•  

     

     Femme de l’Ancien Testament…

     

    « Le secours me vient de Dieu, qui a fait le ciel et la terre.

    (Cantique il ne dort point ni ne sommeille, d’après le psaume 120)

     

     

     

    Judith...

    Judith

    Carlo Saraceni peint vers 1610)

    Saraceni, est un vénitien qui a travaillé toute sa vie à Rome où il suivit le courant de Caravage, le grand peintre inventeur du réalisme et du clair-obscur : un éclairage fortement contrasté entre ombre et lumière, qui accentue les atmosphères tragiques ou violentes.

     

    Judith est l’une des héroïnes de la Bible, avec Esther, Yaël, Deborah, Rebecca, Rachel. On les appelait autrefois « femmes fortes ».

    Son histoire est le sujet du livre de Judith. Holopherne, général du roi assyrien Nabuchodonosor, mène campagnes militaires autour de Ninive en massacrant les populations. Les israélites, qui venaient juste de rentrer à Jérusalem après la captivité à Babylone et de reconstruire le Temple, prirent peur. Judith, une jeune veuve inspirée par Dieu, réussit à séduire Holopherne, à l’enivrer et à le décapiter avant qu’il ait péché avec elle.

    Judith est d’une beauté éblouissante, comme le dit la Bible, mais le peintre a insisté sur son intelligence, son courage incroyable et sa confiance en Dieu.

    Tenant la tête coupée par les cheveux, elle l’enfourne dans un sac sans la regarder, car il reste encore une étape délicate à accomplir : sortir du camp philistin sans être repérée. Elle est accompagnée de son vieux serviteur, qui la regarde avec une grande admiration, l’éclaire avec la bougie et tient le sac ouvert avec ses dents.

     

     

     

    Judith...

    Judith fait preuve d’une grande assurance, car elle a prié, et elle croit avec une certitude inébranlable que Dieu la protège dans sa dangereuse mission.

     

     

     

    Judith...

    La bougie tenue par le nain sert bien sûr à éclairer Judith, puisqu’il fait nuit, mais symbolise aussi toujours dans l’art chrétien la présence de Dieu.

     

     

     

    Judith...

    L’artiste n’a pas insisté sur le côté sanguinolent de la scène, comme l’ont fait d’autres peintres, mais sur la victoire du faible sur le fort. Holopherne était un géant d’après la taille de la tête, cette scène fait penser à David et Goliath.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     


    17 commentaires
  •  

     

     

    Portraits de cour…

     

     

     

    Mes tableaux du samedi...

    Jean-Marc Nattier par Louis Tocqué (1740)

     

    Jean-Marc Nattier, né le 17 mars 1685 à Paris où il est mort le 7 novembre 1766, est un peintre français.

    Fils du portraitiste Marc Nattier et de la miniaturiste Marie Courtois, et frère du peintre Jean-Baptiste Nattier, Jean-Marc Nattier eut un talent précoce : à quinze ans il remporta le premier prix de dessin de l’Académie.

    La célébrité de ce peintre lui fut prédite par Louis XIV, qui lui dit, en voyant quelques-uns de ses dessins : « Continuez, Nattier, et vous deviendrez un grand homme ».

    Nattier avait partagé l’engouement presque général pour le système de Law. La déconfiture de la banque et la perte d’un procès de famille assez important le laissèrent sans autres ressources que celles qu’il pouvait tirer de son talent. À partir de ce moment, Nattier se mit à peindre plus particulièrement des portraits  et se fit promptement une grande réputation en ce genre. Portraitiste officiel de la famille d’Orléans puis de la cour de Louis XV en 1748, il peignit tous les personnages marquants de son temps […]

     

     

     

    Mes tableaux du samedi...

    Mary Leszcynska (1748)

    Reine de France épouse de Louis XV

     

     

     

    Mes tableaux du samedi...

    Madame Victoire de France

    Fille de Louis XV (1748)

     

     

     

    Mes tableaux du samedi...

    Madame de Canisy marquise d’Antin (1738)

     

     

     

    Mes tableaux du samedi...

    Madame Baletti (1757)

     

     

     

    Mes tableaux du samedi...

    Marie-Anne de Mailly-Nesle, duchesse de Châteauroux (1740)

     

     

     

    Mes tableaux du samedi...

    Madame de Pompadour en Diane

     

    Texte et images wikipédia

     

    Un mélange d’Histoire et d’histoires !

    Des portraits de la cour du roi Louis XV, son épouse, sa fille et deux de ses  maitresses…

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     


    18 commentaires
  •  

     

    « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur. »

    Winston Churchill

     

    Versailles s’achevait et devenait l’objet de l’admiration de l’Europe, mais il manquait à ces fastueux jardins, l’eau nécessaire pour alimenter les cascades qui selon Louis XIV : «  devaient ne se taire ni jour, ni nuit. »

     

     

     

    L'aqueduc de Maintenon...

    L’aqueduc tel qu’il est aujourd’hui au bout des jardins de Maintenon

     

    Le vaste projet de la construction de l’aqueduc de Maintenon fut confié à Mr de la Hire en collaboration avec Vauban.

     

     

     

    L'aqueduc de Maintenon...

    Le projet initial de l’aqueduc à trois niveaux d’arches.

     

    Le plan de l’aqueduc une fois arrêté, les travaux commencèrent en 1684. Trente mille hommes y furent employés, dont un tiers composé de maçons et d’ouvriers, les deux autres tiers de soldats, qui formèrent sur toute la ligne de travaux un véritable camp,  commandé par le marquis d’Uxelles. Vauban dirigeait les travaux de maçonnerie, la Hire était chargé des nivellements et des problèmes hydrauliques, et Louvois venait deux fois par mois à Maintenon visiter et activer les travaux. Le roi lui-même se déplaça plusieurs fois.

