprouver
    le monde par le feu.
    Donne- leur, Seigneur, le repos éternel,
    et que la lumière brille à jamais sur eux.

    Délivre- moi, Seigneur […]
     

     

    Offert par mon ami LE SCRUTATEUR : http://www.lescrutateur.com/

     

     

     

     

     

     


    4 commentaires
  •  

     

     

     

    Parures de matrones romaines...

    Diadème de matrone,

    (1er siècle après J.C. Pompéi).

     

    Les matrones romaines donnaient plus de raffinement et de richesse à leur coiffure, déjà très recherchée, en y posant de luxueux diadèmes.

    On trouvait ces diadèmes dans toute la haute société et surtout dans la famille impériale. Pline décrit ainsi un de ses membres féminins : « J’ai vu Lollia Paolina, qui fut la femme de l’empereur Gaius (Caligula), recouverte d’émeraudes et de perles… Entrecroisés alternativement, ces bijoux brillaient sur sa tête, dans ses cheveux, à ses oreilles, à son cou, à ses doigts… »

     

     

     

     

    Parures de matrones romaines...

    Détail d’une fresque de Pompéi, représentant une femme avec bijoux, dont un diadème. 1er siècle après J.C.

     

     

     

     

    Parures de matrones romaines...

    Détail d’une fresque de Pompéi 1er siècle après J.C.

     

     


    6 commentaires
  •  

     

     

     

    Le retable de Trémaouzan...

    Le retable de la Vierge, en l’église paroissiale de Notre-Dame à Trémaouzan, en Bretagne (Finistère).fut sculpté dans le bois en 1652 par Jacques et Hervé Le Roux, maîtres sculpteurs à Landerneau et Lesneven.

     

    Comme il arrive fréquemment, une statue de la Vierge à l’Enfant, du XVe siècle, très aimée des paroissiens, a été placée au centre du nouveau retable du XVIIe siècle. Loin de détonner, notre statue s’intègre parfaitement dans cet ensemble fleuris aux teintes gaies mais délicates, orné partout de têtes d’angelots.

    Il y a même dans cette région assez pauvre en fleurs, des bouquets sculptés dans le bois ! Les petits anges peuplant les rinceaux de vigne sur les colonnes torsadées symbolisent l’eucharistie.

    Marie tient à la main une fleur écarlate (on ne  voit pas très bien la couleur), qui rappelle naïvement, de loin, le lis de la pureté et le rose de la charité. Son visage est empreint d’un bonheur serein, l’Enfant Jésus semble joyeux. Les longs cheveux, la couronne et la robe de Marie sont chaudement dorés, et les plis de son manteau rose et bleu sont harmonieux. Cette œuvre dégage une atmosphère de piété simple, paisible et domestique, il fait bon prier avec elle.

    L’église de Trémaouzan présente un ensemble, typiquement breton, de retables rustiques « jointifs », c’est-à-dire qu’ils se touchent les uns les autres sans séparation.

    Loin d’être un signe ostentatoire de richesse de la part des notables bretons, comme l’insinuent de trop nombreux ouvrages touristiques, d’une manière générale la redécoration des églises au XVIIe  siècle après le concile de Trente, est au contraire l’expression d’une foi populaire renouvelée.

    On retrouve la même prolifération de retables en Auvergne et Limousin, en Savoie et au Pays Basque.

     

     

     

    Le retable de Trémaouzan...

    L’Enfant Jésus représenté de façon naïve, tient dans sa main droite une boule dorée représentant le monde, qu’il veut sauver, et aussi la pomme du péché originel, qu’il est venu racheter.

    Marie-Gabrielle LEBLANC :

    (Professeur émérite de l’université de Grenoble III.)

     


    8 commentaires