    Le grand aqueduc de Maintenon construit sur une longueur d’environ 4600 mètres devait avoir trois rangs d’arcades au plus profond de la vallée. Le premier rang, le seul qui ait été construit est composé de 47 arcades.

    Pendant les travaux les troupes furent atteintes par le paludisme. La guerre qui éclata en 1688  qui dura 10 ans et qui fut suivit par celle de la succession d’Espagne, ne permirent pas de reprendre cette grande entreprise à laquelle le roi renonça.

     

     

     

    L'aqueduc de Maintenon...

    Le château de Maintenon vu à travers l’aqueduc.

    François-Edmée Ricois

    (image wikipédia)

     

    Ce monument n’est plus aujourd’hui qu’une ruine imposante : face au château elle donne cette impression de grandeur qui caractérise tout ce qui appartient au siècle de Louis XIV.

     

     

     


    16 commentaires
  •  

     

     

    Le goût des mots...

    Pont consulaire romain au-dessus du Rubicon à Savignano.

    (image wikipédia)

     

    « Franchir le Rubicon » : prendre une décision cruciale à la suite de quoi il n’est plus possible de revenir en arrière ; commettre un acte risqué et irrévocable, un peu comme ceux qui : «brûle leurs vaisseaux ».

     

    Le Rubicon est un petit fleuve du nord de l’Italie qui se jette dans l’Adriatique. En droit  romain, il était interdit à un général  de franchir ce fleuve avec ses troupes sans autorisation du Sénat. Ce faisant, il se rapprochait  trop de Rome et constituait une menace. Nous sommes en 49 avant notre ère. Jules César, qui vient de pacifier la Gaule, arrive au bord du Rubicon. Durant son séjour hors de la capitale, il ne s’est pas contenter de diriger ses troupes. Depuis des années, il a chargé ses amis restés à Rome de préparer son accession au pouvoir. Il se trouve à un moment clé de sa vie.

    Le Rubicon franchi, deux hypothèses se présentent : soit le déshonneur et la mort, soit la victoire et l’accession au pouvoir suprême.

    Si l’on en croit Suétone et Plutarque, après avoir hésité, César aurait dit : « Alea jacta est ! » (le sort en est jeté)

    Nous ne sommes plus dans la conjoncture, il a traversé le fleuve avec ses légions.

    On connaît la suite !


    16 commentaires
  •  

     

    Petite histoire sur fond d’Histoire…

     

     

     

    Une histoire de vinaigre...

    Antoine-Claude Maille

     

    En 1742, Claude-Antoine Maille prend la suite de son père, il élabore dans la tradition familiale des potions thérapeutiques et cosmétiques destinées à une clientèle aristocratiques fortunée.  « Vinaigre de Vénus », « de la Reine », « à la Dauphine », ou de « Virginité », vendus dans de jolis pots de grès vernissés.

     

     

     

    Une histoire de vinaigre...

    Armes dorées gravées sur un pot en grès  vernissé…

     

    A la fin de sa carrière, la maison compte plus de deux cent  de ces élixirs. Des vinaigres d’assaisonnement et des moutardes, qui lui permettent d’accéder au rang  de fournisseur officiel de la cour de Louis XV, en 1747, après l’installation d’une boutique parisienne. C’est la clientèle  de Mme de Pompadour, favorite du roi qui influence  les femmes du royaume, et qui assied sa fortune. Et en 1769, Claude-Antoine Maille n’est plus que « fournisseur de la cour » mais, « distillateur-vinaigrier ordinaire du roy ».

     

     

     

    Une histoire de vinaigre...

    Portrait du roi Louis XV 

    Carl Van Loo

     

    Et comme la France à cette époque dicte alors le « bon goût » au reste de l’Europe, les grandes cours suivent cette mode.

    François Ier et Marie-Thérèse d’Autriche, à Vienne, comme la Grande Catherine II à Saint-Pétersbourg, relèvent leurs plats de viande avec une pointe de moutarde Maille.

    Mais quand éclate la Révolution française, le vinaigrier ne perd pas le nord et  s’associe à André-Arnoult Acloque, commandant général de la garde nationale et ancien brasseur. La production de vinaigre poursuit donc son ascension avec : « pour la table », aromatisés à l’estragon, au basilic, à la ciboulette ; « de parfum » à la lavande, au benjoin, à la marjolaine ; « de propriété » à la fleur de citron pour soigner les boutons, stypique pour effacer les rides, fondant contre les cors aux pieds, etc…

    Les orages de la révolution et l’Empire passés, Louis XVIII, de retour sur le trône de ses ancêtres, rend à la maison Maille son titre de « fournisseur du roi ». Privilège qui se poursuivra sous les règnes de Charles X et Louis-Philippe. En 1830, Maille devient aussi « fournisseur de la cour d’Angleterre », par concession du roi Georges IV.

     

     

     

     

    Une histoire de vinaigre...

    Les armes gravées sur les pots vernissées garantissent des contrefaçons.

     

    Maille aujourd’hui est tombé hélas, dans le giron d’un colosse anglo-néerlandais, Unilever, fait entrer la marque dans les étals des grandes surfaces. (C’est tant mieux pour nous)

    Cependant, des boutiques chics de Maille  ont ouvert leurs portes d’abord à Paris en 1996 place de la Madeleine, et les lettres d’or de son enseigne brillent à Londres, Melbourne, Sydney et New-York, elles ressemblent à des échoppes de grands parfumeurs…

    Mais après tout, parfumeur, n’était-ce pas un peu son premier métier ?

     

     

    Une histoire de vinaigre...

    Qui ne connait cette publicité ? Il n’y a que Maille qui M’aille ?

     

     

     

     


    14 commentaires